Les banquiers sans exception qui ont commis des erreurs sur leur institution bancaire, notamment la perte d’une grosse somme d’argent, se retrouvent directement dans la liste noire à la Banque de Maurice. Dans la majorité des cas, ceux-ci n’ont plus le droit d’exercer sur d’autres institutions bancaires.
Pourtant, ce n’est pas le cas d’un banquier se trouvant sur la liste noire, qui a pu travailler dans la propre filiale de sa banque d’avant nommée Mauritius Investment Corporation Ltd.
Une banque qui ne respecte pas la liste noire
Les banquiers qui ont participé à des transactions assimilées douteuses ou ceux qui ont été la cause d’une perte d’une somme d’argent à la banque se retrouvent directement dans une liste noire. En principe, ces personnes ne peuvent plus exercer le métier de banquier. Par contre, le Mauritius Investment Corporation Ltd vient d’engager un banquier qui se trouve dans la liste noire de BoM. Ce personnel a été placé sur la liste noire suite à une enquête réalisée par le cabinet d’audit PricewaterhouseCoopers en 2016.
Selon l’enquête, ce banquier est impliqué dans une affaire de conflit d’intérêts dans une banque d’affaires. Cette année 2021, les autorités l’ont trouvées à occuper un poste au sein de la Mauritius Investment Corporation.
Manque de clarté & transparence
La banque d’affaires qui a fait naître ce conflit n’a pas pris le soin de donner d’informations supplémentaires concernant cela. Pour le cas de la Banque centrale, cette institution bancaire affirmait ne pas disposer de l’information concernant cela. En ce qui concerne le cas du banquier, il mentionnait qu’il n’était pas au courant qu’il se trouvait sur la liste noire de la Banque Centrale étant donné qu’il continuait de travailler au sein d’une banque d’affaires.
Il ajoutait qu’il a même reçu un certificat «fit and proper » venant de la Financial Services Commission (FSC) qui lui permet de diriger une institution financière. La question se pose donc si c’est la FSC qui a permis de remettre des certificats contraires à ceux de la Banque centrale. C’est à cette institution de donner plus d’informations concernant ce phénomène.