La Bourse de Paris a poursuivi sa hausse, clôturant à 6 410,58, en hausse de 1,78 %. Les marchés bénéficiant d’un nouvel élan à Wall Street fondent également leurs espoirs sur une nouvelle relance économique de Pékin. L’industrie du luxe brille de mille feux.
Un jeudi de l’ascension plutôt calme
Le jeudi de l’Ascension n’a jamais aussi bien porté son nom pour qualifier pour la séance d’hier à la Bourse de Paris.
L’indice star de Paris, le CAC 40, a bondi de 100 points, et les gains de Wall Street se sont accélérés dès l’ouverture du marché. Outre-Atlantique, les résultats des entreprises sont tout à fait satisfaisants, tandis que la position de la Fed aux Etats-Unis est jugée rassurante par les opérateurs.
La Bourse de Paris a clôturé en forte hausse de 1,78%, de retour à 6 400 à 6 410,58, atteignant presque son plus haut niveau de la journée. Le CAC 40 a publié sa meilleure séance depuis le 11 mai.
Cependant, les volumes d’échanges ont été en ligne avec ce qui est généralement observé pendant les jours fériés, avec 2,8 milliards d’euros échangés contre 3,12 milliards d’euros la veille.
A l’image du volume de transactions traitées à Paris, l’actualité des entreprises est rare. Terre à terre, l’industrie automobile s’offre une belle session haussière. Le leader Aramis progressent de 8%, Faurecia et Valeo reprennent plus de 6%, tandis que Renault clôture jeudi soir en hausse de près de 4%.
Certaines valeurs mises de côté, comme Orpéa, ont pris leur revanche, en hausse de 6,85 % à 25,26 €. Le titre de l’opérateur a connu un répit en Bourse après les nombreux scandales qui ont mis à mal le groupe ces dernières semaines.
En termes de valeurs, l’actualité est pauvre en nouveauté. Le secteur du luxe est passé au premier plan, alimenté par les espoirs de relance de la Chine. LVMH, Hermès et Kering progressent entre 2,45% et 3,67%.
L’actualités macro-économique laissé au repos
Le Dow prend 1,8% et le Nasdaq 2,2%, la bonne performance de Wall Street soutenant la tendance, tout comme les espoirs de nouvelles mesures pour soutenir l’économie chinoise.
Pour le Premier ministre Li Keqiang, l’économie chinoise est à un “moment critique”, confrontée à des difficultés “encore plus grandes à certains égards qu’en 2020”, alors que les autorités ont imposé des confinements et des restrictions drastiques dans le cadre d’une politique zéro épidémie, affectant la nation et la population.
La création de richesse représente près d’un tiers du PIB. Selon des propos qu’il aurait publiés et relayés par le Financial Times, les autorités chinoises “assureront la croissance économique au deuxième trimestre”, ajoutant que l’objectif n’est pas élevé, pas loin des 5%, 5% attendus pour cette année.
Li Keqiang a déploré que les progrès de la reprise du travail ne soient pas satisfaisants, et le taux de reprise du travail dans certaines provinces n’est que de 30%. Le Premier ministre a déclaré qu’ils devaient être portés à 80 % rapidement.
Lundi, le leader politique a annoncé de nouvelles mesures de soutien, notamment une baisse des taxes sur les achats de voitures, des durées de prêt plus longues pour les consommateurs et les entreprises, et encore plus de projets d’infrastructure.
Sur le plan macroéconomique, les nouvelles ont également fourni des statistiques mitigées sur le résultat final. Le produit intérieur brut (PIB) du premier trimestre a fini par baisser à un rythme annualisé de 1,5 %, contre une première estimation de 1,4 %. Les demandes de chômage aux États-Unis sont tombées à 210 000 la semaine dernière, en deçà des attentes, contre 218 000 la semaine précédente.
Les statistiques reflètent la santé de l’économie américaine un jour après la publication du procès-verbal de la réunion de la Fed.