Créé en 2014 par Vitalik Buterin alors que l’espace crypto se remplissait déjà de différents cryptomonnaies, l’Ethereum n’était qu’une monnaie numérique de plus.
De simples parodies du Bitcoin pour la plupart, les essais trouvent petit à petit le chemin vers le monde cryptographique d’aujourd’hui, un chemin semé d’obstacles pour l’Ethereum.
L’ascension de l’Ethereum sous l’ombre du Bitcoin
Au milieu de ses concurrents, l’objectif principal d’Ethereum était de concevoir une monnaie de traitement de paiement sans faille. Ses efforts ont mis du temps à se concrétiser mais la puissance de la chaîne de blocs de cette nouvelle monnaie a agréablement surpris la communauté de la cryptographie. Les défauts de la première cryptomonnaie : « le Bitcoin » sont perçus comme une opportunité de créer une meilleure alternative du point de vue des développeurs. Là où la blockchain du Bitcoin s’arrête, celle de l’Ethereum commence. La fondation essaie de voir moins grand tout en offrant beaucoup plus. L’Ethereum a continué sa croissance lentement mais sûrement sous le regard de son premier rival, le Bitcoin au début pour finir par se positionner en tant que deuxième cryptomonnaie en termes de capitalisation boursière.
L’Altcoin le plus précieux
Sous l’ombre du Bitcoin depuis un certain temps, l’Ethereum n’a jamais eu l’opportunité de surpasser la première monnaie virtuelle. Toutefois, les observateurs financiers savent à quel point l’Ethereum a progressé au fil du temps. Constituant la base d’une grande majorité des avancées dans l’espace crypto, les tendances des prix de l’Ethereum sont examinées de manière à prédire la nécessité d’un investissement cette année. L’Ethereum a connu un grand rebondissement en 2017 après avoir survécu à un piratage de grande envergure l’année précédente.
Le plus grand crypto-hack connu d’Ethereum
Le 17 juin 2016, un vent de panique a fortement secoué l’Ethereum. La cybercriminalité a sévi emportant 50 millions de dollars. Quelques semaines après la création du DAO, une organisation décentralisée hébergée sur la blockchain d’Ethereum, un pirate est parvenu à sceller un smart contract avec l’excuse d’un service quelconque entraînant un bug du système. 3 millions d’Ethereum valant 50 millions de dollars au moment des faits ont été dérobés. Après ce drame, les développeurs se sont rendu compte des failles exploitables de leur système et de l’absolue nécessité de sécuriser le code informatique des smart-contracts. Ledit code doit être à la hauteur de ce qu’il protège, un nombre important de monnaies virtuelles.
Il y a eu un délai de 35 jours avant que le pirate ne puisse accéder aux fonds, une période décisive pour l’Ethereum. Deux camps se forment. D’un côté, ceux qui souhaitent s’améliorer en tirant une leçon de ce désastre par l’intermédiaire d’un folk de la blockchain Ethereum. D’un autre côté, ceux qui pensent qu’une duplication avec modification de la chaîne de blocs serait contraire aux principes même de la société. L’immuabilité est l’essence même de la blockchain, dans ce cas, il serait préférable de fermer les yeux sur les 3 millions d’éthers volés. Les avis divergent séparant une fois de plus la grande famille de la monnaie numérique. Certains investisseurs sont découragés, d’autres sont déçus. Le code du fork est finalement sorti vainqueur du débat.
La division de la communauté donne naissance à deux Ethereum
Ayant décidé d’un folk, l’Ethereum classique (ETC) aurait dû cesser d’exister, d’autant plus que les investisseurs qui soutiennent ce dernier sont minoritaires. Mais le 23 juillet, la plateforme d’échange Poloniex liste l’ETC entrainant de nombreuses spéculations. La part non-forkée finit par survivre et un nouveau Ethereum est créé. L’Ethereum et l’Ethereum Classique ont suscité l’attention de certains bitcoiners qui se sont rangés du côté de la version classique. L’immuabilité des balances de la monnaie virtuelle sur la blockchain est un concept qui ne souffre d’aucune exception. Le fork représente un précédent dangereux et ne sera pas mis en œuvre, en tout cas, pas sur cette version là. En parallèle, il est autorisé sans aucun encombre sur la chaîne principale qui a gagné 85 à 90% des mineurs. La fondation quant à elle n’a soutenu que la chaine principale. L’ETC a perdu son semblant de communauté, il n’est rien de plus qu’un support spéculatif pour la plupart et finit par s’effondrer. Toutefois, son existence a fortement servi à l’écosystème Ethereum qui s’est rapidement tourné vers l’avenir connu de tous. De nouveaux défis entrent en jeu, la page « The DAO » est progressivement tournée et la cryptomonnaie se relève de plus belle.
Les améliorations palpables pour cette cryptomonnaie
L’écosystème blockchain en général a pu apprendre de la tournure des événements dont l’Ethereum a été victime il y a deux ans, ce qui a révolutionné la cryptomonnaie elle-même, en particulier l’Ethereum. La sécurité doit toujours être la préoccupation première des smart-contracts. L’immuabilité absolue des chaînes de blocs est impossible. L’intérêt qu’a le monde vis-à-vis de la communauté crypto et la blockchain augmente de jour en jour. La gestion démocratique peut être bénéfique au développement de l’écosystème d’application sur la blockchain Ethereum. L’expérience sociale, l’évolution indépendante d’un Etat ou d’une personne quelconque alimente la curiosité grandissante. La communication est maitresse dans le suivi du même principe fondé sur la gouvernance de la blockchain. Place au grand public et à la démocratie pour le développement d’Ethereum à long terme.
Vitalik Buterin tout comme Satoshi Nakamoto a fini par s’effacer, le projet entre les mains de la fondation au début se décale de sa vision première pour laisser libre cours aux cercles des non-initiés. Bien sûr, certaines limites sont établies, une équipe sans meneur ne peut fonctionner correctement. L’effondrement du DAO était en fin de compte un mal pour un bien. Les valeurs actuelles de la fondation ont trouvé leur origine dans le chao, la blockchain est fragile mais ce système se nourrit des échecs pour mieux muter et s’améliorer.
Pourquoi investir dans l’Ethereum en 2018 ?
Le Bitcoin est une référence dans la spéculation. En décembre 2015 un Bitcoin valait 440 $ environ. Ce même Bitcoin s’estimait à 2 600 $ en juillet 2017. Il a franchi la barre des 20 000 $ vers la fin de l’année pour se stabiliser entre 10 500 à 11 000 $ en janvier 2018.
L’Ether a connu une montée fulgurante en 2017, ce qui témoigne de sa valeur au vu de sa situation malencontreuse un an avant. Sachant qu’il s’est propulsé ces deux dernières années à la deuxième place en termes de valeur, son évolution est à la hauteur de celle de la plus importante cryptomonnaie au monde, le Bitcoin. Il y a 100 jours à peine le prix de l’Ethereum s’estimait à 300 $. Ce mois-ci, il a dépassé les 1 050 $. Mais comme toute monnaie virtuelle, son prix est extrêmement volatile. Il peut perdre 25% de son prix l’espace d’une journée tout comme atteindre un sommet historique impressionnant tout à coup. Rien qu’au mois de janvier est il passé de 1 440 $ à 1 050 $. La prudence est de mise dans la spéculation des prix mais on peut dire que cette année les prédictions sont optimistes.
Il y a 96 millions de pièces d’Ether en circulation en ce moment, un chiffre qui tend à se stabiliser en 2018. C’est donc l’offre actuelle et future d’Ethereum. En comparaison au Bitcoin, l’Ether a plus de possibilités dans l’utilisation de contrats intelligents tout en créant des applications décentralisées appelées « dapps » sans oublier sa technologie Blockchain. Aussi, plus l’Ethereum s’entoure d’applications, plus il devient précieux. Il est apprécié pour sa fonctionnalité en tant que monnaie mais également en tant que véhicule d’investissement, ces deux conditions vont surement augmenter les demandes d’Ether cette année.
L’Ethereum va-t-il enfin surpasser le Bitcoin en 2018?
Après tout ce qui a été cité, il est évident que l’Ethereum mérite sa place en tant que monnaie virtuelle de choix par rapport à toutes les autres. Mais c’est sans compter sur le Bitcoin qui protège bec et ongle son trône. Toutefois, au vue de sa capacité et des difficultés rencontrées par le Bitcoin dernièrement, il se pourrait que cette année soit favorable à une bonne surprise de la part de l’Ethereum. Ce qui signifie qu’un dollar investi dans l’Ethereum cette année serait un meilleur investissement que ce même dollar dans le Bitcoin. Difficile à croire au vu de la prédominance de la première monnaie numérique mais pas tant que cela, sachant que le prix du Bitcoin était inférieur à 6 000 $ il y a quelques semaines. En tout cas, le PDG de l’Hedge fund Polychain Capital, Olaf Carlson-Wee est d’avis que la capitalisation boursière de l’Ethereum dépassera celle du Bitcoin d’ici décembre 2018. Au cours de 4 derniers mois, 90% de tout l’argent investi dans les monnaies virtuelles à travers le monde étaient dans le Bitcoin mais a ce chiffre a chuté à 45 % environ au profit des autres cryptomonnaies dont l’Ethereum qui a quadruplé sa part du marché, son pourcentage est de 30%.
Les investisseurs particuliers d’une part et les entreprises intéressées par la technologie de contrat intelligent d’autre part, l’Ethereum a encore beaucoup de chemin à parcourir cette année mais les optimistes y croient. Cette pensée est elle beaucoup trop ambitieuse ? 2018 nous le dira.