récession mondiale

La récession c’est pour 2023 selon la Banque Mondiale

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L’institution de Washington estime que la croissance économique mondiale dépassera à peine 1,7 % cette année. Le sous-investissement et l’insécurité alimentaire continueront de fragiliser les pays les plus vulnérables.

Réduction des prévisions

La Banque mondiale (BM) a fortement révisé mardi ses prévisions de croissance pour l’économie mondiale en 2023.

L’organisme international prévoit une croissance économique mondiale de 1,7 % en 2023, contre une estimation de 3 % en juin dernier. Le PIB américain ne devrait croître que de 0,5 % (1,9 % en juin de l’an dernier), alors que celui de la zone euro devrait stagner.

« Ce ralentissement brutal devrait être généralisé, les prévisions étant revues à la baisse pour 95 % des économies avancées, dont la croissance ne devrait pas dépasser 0,5 % en 2023, et près de 70 % des pays émergents et en développement », précise la Banque mondiale.

La persistance d’une inflation élevée, la poursuite des hausses de taux d’intérêt par les banques centrales, les séquelles du conflit en Ukraine et l’envolée de la dette publique continueront de peser sur l’économie internationale.

Hors périodes de récession, ce serait le taux de croissance le plus faible en trois décennies.

« Je suis très inquiet face au risque de persistance du ralentissement. Selon nos estimations, la croissance mondiale entre 2020 et 2024 sera inférieure à 2%. Il s’agit de la plus faible croissance sur cinq ans depuis 1960 », a déclaré le président de la Banque mondiale, David Malpass, lors d’une conférence de presse téléphonique.

Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, l’organisme international a révisé ses prévisions pour la quasi-totalité des pays développés et près de 70% des pays émergents ou en développement, avec une croissance particulièrement faible aux États-Unis et nulle en Europe.

L’institution prévoit une reprise en 2024, mais un modeste +2,7%.

Une première depuis la Seconde Guerre Mondiale

Surtout, prévient le rapport, cette tendance pourrait s’aggraver et le risque de récession est réel si l’économie subit un nouveau choc, qu’il s’agisse d’un regain d’inflation, d’une nouvelle vague de la pandémie ou de tensions géopolitiques.

Si les banques centrales mondiales remontent les taux de 1 point de pourcentage, “la croissance mondiale chutera de 0,6%, ce qui se traduit par une baisse de 0,3% du PIB par habitant”, d’où une “récession technique mondiale”, a détaillé à l’AFP Ayhan Kose, directeur de la recherche chez la Banque mondiale.

Selon ce scénario, les années 2020 seraient la première décennie depuis la Seconde Guerre mondiale à faire face à deux récessions, a déclaré la Banque mondiale.

Les conséquences écologiques et sociales

La Banque mondiale s’inquiète des conséquences de ce ralentissement, tant d’un point de vue sociétal que dans une perspective de lutte contre le réchauffement climatique.

« Les risques de crise de la dette et d’instabilité politique pourraient entraîner des millions de personnes dans la pauvreté et entraver la capacité des pays à répondre aux besoins basiques et aux conséquences du réchauffement climatique », s’est inquiété David Malpass.

En Afrique subsaharienne, où 60 % de la population est considérée comme extrêmement pauvre, la croissance projetée ne devrait pas être suffisante pour contribuer à éradiquer la pauvreté.

La lutte contre le réchauffement climatique est également victime de ce ralentissement économique, alors que l’investissement mondial devrait chuter en 2023.

“L’investissement a été faible au cours de la dernière décennie, encore plus au cours des trois dernières années, et devrait être plus faible au cours des deux prochaines années”, a déclaré Ayhan Kose.

Une catastrophe naturelle induite par le climat affectant l’un des 37 plus petits pays du monde, avec une population de moins de 1,5 million d’habitants, pourrait réduire de 5 % son PIB, selon les estimations de la Banque mondiale.

L’économiste a mis en avant des pays “déjà fragilisés par la pandémie” et “pas équipés pour faire face aux conséquences économiques des événements climatiques”.

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