Les dirigeants des 46 pays les moins avancés du monde tiendront un sommet à Doha, au Qatar, ce dimanche 5 mars, dans le but d’attirer l’attention du monde sur l’impact de la situation actuelle dans leurs pays.
Les multiples crises ont des retombées graves
Les dirigeants des pays les moins avancés (PMA) lanceront un nouvel appel à l’aide lors d’un sommet qui s’ouvre dimanche à Doha, dans l’espoir d’attirer l’attention du monde à un moment crucial.
Les retombées de la pandémie de coronavirus, l’impact de la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement en nourriture et en carburant et la lutte coûteuse contre le changement climatique sont douloureux pour les pays riches mais plus encore pour 1,3 milliard de personnes, soit 14 % de la population mondiale habitants dans les 46 PMA.
« Les multiples crises qui sévissent aujourd’hui sont particulièrement graves dans les PMA », a affirmé Agnes Chimbiri-Molande, ambassadrice du Malawi auprès des Nations unies et porte-parole des PMA à l’ONU.
Environ 15 % des pays à faible revenu sont « surendettés », selon le Fonds monétaire international.
En conséquence, un nombre record de 349 millions de personnes dans 79 pays sont confrontés à une “grave insécurité alimentaire”, a écrit l’agence basée à Washington.
Cependant, certains pays consacrent déjà jusqu’à 20 % de leur budget au paiement du service de la dette, selon les Nations Unies.
Achim Steiner, chef du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a expliqué que la hausse à long terme des taux d’intérêt épuise les ressources des pays déjà dépassés par la crise du Covid-19, les séquelles de la guerre en Ukraine et leurs difficultés structurelles financière.
Leur situation est “vraiment grave en termes de dette souveraine”, a-t-il expliqué dans un entretien à l’AFP à Doha en marge du sommet des pays les moins avancés (PMA).
Un groupe créé en 1971
Les pays les moins avancés (PMA) ont été créés par les Nations unies (ONU) en 1971 en tant que groupe de pays regroupant les pays les moins développés sur le plan socio-économique.
En février 2023, sur les 46 pays de cette catégorie, 33 se trouvaient en Afrique, 9 en Asie, 3 en Océanie et 1 aux Amériques (Antilles). Ils avaient 25 ans lorsque la catégorie a été créée il y a plus de cinquante ans.
Depuis 1971, le nombre de pays les moins avancés a presque doublé. Parce qu’ils sont classés parmi les pays les plus vulnérables, ils bénéficient de privilèges commerciaux et d’un accès plus facile à l’aide et aux autres financements internationaux.
Des promesses de contributions financières majeures ne sont cependant pas attendues du sommet de Doha, qui a été reporté à deux reprises à cause du coronavirus.
Des investissements privés sont attendus
Des milliers d’experts et de militants sont également attendus au Qatar, où le LDC espère obtenir des promesses et donner un nouvel élan, selon les experts.
Mme Fatima a déclaré qu’environ 500 chefs d’entreprise de plusieurs pays étaient attendus au sommet pour stimuler l’investissement privé dans les pays pauvres.
« Ce dont ils ont besoin, c’est en partie du commerce et de l’investissement, et pas seulement de l’aide étrangère. Et nous voyons la technologie numérique comme un catalyseur potentiel pour l’investissement, le commerce et la croissance économique », a ajouté M. Smith.
Microsoft s’est engagé jeudi à offrir l’accès à Internet à 20 millions de personnes supplémentaires en Afrique d’ici 2022, dans le cadre d’un plan visant à connecter 100 millions de personnes en Afrique d’ici 2025.
C’est un “grand objectif”, a déclaré à l’AFP le président de Microsoft, Brad Smith. “Cela nécessitera un soutien du gouvernement, (…) des investissements financiers. Mais c’est un chiffre réalisable”, a-t-il dit.
Selon la Banque mondiale, le salaire moyen en Afghanistan est estimé à plusieurs centaines de dollars par an, contre 65 000 dollars aux États-Unis. Selon les Nations Unies, seulement la moitié des personnes les plus pauvres ont l’électricité et seulement une personne sur cinq a accès à Internet.
