Chez Meta, d’une part, les partenariats permettent à l’entreprise de poursuivre sa croissance dans le web3, et d’autre part des rumeurs de licenciements qui pourraient toucher des milliers de salariés circulent.
87 000 postes concernés
Presque chaque jour, une entreprise technologique américaine annonce des licenciements. Selon le Wall Street Journal, Meta est sur le point de licencier des milliers d’employés. Le groupe veut « concentrer ses investissements dans quelques domaines », a récemment confirmé son PDG Mark Zuckerberg.
Ce serait la première fois en 18 ans pour la maison mère de Facebook, qui compte aujourd’hui 87 000 employés. Ce serait même le plus gros plan de licenciements annoncé par l’un des géants américains de la technologie à ce jour. Même si en termes de pourcentage, Twitter est numéro un.
Vendredi, le réseau social a confirmé que la moitié de ses 7 500 emplois avaient été supprimés. Si pour Twitter, la décision intervient dans la foulée de son acquisition par Elon Musk, cela reste l’un des symptômes de la crise et de la perte de vitesse que subit l’industrie technologique américaine. L’industrie a supprimé près de 50 000 emplois depuis le début de l’année.
« Nous affrontons un environnement macro-économique instable, une concurrence accrue, des problèmes de ciblage publicitaire et des coûts en hausse pour nos investissements de long terme, mais je dois dire que nos produits ont l’air de s’en sortir mieux que certains commentaires ne le suggèrent », a tenté de tempérer Mark Zuckerberg fin octobre, pendant la conférence aux analystes.
Dans une industrie technologique basée sur les revenus publicitaires, la hausse des coûts dans un contexte de ralentissement général de l’économie et d’inflation pousse les entreprises à réduire leurs dépenses publicitaires. Au troisième trimestre, le bénéfice net de Meta a diminué de moitié pour atteindre 4,4 milliards de dollars (-52 % d’une année sur l’autre).
Récemment, l’entreprise américaine a annoncé la sortie de nouveaux outils et d’une nouvelle façon de rémunérer les créateurs de contenu pour attirer plus d’utilisateurs.
Les malheurs de Meta sont loin d’être uniques à la Silicon Valley, où Twitter, Stripe et Lyft ont tous lancé des initiatives sociales massives ces derniers jours. Dans le cas d’Amazon, celui-ci a choisi de geler les embauches. Outre la conjoncture économique défavorable, l’avenir du modèle Meta pose également des questions aux investisseurs.
Remodeler le modèle économique
En juillet déjà, des rumeurs faisaient état d’une réduction des effectifs de Meta, d’autant que la croissance des revenus publicitaires de Meta avait ralenti en raison de la concurrence d’autres plates-formes telles que Tik Tok. Le gel des embauches vise à réduire les coûts de 10 %.
Les plus de 9 milliards de dollars de pertes enregistrées par la division Metaverse de Meta s’ajoutent à la liste des facteurs qui pourraient effectivement forcer l’entreprise à licencier des milliers d’employés.
Le géant du numérique a vu ses réseaux sociaux créés à la fin des années 2000 grandir dans les années 2010. Depuis quelques mois maintenant Facebook et Instagram stagnent ou sont concurrencés par d’autres applications. Début 2022, le réseau social d’origine Facebook a admis avoir perdu des utilisateurs pour la première fois de son histoire.
Afin de remodeler son modèle, après une série de scandales, notamment en ce qui concerne les risques potentiels pour la santé des applications comme Instagram, Meta (anciennement Facebook) a annoncé il y a un an vouloir se développer à grande échelle dans le Metaverse, qui est un internet augmenté, grâce à la réalité virtuelle. Mais cet univers parallèle nécessite un investissement énorme, et il n’y a actuellement aucun retour significatif en termes de nombre d’utilisateurs ou de revenus.
En effet, comme nous vous l’annoncions dans un précédent article, la division chargée du développement de l’univers virtuel de Meta coûte environ 1 milliard d’euro par mois !