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La Banque de France alerte sur le risque d’une crise financière

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D’après les données de la Banque de France publiées hier, lundi 10 janvier, le système financier pourrait être victime d’une grave crise boursière en 2022. Dans son rapport trimestriel sur les risques financiers, la banque n’a pas manqué d’alerter sur la situation financière et boursière du pays. Tour d’horizon sur la situation.

Une fois la crise sanitaire passée, le début de la crise financière ?

La crise sanitaire continue, mais à ce stade, l’épidémie ne semble plus fragiliser les entreprises françaises, ni même l’ensemble du système financier. Même si les récents variants, notamment le variant Omicron, ont quelque peu fait vaciller l’économie mondiale, on constate qu’ils inquiètent de moins en moins.

Dans son rapport trimestriel sur l’évaluation des risques dans le secteur financier, la Banque de France se rassure sur la capacité des acteurs financiers à traverser de cette nouvelle vague de la pandémie mondiale liée à la propagation du Coronavirus.

“Il est difficile de savoir quel impact cela pourrait avoir. Mais nous sommes soulagés par l’efficacité des mesures prises jusqu’à présent pour faire face à la crise”, a déclaré Sylvie Goulard, deuxième vice-présidente de la Banque de France : “Deux ans après l’apparition du virus, le système fonctionne”.

Cependant, d’après l’institution, certains indicateurs des mesures des valorisations boursières indiquent notamment des niveaux persistants d’exubérance, laissant les marchés des actifs à risque vulnérables à des corrections soudaines. Ces dernières pourraient également déstabiliser et se propager à d’autres secteurs et acteurs du marché dans le monde.

Après l’euphorie au cours de l’année 2021, une grande partie des marchés financiers devraient connaître un repli. En outre, la Banque de France estime que le risque d’une crise imminente des marchés financiers est très élevé, conduisant à une crise économique majeure. Globalement, la bulle financière grossit depuis bien longtemps sans pour autant connaître de correction.

Des risques pouvant favoriser une crise financière

Sur les cinq principaux risques identifiés par l’agence, le risque de marché est le seul dont la probabilité est estimée “très élevée”, l’institution considère les risques liés aux autres marchés comme “élevés”, et son développement devrait s’accentuer au cours des six prochains mois, tout comme les risques liés à un endettement élevé.

En d’autres termes : après une année record, le système financier n’est pas à l’abri d’une crise boursière. L’année 2021 a en effet été une année record pour les actions mondiales, avec Paris en hausse de près de 30 %, le plus gros gain annuel depuis les années 2000, et aux États-Unis, le S&P 500 étendu, qui représente le mieux le marché américain, a augmenté d’environ 27 %.

Les autres risques identifiés par la Banque de France incluent l’endettement élevé, la pression sur la rentabilité des banques et les rendements des investissements d’assurance, le risque de cyberattaque et le risque lié au changement climatique.

Concernant les cyberattaques considérées comme « menaces systémiques », « à mesure que la sophistication des outils augmente, les connaissances requises pour une attaque diminuent » et qu’elles deviennent plus accessibles sur Internet, la directrice générale adjointe des autorités chargées de la cybersécurité, a souligné Emmanuelle Assouan, directrice générale déléguée en charge du pôle de stabilité financière.

Les cyberattaques engendrent des coûts pharamineux

L’innovation numérique se développe rapidement et apparaît sous de nombreuses formes dans le secteur des services financiers. Outre les défis auxquels sont confrontés les intermédiaires établis pour adapter leurs systèmes informatiques et leurs modèles commerciaux, cette tendance pourrait également augmenter le risque de cyberattaques pour tous les participants.

Cette dernière représente déjà un coût économique très important et constitue une menace potentielle pour la stabilité financière, dont la prise de conscience s’est accrue. Selon elle, l’impact économique des cyberattaques est estimé à environ 1 % du produit intérieur brut (PIB) mondial, dont 25 % ciblant les « agents du secteur financier ».

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