Alors que le juge dans l’affaire FTX a exprimé son soutien à la divulgation de l’identité des deux personnes anonymes impliquées dans la libération sous caution de Sam Bankman-Fried, les personnes concernées ont demandé que leurs noms restent confidentiels. Ses avocats ont précédemment déclaré que divulguer leurs noms pourraient nuire aux personnes impliquées.
SBF fait appel de la décision
Sam Bankman-Fried essaie de garder secret le nom des cosignataires de sa caution. Le fondateur de FTX a lancé un appel après avoir perdu face aux médias fin janvier.
L’ancien patron de FTX, Sam Bankman-Fried (SBF), a fait appel de la décision du juge fédéral Lewis Kaplan, qui a présidé l’affaire FTX, de divulguer les noms de deux cosignataires de sa caution dans un dépôt au tribunal mardi.
Pour rappel, SBF a réglé une caution de 250 millions de dollars à la mi-décembre. En plus de ses parents, deux autres ont donné respectivement 500 000 $ et 200 000 $, mais leurs noms n’ont pas été rendus publics. En fait, les avocats de SBF ont répété à plusieurs reprises qu’ils devaient être protégés.
Cependant, Lewis Kaplan a déclaré fin janvier qu’il était prêt à céder à la pression des médias pour divulguer ces informations au public.
“L’information recherchée est traditionnellement une information publique”, a écrit le juge Lewis Kaplan du tribunal de district des États-Unis dans un document déposé au tribunal. “À mon avis, les cautions individuelles devraient figurer dans le dossier public”.
Les avocats de Sam Bankman-Fried ont mentionné que les cosignataires risqueraient de faire l’objet de menaces et de harcèlement si leurs noms étaient révélés. Ces commentaires faisaient écho à une lettre du 3 janvier envoyée au juge par les avocats du fondateur de FTX, Mark Cohen.
La défense, qui a demandé que les noms des cosignataires restent confidentiels, a mis en avant le cas des parents de Sam Bankman-Fried, qui “ont été la cible d’un examen médiatique intense, de harcèlement et de menaces”.
Désormais, suite à l’appel de Sam Bankman-Fried, une réponse doit être apportée d’ici le 14 février.
SBF se montre très offensif pour sa défense
Au total, pas moins de 250 millions de dollars ont été dépensés pour libérer Sam Bankman-Fried, la plus importante libération sous caution de l’histoire. La grande majorité de l’argent impliqué provenait des parents de Sam Bankman-Fried, mais deux cosignataires anonymes ont payé respectivement 500 000 $ et 200 000 $.
La décision en appel doit être prise d’ici le 14 février, mais il semblerait que Sam Bankman-Fried contribue lui-même au sabotage de sa propre défense, notamment en tentant de contacter certains employés de FTX via des messages cryptés.
En conséquence, la justice a décidé de lui interdire d’utiliser ces canaux de communication, et l’ancien PDG de FTX verra désormais ses communications surveillées.
Pour rappel, le gigantesque FTX a déposé son bilan le 11 novembre, à la surprise générale de l’écosystème crypto. Depuis, son ancien patron vit au domicile californien de ses parents et est sous surveillance alors que le procès est prévu en octobre.
FTX doit 3,1 milliards de dollars à ses 50 principaux créanciers qui seront remboursés les premiers. Selon les documents juridiques, FTX a des dettes comprises entre 10 et 13 milliards de dollars, tandis que les actifs s’élèvent actuellement à 5,5 milliards de dollars.
L’ancien PDG de FTX souhaite garder secrètes à tout prix l’identité des hommes, qui l’ont aidé à signer une obligation de 250 millions de dollars en décembre avec ses parents, Joseph Bankman et Barbara Fried.
En faisant appel de la décision du juge Kaplan, Sam Bankman-Fried continue d’être offensif concernant la défense de ses intérêts. Plus récemment, ses avocats ont également demandé un assouplissement de l’ordonnance interdisant au fondateur de FTX d’utiliser des applications de messagerie.