Les bons chiffres d’affaires trimestriels des entreprises du CAC 40 ont favorisé une hausse de l’indice parisien. Outre-Atlantique, Netflix s’effondre. Le modèle du géant du streaming pourrait être remis en cause.
Le CAC 40 en légère hausse
Le CAC 40 a clôturé en hausse de 1,38% à 6 624, proche du plus haut de la séance de 6 637. La Bourse de Paris a notamment profité de l’envolée de Danone (+5,8% après résultats) et du dynamisme des valeurs bancaires : Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas progressent entre 2,9% et 3,2%.
Après s’être interrogée mardi sur les perspectives de croissance économique mondiale, la Bourse de Paris a renoué avec la hausse. Le volume des transactions a atteint 4,05 milliards d’euros.
Plus qu’un rebond technique, la progression de la journée a été portée par la publication des chiffres d’affaires français du 1er trimestre supérieurs aux attentes et/ou permettant aux directions de confirmer leur cap. Ainsi, le géant des cosmétiques L’Oréal (+0,77%) a affiché une croissance organique au premier trimestre, principalement grâce à la levée des restrictions sanitaires en Europe, alors que la demande en Chine est restée forte.
Malgré le contexte géopolitique et une base de comparaison très élevée, le groupe Teleperformance Business Services (+5,81%) poursuit son développement avec un chiffre d’affaires au 31 mars en croissance organique de 36%. Les objectifs pour 2022 sont en bonne voie.
Dans l’actualité des entreprises françaises, Danone (+5,7%) réalise un bon début d’année, avec un chiffre d’affaires de 6,24 milliards d’euros au premier trimestre (+7,1%).
Danone a le vent en poupe
L’action Danone s’est appréciée à la Bourse de Paris, dopée par des comptes trimestriels meilleurs que prévu, le maintien des objectifs et des rumeurs de rachat de Lactalis (en tout ou en partie).
Danone a fait sensation à la Bourse de Paris hier. Les actions du géant des produits agricoles, en difficulté ces dernières années, étaient en hausse de 9% en début d’après-midi et alors que “le plan stratégique du nouveau PDG Antoine de Saint-Affrique semble porter ses fruits, la direction de Danone fonde ses espoirs sur une croissance du chiffre d’affaires” de 3% à 5%, en hausse de 7,1% sur un an (10,2% en données publiées), atteignant 6,2 milliards d’euros.
Lactalis envisage une acquisition de tout ou partie de la participation de Danone. Perella Weinberg Partners, banque conseil de Lactalis, se penchera sur cette question. Pourtant, toutes les options seront sur la table, et la direction de Danone a tenté de calmer le jeu, montrant qu’il n’y avait pas un seul segment (lait et végétal, Eaux, nutrition de spécialité) à vendre.
D’après les seuls fondamentaux, Jefferies, Bernstein, JPMorgan et Barclays sont optimistes sur le titre. Sur le papier, le titre parait encore avoir un certain potentiel de hausse, la plupart des analystes financiers ciblant entre 55 et 70 euros. Stifel se réjouit d’un fort mix volume/prix.
Netflix va devoir revoir son modèle
L’engouement pour les valeurs françaises contraste fortement avec le déclin de Netflix. Un jour après avoir annoncé avoir perdu 200 000 abonnés au premier trimestre, le titre du géant du streaming a chuté de 35 % à New York. Pour la première fois dans l’histoire du groupe depuis 2011, l’effusion de sang devrait se poursuivre. Elle pourrait forcer Netflix à revoir ses modèles et lancer une nouvelle offre moins chère avec des publicités.
Les rendements des OAT françaises à 10 ans sont tombés à 1,3351%, tandis que les équivalents américains sont tombés à 2,8686% après avoir atteint 2,94% la veille, du jamais vu depuis fin 2018. Les analystes de Bank of America ont déclaré que les craintes d’inflation étaient exagérées, l’inflation devant culminer au deuxième trimestre avant de retomber d’ici la fin de l’année.