Les banques européennes, et notamment les banques françaises, se sont engagés à réduire le financement des entreprises impliquées dans la production d’énergies fossiles. Alors que les centrales à charbon sont de moins en moins financées, les centrales électriques au gaz sont quant à elles encore massivement financées par les banques selon une coalition internationale d’ONG. Le secteur a reçu près de 300 milliards d’euros de prêts et de garanties bancaires depuis 2019.
Un engagement financier croissant dans le secteur des énergies fossiles
Malgré les objectifs climatiques et la nécessité de réduire la consommation d’hydrocarbures, les banques françaises continuent d’investir massivement dans les producteurs d’énergies fossiles, alors qu’elles sont régulièrement pointées du doigt pour cela.
Les centrales à charbon en Europe sont de moins en moins financées, mais pourtant, les centrales au gaz naturel utilisé pour générer de l’électricité continuent de recevoir des financements massifs.
Un Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat souligne que les financements publics et privés pour les énergies fossiles sont toujours plus importants que ceux pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.
L’Afrique, terrain de jeu pour les investissements dans les énergies fossiles
Selon un rapport de l’ONG américaine Global Energy Monitor, 245 milliards de dollars d’investissements seraient prévus pour la construction de terminaux de gaz naturel liquéfié, de gazoducs et de centrales électriques en Afrique.
L’organisation met en garde contre le risque énorme d’actifs échoués que pourraient représenter ces investissements, en raison du fait qu’une grande partie de ce gaz est destinée à pallier la crise énergétique à court terme de l’Europe résultant de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Les principaux financeurs des énergies fossiles en Afrique
Un rapport publié par l’ONG allemande Urgewald avec un collectif d’associations africaines, européennes et internationales révèle que dans 48 des 55 pays africains, les compagnies pétrolières, gazières et charbonnières explorent de nouvelles réserves d’énergie fossile. Les pays africains réclament des mesures qui seraient enfin appliquées.
Ces entreprises construisent également de nouvelles infrastructures associées à cette exploitation, telles que des oléoducs, des gazoducs ou des terminaux de gaz naturel liquéfié. Les banques françaises figurent parmi les principaux financeurs de ces projets énergétiques polluants en Afrique.
Déconnectés des objectifs climatiques
Ces investissements massifs dans les énergies fossiles sont en totale contradiction avec les déclarations de bonne intention des entreprises et des États sur la transition écologique. Huit ans après l’accord de Paris, ils continuent de financer davantage le réchauffement climatique que les solutions pour le limiter.
Priorités inversées
- Financement des énergies fossiles : Malgré les engagements pris lors de l’accord de Paris, les banques françaises continuent d’investir massivement dans les producteurs d’énergies fossiles.
- Investissements en Afrique : De nombreux projets énergétiques polluants bénéficient du soutien financier des banques françaises, notamment en Afrique.
- Risque d’actifs échoués : La majorité de ces investissements pourraient devenir inutiles et coûteux si les pays africains décident de se tourner vers des alternatives plus respectueuses de l’environnement.
Solutions pour une transition écologique réelle
Afin d’inverser la tendance et de réellement s’engager dans la transition écologique, les banques françaises et les autres acteurs financiers doivent revoir leurs stratégies d’investissement. Voici quelques propositions pour amorcer ce changement :
- Arrêter le financement des projets liés aux énergies fossiles : Les banques doivent cesser de soutenir les entreprises et projets ayant un impact négatif sur l’environnement.
- Investir davantage dans les énergies renouvelables : Il est essentiel d’augmenter les investissements dans les technologies propres et durables pour accélérer la transition énergétique.
- Collaborer avec les gouvernements et les organisations internationales : Les acteurs financiers doivent travailler en étroite collaboration avec les pouvoirs publics et les institutions internationales afin de mettre en place des régulations adéquates et des incitations à la transition écologique.
- Promouvoir la transparence : Les banques doivent être transparentes quant à leurs investissements et leur impact sur l’environnement.
Face à l’urgence climatique, il est impératif que les banques françaises et les autres acteurs financiers prennent leurs responsabilités et s’engagent véritablement dans la transition écologique. Les investissements dans les énergies fossiles ne font qu’aggraver le réchauffement climatique, et il est temps d’orienter les financements vers des solutions durables pour l’avenir de notre planète.
Sources
- https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/les-centrales-a-gaz-europeennes-ont-recu-300-milliards-d-euros-de-financement-des-banques-depuis-2019-selon-les-ong-climatique-957827.html
- https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/infographies-banques-etats-fonds-prives-qui-finance-les-energies-fossiles-principale-cause-du-rechauffement-climatique_5688446.html
- https://afrique.latribune.fr/entreprises/2023-01-20/gaz-climat-risque-d-actifs-echoues-de-245-milliards-de-dollars-en-afrique-le-monde-entre-dilemme-et-hypocrisie-948562.html
- https://www.geo.fr/environnement/les-projets-denergie-fossile-en-afrique-profitent-surtout-aux-pays-occidentaux-selon-un-rapport-212584
Bonjour,
Vous utilisez des mots magiques : ” sacrifier” la planète, et faire des ” profits”.
En vous suivre, les humains auraient un pouvoir quasi prométhéen sur la nature, presque divin. Je vous rappelle quand même que, d’après les chiffres du GIEC, les émissions naturelles de CO2 dans l’atmosphère ( avant la révolution industrielle) sont 3 fois plus importantes que celles des humains ( depuis cette révolution) Quant au profit, s’il disparaît, je doute que le fonctionnement des activités humaines fondées sur celui des administrations plaisent aux gens très longtemps
Cordialement
Patalb