Après une forte accalmie due à la crise sanitaire, le crédit à la consommation retrouve peu à peu sa vigueur d’antan. Aujourd’hui, de plus en plus de Français sautent le pas pour financer une nouvelle voiture ou des équipements pour le foyer, faisant même du pays le champion européen du prêt conso. Le pouvoir d’achat est un sujet très discuté à la présidentielle 2022, un paramètre essentiel dans l’évolution du crédit à la consommation.
Crédit à la consommation : un prêt qui retrouve des couleurs
L’année 2020 a été particulièrement calme pour les organismes de crédit. Cloîtré chez soi, on a forcément beaucoup moins de projets en tête. Mariages, voitures, voyages… Le pays tout entier s’est retrouvé à l’arrêt, stoppant ainsi tout processus d’investissement. Le crédit à la consommation, comme de multiples secteurs, ont été fortement impactés. Bonne nouvelle toutefois, il semblerait que les temps de confinement aient permis aux Français de mettre en place de nombreux projets et d’épargner davantage.
En 2021 et en ce début d’année 2022, on observe donc un regain d’intérêt pour le crédit à la consommation. Ce dernier retrouve même un niveau d’avant crise avec près de 46 milliards d’euros sur l’année 2021, soit une augmentation de 12,5 % en un an. L’association des sociétés financières (ASF) déclare : “La crise de 2020 a été effacée, nous retrouvons à présent notre rythme de croisière”. Aujourd’hui, les organismes de crédit voient passer des demandes de plusieurs milliers d’euros.
Des investissements qui concernent des achats plaisir, avec des équipements pour le foyer ou des voyages, et des achats de nécessité, comme l’acquisition d’une nouvelle voiture. C’est d’ailleurs ce dernier secteur qui rencontre le plus de succès, plus de 9,4 % de Français ont recours au crédit à la consommation pour financer l’achat d’une voiture d’occasion, par rapport à 2019. Une hausse qui s’explique également par l’accessibilité du prêt. Aujourd’hui, les particuliers peuvent contracter à tout moment un crédit consommation en ligne, ceci sous réserve de posséder des revenus suffisamment élevés pour pouvoir assurer le remboursement.
Les Français : champions européens du crédit à la consommation
Selon une étude paneuropéenne de Younited, les Français sont les champions du crédit à la consommation en Europe. L’enquête, datant de juillet 2021, a été réalisée en Italie, en Espagne, en Allemagne, en France et au Portugal, à travers un échantillon de 1000 personnes par pays. À l’issue de l’enquête, il a été révélé qu’en France, 84 % des emprunteurs interrogés ont déjà contracté trois crédits ou plus au cours de leur vie. À titre de comparaison, les pays voisins se situent en moyenne autour de 72 %.
Toujours selon cette étude, on constate même qu’un Français sur deux a souscrit plus de cinq prêts à la consommation. L’Italie est le pays étudié qui a le moins recours au crédit à la consommation avec un taux de seulement 34 %. Comme attendu, le prêt concerne principalement, dans l’Hexagone :
- L’achat d’équipements (76 %),
- L’achat de voitures,
- Le financement de travaux ou de rénovations,
- L’acquisition de biens pour la maison,
- La réalisation d’un projet de vie.
Il s’agit avant tout, pour les Français, d’investir pour le confort et le bien-être. Les dépenses liées à la qualité de vie atteignent entre 3 000 et 20 000 euros en crédit à la consommation. Enfin, l’étude révèle que les foyers font principalement appel aux banques pour financer des projets de grande envergure (voiture, travaux, etc) et se tournent vers des organismes de crédit pour les petites dépenses du quotidien (nourriture ou l’équipement de la maison, etc).
Crédit à la consommation : fonctionnement, droit et conditions
Le crédit à la consommation est un prêt que l’on contracte auprès d’une banque ou d’un organisme de crédit. L’emprunteur peut utiliser le crédit comme il le souhaite pour financer un projet, comme des travaux de rénovation, un voyage ou un mariage, ou tout simplement subvenir aux besoins du quotidien comme la nourriture ou l’équipement du foyer. Le crédit à la consommation se destine uniquement à financer des besoins personnels. Les besoins professionnels ne sont pas assurés par ce type de crédit.
Le crédit à la consommation doit avoir une durée minimale d’un mois et doit être compris entre 200 euros et 75 000 euros. Si de nombreux organismes de crédit ont pour habitude de consulter la situation financière de l’emprunteur, avant d’octroyer le crédit, ce n’est pas forcément le cas de tous. Ainsi, les consommateurs doivent rester particulièrement vigilants quant à leur capacité de remboursement. Pour faciliter sa tenue de comptes, il est possible de procéder à un regroupement de crédits. Ce dernier permet de diminuer les taux de remboursements en regroupant les divers crédits à la consommation et les crédits immobiliers.
Il existe plusieurs types de crédits à la consommation, à savoir :
- Le crédit affecté
- Le prêt personnel
- Le crédit renouvelable, ou crédit permanent
- La location avec option d’achat (LOA)
- Le microcrédit personnel
- Le prêt étudiant garanti par l’État
Chacun d’entre eux observe un fonctionnement bien particulier et des conditions de prêt qui leur sont propres. Pour ne pas mettre en danger sa santé financière, les emprunteurs sont invités à se renseigner auprès de professionnels et de consulter les différentes offres sur des sites comparatifs.
Présidentielles : à quoi peut-on s’attendre pour le pouvoir d’achat ?
Le deuxième tour des présidentielles approche et le pouvoir d’achat des Français est l’un des sujets les plus traités par les candidats. Énergie, alimentation, loisirs… L’inflation est réelle et l’inquiétude de la population palpable. La guerre en Ukraine fait des dégâts que l’on risque fort de ressentir sur l’année 2023. Comment leur pouvoir d’achat va-t-il évoluer ? À quoi faut-il s’attendre ? Selon l’INSEE, le pouvoir d’achat des ménages devrait baisser de 0,5 % au premier semestre. Une augmentation qui n’augure rien de bon pour l’année en cours.
Et pour cause : les enquêtes sur le terrain dévoilent qu’un nombre croissant d’industriels comptent répercuter le coût de leurs matières premières sur les prix de vente. Une inflation contre laquelle il est difficile de lutter, mais quid des salaires. Ces derniers suivront-ils la cadence ? Bonne nouvelle, la revalorisation du smic, de 2,2 % en octobre puis de 0,9 % en janvier 2022 semble aller en ce sens. Des négociations sont actuellement en cours pour revaloriser les grilles de rémunération, la Banque de France prévoyant “une nette progression des salaires sur la durée. La situation des retraités semble cependant plus critique avec une hausse de seulement 1,1 % des pensions, un taux qui ne suffit pas à couvrir l’inflation. À voir ce que nous prépare les prochaines élections présidentielles…