Le CAC 40 a chuté de 0,41% lundi après une séance plutôt terne. Les opérateurs des marchés financiers mondiaux se préparent aux grands rendez-vous des prochains jours.
L’inflation et les réunions des banques centrales au cœur de tous les enjeux
Les actions européennes ont clôturé en baisse lundi avant les données sur l’inflation allemande et américaine ainsi que les réunions de politique monétaire de plusieurs grandes banques centrales.
Comme les autres places européennes, la Bourse de Paris n’a pas fait de grosses vagues le premier jour de la semaine. A Paris, l’indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,41% à 6 650,55 points. Le Footsie britannique a chuté de 0,41% et le Dax allemand de 0,45%.
Comme John Plassard de Mirabaud l’a écrit dans une note lundi matin, il est clair que le marché préfère rester sur ses positions à l’aube de la “semaine de tous les dangers” ou “la semaine la plus importante de l’année”.
L’EuroStoxx 50 a baissé de 0,53%, le FTSEurofirst 300 a baissé de 0,52% et le Stoxx 600 a baissé de 0,49%. A la clôture en Europe, le Dow a gagné 0,81%, le S&P 500 a gagné 0,49% et le Nasdaq a gagné 0,27%.
“Pendant une bonne partie du mois, les marchés européens et américains ont vu s’arrêter leur progression depuis leurs plus bas d’octobre, alors que nous arrivons à la fin de l’année et avant trois grandes réunions de banques centrales plus tard cette semaine”, explique de son côté Michael Hewson, de CMC Markets.
La politique et les prévisions de la Fed incite à la prudence ces derniers jours, car les données sur les prix à la production américains plus élevées que prévu vendredi ont affaibli les arguments en faveur d’un ralentissement de l’inflation qui permettrait un ralentissement de la hausse des taux d’intérêt.
Pourtant, le marché semble continuer de soutenir l’hypothèse d’une hausse de 50 points de base de l’objectif des «fonds fédéraux» mercredi après quatre hausses consécutives de 75 points. Mais le marché sera très attentif aux prévisions avancées par la banque centrale et au ton du discours du gouverneur de la banque centrale Jerome Powell.
En guise de préambule, les marchés attendent également les statistiques mensuelles des prix à la consommation aux États-Unis, attendues mardi, le consensus Reuters prévoyant que la hausse annuelle devrait ralentir à 6,1% en novembre contre 6,3% en octobre.
En Europe, la politique monétaire des banques centrales sera le point clé de la semaine
En Europe, les investisseurs prendront connaissance jeudi des décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), de la Banque d’Angleterre (BoE) et de la Banque nationale suisse (BNS).
Une recrudescence des infections au virus COVID-19 en Chine a également pesé sur le moral des investisseurs européens, notamment avec des pertes sur les valeurs du luxe et les valeurs des ressources de base (-1,67%).
Tous les principaux secteurs notés ont affiché des pertes, les plus fortes baisses étant celles de l’immobilier (-1,58 %) et des matériaux (-1,27 %). Au CAC 40, Unibail-Rodamco-Westfield a chuté de 3,58% et ArcelorMittal a perdu 1,31%.
Dans l’actualité des fusions et acquisitions, Sanofi a terminé en baisse de 0,4% après avoir annoncé qu’il renonçait à son offre d’acquisition de la biotech irlandaise Horizons Limited dans le cadre d’un accord qui pourrait dépasser 20 milliards de dollars.
Airbus a augmenté de 0,4% après que Reuters a annoncé que les compagnies aériennes indiennes pourraient passer d’importantes commandes pour le groupe européen et son rival américain Boeing. La commande porte sur 400 avions monocouloirs et au moins 100 gros porteurs.
Cependant, le plus grand gagnant du CAC 40 a été Dassault Systèmes, qui a progressé de 1,8 %. Le titre est susceptible d’être détenu par Morgan Stanley, qui a confirmé sa recommandation de “surpondérer” le titre dans ses perspectives 2023 pour les entreprises de services numériques.