Outre l’inévitable électrification des véhicules, les avantages à adopter une flotte partiellement ou totalement électrique sont nombreux. Impôts, primes, infrastructures : les avantages pour les professionnels sont nombreux. L’ONG Transport & Environnement vient de publier une étude sur l’impact des taxes sur la réduction des émissions de CO2 des flottes. La proposition du groupe ajouterait 1 million de véhicules électriques aux flottes des entreprises d’ici 2030.
Une réforme fiscale pour inciter les entreprises à électrifier leur flotte de véhicules
Comme pour les aides aux particuliers, les primes accordées aux entreprises ont été réduites de 1 000 € au 1er juillet 2021. Les entreprises perçoivent actuellement une prime de 4 000 € pour les achats de véhicules inférieurs à 45 000 €. Ce prix est ramené à 2 000 euros lorsque le montant du véhicule est compris entre 45 000 et 60 000 euros.
Pour les particuliers, une voiture électrique valant plus de 60 000 euros ne donne droit à aucun bonus. Les professionnels, en revanche, ont des règles légèrement différentes car il y a des exceptions. Les flottes d’entreprises représentent chaque année plus de la moitié des immatriculations de voitures particulières.
Ils parcourent deux fois plus de kilomètres que les véhicules conventionnels et émettent les deux tiers du dioxyde de carbone. À ce titre, l’ONG Transport et Environnement s’est penchée sur les obstacles à l’électrification des flottes des entreprises.
Selon le groupe, de nombreux mécanismes « soutiennent encore les véhicules des entreprises polluants ». Les sanctions imposées par la loi, en particulier, pourraient saper l’objectif d’avoir 75% de la flotte avec des véhicules à faibles émissions d’ici 2030.
À travers l’étude, T&E affirme que d’ici 2030, un changement de fiscalité ajouterait 1 million de véhicules électriques à la flotte. Soit le double des prévisions actuelles, soit 97 % des ventes de voitures de l’entreprise.
Quelles sont les aides pour les entreprises ?
Comme le bonus écologique, la prime à la conversion s’applique également aux professionnels. Ils pourront donc bénéficier de l’aide en recyclant leurs voitures polluantes. Ce sont des voitures avec les vignettes Crit’Air 3 ou plus. Cela concerne les véhicules à moteur à essence mis en circulation avant 2006 et les véhicules diesel introduits avant 2011.
Les propriétaires qui achètent un véhicule à faibles émissions, électrique ou hybride rechargeable pouvant parcourir plus de 50 kilomètres sans émissions polluantes bénéficient de ces aides.
Certains avantages fiscaux s’appliquent aux entreprises qui décident de s’équiper de véhicules électriques. De plus, certaines aides s’ajoutent aux bonus purement financiers liés aux achats. Le premier est l’exonération de la taxe sur les véhicules de société (TVS). En France, il s’agit d’entreprises qui possèdent, utilisent et louent des véhicules. La TVS est directement liée à l’indice de pollution automobile.
La TVS est appliquée selon différents critères, prenant en compte non seulement les émissions de CO2, mais aussi le type de carburant et l’année du véhicule. Mais les structures avec des véhicules dont les émissions de CO2 sont inférieures à 50 g/km seront exemptées.
Ainsi, les flottes composées uniquement de véhicules électriques n’auront pas à payer de TVS. Outre l’exonération de TVS, les entreprises électrifiant leurs flottes ne sont pas soumises à la taxe d’immatriculation. Selon les régions, elle peut littéralement disparaître pour économiser des dizaines d’euros.
Par ailleurs, l’ONG propose de supprimer progressivement les déductions pour amortissement des véhicules polluants sur cinq ans. Des conseils inspirés de la Belgique. Ainsi, la réforme des amortissements permettrait théoriquement la vente de 264 000 véhicules électriques supplémentaires. De nombreuses obligations doivent voir le jour ces prochaines années, cependant pour la plupart, elles concernent les entreprises de plus de 50 collaborateurs ou possédant plus de 100 véhicules.