Nombreux sont les investisseurs à la recherche d’opportunités de placement diversifiées. Parmi celles-ci, l’investissement dans le cinéma devient une alternative intéressante qui allie rentabilité et soutien au secteur culturel.
L’intérêt d’investir dans le cinéma
Le cinéma est un marché juteux dont les revenus s’étalent entre la production, la distribution et l’exploitation des œuvres audiovisuelles. Le marché est en constante évolution grâce à l’essor de nouveaux modes de consommation (VOD, SVOD, etc.) et à l’apparition de nouvelles sociétés de production et de distribution.
Investir dans le cinéma permet de soutenir un secteur culturel dynamique, en aidant les réalisateurs et producteurs à concrétiser leurs projets. Cet apport financier contribue également au développement de l’économie nationale, par la création d’emplois et le soutien aux industries techniques du cinéma (effets spéciaux, postproduction, etc.).
Des mécanismes de placement intéressant
Il existe plusieurs manières d’investir dans le cinéma, notamment à travers les SOFICA ou la Bourse. D’autres options, comme le crowdfunding ou l’entrée directe au capital de sociétés de production, peuvent aussi être envisagées.
Les SOFICA
Les Sociétés de Financement de l’Industrie Cinématographique et de l’Audiovisuel (SOFICA) sont des sociétés privées ayant pour objectif de financer des œuvres audiovisuelles ou cinématographiques françaises ou européennes.
Des avantages fiscaux
En souscrivant au capital d’une SOFICA, les investisseurs bénéficient d’avantages fiscaux attractifs. Ils peuvent ainsi déduire de leur impôt sur le revenu jusqu’à 48% des sommes investies, dans une limite annuelle de 25 000€. L’investissement doit être conservé pendant 8 ans, sous peine de pénalités.
Cependant, toutes les œuvres financées par une SOFICA ne rencontrent pas nécessairement le succès escompté, ce qui peut entraîner un impact sur la rentabilité de cet investissement. La diversification est donc primordiale pour limiter les risques.
La Bourse du Cinéma
Le second moyen d’investir dans le cinéma est la Bourse du Cinéma, où sont côtées des sociétés de production et de distribution françaises et européennes. Les investisseurs peuvent y acheter des actions de différentes entreprises, en fonction de leurs préférences et de leur profil de risque.
À titre d’exemple, la société Europacorp (fondée par Luc Besson) est cotée sur Euronext Paris depuis 2007. Cette structure permet aux investisseurs de miser sur le potentiel commercial de productions télévisuelles ou cinématographiques à venir.
Risque et rendement associés aux investissements cinématographiques
Lorsqu’on envisage d’investir dans le cinéma, il faut prendre en compte le facteur risque inhérent à ce secteur. En effet, plusieurs critères entrent en jeu dans le succès d’une œuvre : choix du réalisateur, scénario, casting, promotion et distribution. Autant d’éléments qui peuvent influer sur la rentabilité de l’investissement.
Néanmoins, certains films connaissent un succès fulgurant et génèrent des revenus conséquents, aussi bien au niveau national qu’international. C’est le cas de la comédie française “Intouchables”, dont les recettes se sont élevées à plus de 300 millions d’euros en salles.
Ainsi, le risque pris par les investisseurs peut être largement compensé par les bénéfices potentiels réalisés sur un ou plusieurs films à succès. Encore une fois, la diversification est primordiale pour réduire les risques et maximiser le rendement.
Comment bien choisir son actif dans le secteur du cinéma ?
Pour sélectionner judicieusement les projets audiovisuels et/ou cinématographiques dans lesquels investir, il est essentiel d’étudier attentivement le dossier de chaque œuvre. Certains aspects, tels que l’équipe de production, le scénario, le budget prévisionnel et le potentiel commercial, peuvent donner des indications sur la solidité du projet.
Exemple : le succès du film “Intouchables”
“Intouchables”, une comédie française réalisée par Olivier Nakache et Éric Toledano en 2011, a connu un immense succès au box-office, tant en France qu’à l’étranger, grâce notamment à la performance remarquable des deux acteurs principaux, François Cluzet et Omar Sy.
Avec un budget modeste de 9,5 millions d’euros, le film a rapporté plus de 300 millions d’euros de recettes en salles, sans compter les ventes de DVD et les droits télévisuels. Ce succès fulgurant a offert aux sociétés ayant contribué au financement du long-métrage, comme la SOFICA Cinémage, un retour sur investissement exceptionnel.
Cette histoire illustre parfaitement la capacité d’un investissement cinématographique à générer des revenus importants et représente l’un des exemples de réussite dans le domaine du placement dans le septième art.