Assurance vie

Assurance vie : 8 choses à savoir avant de vous lancer

C’est le produit d’investissement préféré des Français si l’on considère le Livret A comme un produit d’épargne. L’assurance vie est à la fois un produit d’épargne, un produit de prévoyance et un puissant outil d’optimisation fiscale. Produit incontournable, mais souvent incompris des Français et victimes d’idées reçues, nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir sur le fonctionnement de l’assurance-vie.

Assurance-vie : un cadre civil et fiscal avantageux

Un contrat d’assurance-vie est un produit d’épargne qui évolue dans un cadre civil et fiscal favorable. C’est un bien dit “hors succession”.

Au décès, ce ne sont pas nécessairement les héritiers qui reçoivent le capital, mais les bénéficiaires librement désignés par le souscripteur du contrat dans les termes. Attention ce n’est pas un contrat d’assurance décès. Celui-ci est un produit de prévoyance. 

Les différents types de supports

Vous avez le choix entre deux types de supports pour investir dans une assurance-vie :

Le fonds en euros

Les fonds en euros sont gérés par la compagnie d’assurance qui investit principalement dans des obligations d’État européennes (comme les obligations françaises). Les fonds en euros plus dynamiques investissent également légèrement en actions ou en immobilier.

Dans les fonds euros, le taux de rendement est plus faible, mais votre argent est mieux protégé. Avec l’effet composé, votre patrimoine ne fera que croître d’année en année. Vous pouvez comparer les assurances vie avant d’y souscrire.

En unités de compte (UC)

Ce sont des fonds en actions, obligations, devises ou immobiliers qui vous permettent de faire fructifier votre épargne. Il existe un risque de perte en capital avec les unités de compte : elles sont plus risquées mais offrent de meilleures espérances de rendement à long terme. 

Votre argent est toujours disponible

Votre argent est toujours disponible et vous êtes libre d’effectuer des rachats partiels ou complets (retraits d’argent) à tout moment. Après un rachat partiel, le contrat d’assurance vie reste en vigueur et vous pouvez continuer à épargner.

La fameuse durée de 8 ans n’est liée qu’à des impôts plus favorables après cette date anniversaire. Cela dit, les transferts d’assurance-vie sont très limités, voire impossibles, alors choisissez bien votre assurance-vie.

Des avantages successoraux non-négligeables

L’assurance-vie est avant tout un produit d’épargne. Contrairement à l’assurance décès, l’assurance décès n’est qu’un produit de prévoyance.

Cela dit, elle offre un avantage successoral non négligeable qui est transmis aux ayants droit désignés au décès : 152 500 euros par bénéficiaire peuvent être transmis sans frais de succession. Par exemple, si une personne a 3 enfants (ou neveux, ou autres ayants droit de son choix), aucun impôt n’est dû sur 456 000 €.

En effet, l’assurance-vie est considérée comme « hors succession », ce qui permet notamment de passer hors droit commun (amis, enfants d’un autre lit, etc.). Notez que les clauses bénéficiaires rédigées par les clients sont strictement confidentielles.

Les frais appliqués

Dans le cadre de votre contrat d’assurance-vie, vous pouvez être amené à payer :

Frais de dossier

Ces frais sont fixes et ne sont payés qu’une seule fois au moment de la souscription du contrat. Tous les contrats d’assurance-vie ne prévoient pas de tels frais.

Frais à l’entrée et frais de versement

Ces frais sont facturés à chaque versement prévu au contrat (paiement de la cotisation/adhésion et versements complémentaires ultérieurs). Ils sont en principe exprimés en pourcentage du paiement, mais peuvent aussi être un paiement unique.

Frais d’arbitrage

Ces frais peuvent être exprimés en pourcentage du montant de l’arbitrage ou en forfait. Ils facturent l’abonné/membre lorsqu’ils arbitrent entre les différents supports financiers du contrat.

Frais de gestion sur encours

Ce sont des frais déduits de l’épargne accumulée. Ils représentent un pourcentage de ces économies. Ces frais s’appliquent aussi bien aux fonds en euros qu’aux fonds en unités de compte.

Autres frais :

– Les frais de cession perçus lors du transfert d’un contrat d’assurance-vie à un autre ;

– les redevances perçues sur les acomptes ;

– La mise en place de versements gratuits réguliers ou des frais de rachat partiels réguliers ;

– Selon le mode de gestion déléguée / profilée / sous mandat (ce mode de gestion vous permet de confier la gestion des investissements à votre compagnie d’assurance, et la compagnie d’assurance écoutera les conseils de la société de gestion et conduira l’arbitrage selon le sens de conformité et le statut de risque que vous définissez).

Pas réservé aux riches

Les excellents contrats peuvent commencer à 100 € sans obligation de payer plus tard. Des assurance-vie autoproclamées “haut de gamme” demandent un ticket d’entrée important (plus de 100 000 €), mais ce ne sont pas forcément les meilleures. Sachez que vous pouvez également souscrire une assurance-vie pour vos enfants, dès la naissance.

Quelle imposition ?

Lorsque les versements effectués après le 27 septembre 2017 génèrent des gains, quelle que soit la durée du contrat, ils sont par défaut déductibles à un taux forfaitaire unique de 12,8 % (voire 7,5 % après 8 ans). L’impôt sur le revenu est toujours possible, mais il devient facultatif.

Pour les gains obtenus sur des versements réalisés avant le 27 septembre 2017, les règles classiques s’appliquent. Par défaut, les intérêts inclus dans les retraits sont soumis à l’Impôt sur le Revenu (IR) ou au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) selon l’ancienneté du contrat : 35% avant 4 ans, 15% pendant 4 à 8 ans, 7,5% après 8 ans.

Pour les contrats de plus de huit ans, un abattement annuel sur les intérêts est possible. Le montant est de 4 600 euros pour les célibataires et de 9 200 euros pour les couples mariés ou pacsés, soumis à imposition commune. Dans de nombreux cas, cela permet aux fonds retirés d’être totalement exonérés d’impôt sur le revenu.

N’attendez pas pour ouvrir une assurance vie

Il ne faut vraiment pas hésiter à ouvrir une assurance vie le plus tôt possible. En effet, souscrire une assurance-vie maintenant (même si cela signifie ne payer que le minimum au départ) permet de commencer à compter les années et de bénéficier d’avantages fiscaux à long terme.

Investir, même une petite somme d’argent permet d’ouvrir une assurance vie. Ce qui compte, c’est l’âge du contrat, pas le montant de l’investissement. Alors n’attendez plus et anticipez.

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