Les récents troubles en France ont eu un impact économique important, avec des coûts directs et indirects. Il est estimé que les dégâts causés par ces événements pourraient être supérieurs à ceux engendrés par les mouvements des Gilets Jaunes. Entre dégâts matériels directs et coûts indirects, la note promet d’être salée, mais qui va la payer ?
Info du 11/07/2023 à 9h42 : D’après France Assureur (le syndicat des assureurs), ces émeutes vont couter 650 millions d’euros aux assurances !
Des milliers de structures privées impactées…
Selon Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, les chiffres sont vertigineux : plus de 200 commerces totalement pillés, 300 agences bancaires détruites et 250 bureaux de tabac touchés. Les coûts directs liés aux sinistres et donc aux assurances dépasseront sûrement les estimations précédentes. De plus, il faut ajouter à cela les restaurants et autres commerces dégradés, ce qui porte le nombre total de commerces affectés à plus de 1000.
… mais aussi des établissements publics !
Entre mairie, écoles publiques, centre de finances publiques ou encore des bibliothèques, les réparations pour les collectivités et municipalités promettent d’être élevées. La plus grande bibliothèque de Marseille, l’Alcazar, a été prise pour cible par des casseurs et a dû fermer ses portes pendant cinq jours. Les travaux de réparation devraient prendre un bon mois, et le coût est estimé à plus de 30 000 euros. Cela donne une idée des frais engendrés par les dégradations dans d’autres établissements publics et privés.
Qui va payer ?
Lors des émeutes de 2005, les dégâts avaient été estimés à plus de 200 millions d’euros, mais ces événements avaient duré près d’un mois. Cette fois-ci, la situation est différente, mais il est certain que l’enveloppe de remise en état sera conséquente. La question se pose alors : qui va payer pour les réparations de tous ces commerces et infrastructures endommagées ?
- L’État : Le gouvernement pourrait mettre en place un plan d’aide financière pour soutenir les commerçants et les collectivités locales touchées par les émeutes.
- Les assurances : Les commerçants et autres propriétaires de biens endommagés peuvent se tourner vers leurs assureurs pour obtenir une indemnisation. Cependant, cela risque d’entraîner une augmentation des cotisations pour couvrir les coûts liés aux sinistres.
- Les collectivités locales : Les mairies, départements et régions pourraient également être sollicités pour contribuer à la prise en charge des coûts des réparations, notamment pour les infrastructures publiques.
Une loi d’urgence pour accélérer la reconstruction
Face à cette situation, le président Emmanuel Macron a réclamé une loi d’urgence pour accélérer la reconstruction, après les considérables dégâts causés par les émeutes. Cela pourrait permettre de mobiliser rapidement des fonds et de faciliter les démarches administratives pour les commerçants et autres personnes touchées.
Les conséquences économiques à long terme
Au-delà des coûts immédiats liés aux réparations, il faut par ailleurs tenir compte des répercussions économiques à long terme pour les commerces et les territoires touchés. En effet, les émeutes peuvent avoir un impact négatif sur l’attractivité des zones concernées, avec des conséquences potentielles en termes d’investissement, d’emploi et de dynamisme économique.
Les commerçants et les collectivités locales devront donc redoubler d’efforts pour relancer leur activité et rassurer leurs clients et partenaires après ces événements. Une chose est sûre : le retour à la normale prendra du temps et nécessitera une mobilisation importante de tous les acteurs concernés.