Même si les salaires ont augmenté, la plupart des ménages devraient finir par payer moins d’impôt sur le revenu cette année. En effet, le barème fiscal a augmenté de 5,3 %.
Revalorisation des tranches d’imposition de 5,3%
L’inflation a atteint des niveaux jamais vus depuis 40 ans. Cette année, il est particulièrement important de savoir comment le barème de l’impôt sur le revenu va augmenter en raison du retour de l’inflation.
Le lundi 26 septembre 2022, aura lieu la Présentation du projet de loi de finances 2022. Ce projet de loi va permettre l’arrivée de nombreuses mesures afin de déterminer et d’allouer les ressources et les dépenses de l’Etat, ainsi que les impôts.
Ce projet de loi de finances va aussi traiter de l’augmentation du niveau de vie des ménages français. Par exemple, le projet de loi traite de l’ajustement des tranches d’imposition avec une possible augmentation de 5 %.
Bercy prévoit d’augmenter la valeur du barème de 5,3 %. Cette variation correspond au taux d’inflation moyen entre le 1er janvier 2022 et le 1er janvier 2023. Cependant, cette variation ne reflète pas l’augmentation des prix entre le 31 décembre 2021 et le 1er janvier 2023, ce chiffre reflète l’augmentation moyenne au cours de ces 12 mois. L’INSEE annoncera les chiffres exacts de l’inflation pour l’année 2022 en janvier prochain.
Cette revalorisation concerne les contribuables dans quatre tranches d’imposition : 0 %, 11 %, 30 % et 41 %. Elle entraîne une revalorisation de 5,3 % de chaque tranche d’imposition. Le but de cette réévaluation est de s’assurer que les contribuables ne finissent pas par payer plus d’argent au trésor public en raison de l’inflation.
S’il est revalorisé de 5 %, le nouveau barème, appliqué aux revenus 2022, pourrait alors être le suivant :
- Tranche 1 : < 10.736 euros, taux d’imposition : 0 %
- Tranche 2 : entre 10.736 et 27.373 euros, taux d’imposition : 11 %
- Tranche 3 : entre 27.373 et 78.272 euros, taux d’imposition : 30 %
- Tranche 4 : entre 78.272 et 168.352 euros , taux d’imposition : 41 %
- Tranche 5 : > 168.352 euros, taux d’imposition : 45 %
Parce que la hausse des prix cette année était bien supérieure aux augmentations accordées aux salariés, seuls les travailleurs au salaire minimum ont vu une corrélation entre l’inflation et leur augmentation de salaire. De ce fait, un grand nombre de salariés devrait bénéficier de cette réduction d’impôt permise par la revalorisation du barème d’imposition décidé par Bercy.
A combien vont s’élever les économies d’impôts pour les français ?
Par exemple, si le salaire mensuel moyen français correspond au niveau où le revenu net fiscal d’une personne est de 30 000 euros. En supposant qu’un contribuable reçoive une augmentation de 2,5 % de son salaire, le montant serait inférieur à l’inflation. Par conséquent, le contribuable déclarerait 750 euros supplémentaires d’impôt sur le revenu. Cependant, grâce aux barèmes indexés sur l’inflation pour la déclaration de l’impôt sur le revenu, l’administration fiscale va lui réclamer 2824 euros au lieu de 2922, soit une baisse de 98 euros.
Cependant, cette revalorisation du barème n’a pas le même effet selon le niveau de revenu d’une personne. Par exemple, deux cadres bien rémunérés bénéficiant d’un revenu net imposable de 100 000 euros qui n’ont bénéficié que d’augmentation de 2 % cette année.
En revalorisant le barème de l’impôt sur le revenu, ce contribuable va payer 21 euros de moins en impôts qu’auparavant. C’est-à -dire qu’il devra payer 8899 euros au lieu de 8920. Cela est dû à la nature progressive de l’impôt sur le revenu, qui augmente les impôts à mesure que les contribuables gagnent plus d’argent.