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Taux de chômage au 4e trimestre 2022 : le taux reste stable

Le taux de chômage est resté quasiment stable au quatrième trimestre 2022, à 7,2 % de la population active en France contre 7,3 % au troisième, selon les chiffres publiés mardi par l’Insee. Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail atteint 2,2 millions de personnes, soit 45 000 de moins par rapport au trimestre précédent, indique l’Insee dans son communiqué.

Un taux toujours inférieur à son niveau d’avant-crise

Le taux de chômage du 4e trimestre est ainsi inférieur de 0,3 point à son niveau un an auparavant, et de 1 point à son niveau d’avant la crise sanitaire , précise l’institut. Il s’agit de son plus bas niveau depuis le premier trimestre 2008, si l’on excepte la baisse ponctuelle en ‘trompe-l’oeil’ du deuxième trimestre 2020, pendant le premier confinement , relève l’Insee.

Une légère amélioration pour les jeunes

Sur le trimestre, le taux de chômage des jeunes diminue d’un point, à 16,9 %. Il se situe 0,4 point au-dessus de son niveau de fin 2021 mais 4,9 points au-dessous de son niveau d’avant-crise. Cette légère amélioration s’accompagne d’une certaine stabilité pour les autres tranches d’âge :

  • le taux de chômage des 25-49 ans est stable à 6,5%, 0,3 point au-dessous de son niveau de la fin 2021 ;
  • le taux de chômage des 50 ans ou plus diminue à peine sur le trimestre à 5%, inférieur de 0,7 point à son niveau un an auparavant.

Dans une note de conjoncture de décembre, l’Insee avait prédit que le taux de chômage se maintiendrait autour de 7,3 % de la population active jusque mi-2023 . Ce scénario semble donc prendre forme puisque, malgré une baisse globale des chiffres, on constate que le taux de chômage reste proche de sa valeur du troisième trimestre 2022.

Le taux de chômage de long terme stagne

Parallèlement à ces résultats globaux, on observe que le taux de chômage de longue durée est resté relativement stable, avec 21,6% des chômeurs ayant cherché un emploi depuis plus de douze mois au 4e trimestre 2022, contre 21,5% au 3e trimestre 2022.

La reprise économique reste fragile

Malgré ces signes positifs, il faut souligner que ce taux trimestriel reste largement supérieur à celui d’avant la pandémie, qui était de 6,7%. De plus, comme l’a signalé Pascale Boistard, secrétaire d’État chargée des Droits des femmes, « la reprise économique sera encore fragilisée par la persistance du chômage. Les conséquences sociales et humaines sont fortes ». En effet, ces conséquences sont multiples : perte de revenus, difficultés financières pour certains ménages, impact psychologique à long terme pour les demandeurs d’emploi… Autant de facteurs qui risquent de freiner la reprise économique espérée pour 2023.

L’avenir du marché du travail incertain

Les résultats du 4e trimestre 2022 illustrent donc une situation stable pour le marché de l’emploi. Toutefois, compte tenu des incertitudes liées à la propagation du virus et à la possibilité de nouveaux confinements, l’avenir de ce marché demeure difficilement prédictible. D’autant plus que l’on constate une forte baisse du nombre d’offres d’emploi entre 2020 et 2021, ainsi qu’une faible expansion des embauches. De manière générale, le taux de chômage ne devrait pas baisser significativement au cours des prochains trimestres, et une analyse approfondie de la situation est indispensable pour adapter les politiques publiques et favoriser un véritable retour à l’emploi.

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