Selon François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, l’économie française semble aller dans la bonne direction. Malgré une possible décélération confirmée dans tous les secteurs, comme les services ou la construction, l’activité économique résiste plutôt bien. “La situation de l’emploi s’est nettement améliorée ces dernières semaines“, ajoute-t-il.
En ce qui concerne l’inflation, Villeroy de Galhau se montre très enthousiaste : “L’inflation est la maladie et les taux d’intérêt sont le remède”, souligne-t-il, reconnaissant que cette solution n’est pas agréable, mais efficace. “Nos taux d’intérêt ne monteront plus et le jour d’une baisse viendra quand tout le monde sera convaincu que l’inflation est de retour vers 2%”, conclut-il.
Les prévisions de la Banque de France pour l’emploi, le crédit immobilier et les entreprises
L’ambiance économique actuelle mêle sentiments d’espoir et de prudence, en raison divers facteurs, mais principalement la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine ainsi que le conflit israëlo-palestinien. Ces gains de pouvoir d’achat devraient soutenir la consommation et la croissance à long terme.
La Banque de France souligne clairement que la pandémie de Covid-19 et le conflit en Ukraine, qu’elle considère comme deux goulets d’étranglement de production, ont contribué à ralentir la croissance et à faire monter l’inflation. Pour le moment, ces prévisions semblent se confirmer : malgré une faible croissance estimée entre 0,1% et 0,2%, elle reste positive.
Pour justifier son optimisme, Denis Beau, directeur général de la Banque de France, s’appuie sur les retours de pas moins de 8 500 chefs d’entreprise.
Vers une reprise progressive de l’activité et de l’emploi
D’après les données recueillies, l’activité économique devrait progressivement reprendre, ce qui pourrait relancer le recrutement actuellement au point mort. Cette période exceptionnelle de taux d’intérêt très bas est liée à la politique monétaire ultra-accommodante initiée depuis 2015.
“Nous verrons en décembre”, affirme Denis Beau, évoquant la prochaine réunion du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), mais admettant également ne pas savoir ce qu’il adviendra du mécanisme du taux d’usure dont la révision mensuelle devrait prendre fin le 1er janvier 2024.
L’économie française reste sur un fil
Plusieurs éléments pourraient néanmoins peser sur les prévisions de la Banque de France. Par exemple, l’inflation continue d’affecter l’activité économique du pays, notamment en raison d’une demande en baisse. Les tensions géopolitiques, comme celles liées à la crise entre le Maroc et la France ou la situation critique des migrants subsahariens en Tunisie, peuvent également avoir un impact sur l’économie nationale et internationale.
Certaines politiques gouvernementales visant à supprimer l’aide médicale d’État pour les sans-papiers et à la remplacer par une autre aide plus restreinte, pourraient contribuer à aggraver les inégalités socio-économiques en France.
Un avenir incertain pour les retraites et le pouvoir d’achat
Il est difficile de prédire l’évolution du système des retraites et du pouvoir d’achat des Français, ces deux aspects étant soumis à de nombreuses incertitudes, tant économiques que politiques. La question du financement des retraites reste centrale et délicate, tout comme celle du maintien et de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages face aux coûts croissants de la vie quotidienne.
Si la Banque de France se montre globalement optimiste quant à l’avenir économique du pays, de nombreux défis et incertitudes subsistent, qui pourraient remettre en cause les prévisions actuellement établies. Pour l’heure, il est important d’agir avec prudence et de surveiller étroitement l’évolution des indicateurs économiques et sociaux.