La Bourse de Paris, adossée à de solides statistiques publiées outre-Atlantique et grâce aux annonces de Tesla et STMicroelectronics, a accéléré sur la seconde partie de séance hier après-midi. Le CAC 40 a fini en hausse de 0,7%, mais a finalement rejeté la barre des 7 100 points.
Le CAC 40 flirte avec les 7100 points
Le petit coup de mou du CAC 40 mercredi soir n’était qu’une parenthèse. Depuis le début de la semaine, la place parisienne semblait plutôt frileuse à l’idée de poursuivre son début d’année haussier mais STMicroelectronics, Nokia, Tesla, sont entrés en jeu. Les résultats des trois sociétés ont donné un excellent coup de fouet au Cac 40.
L’indice de Paris a augmenté de 0,74% pour clôturer à 7 095,99, très proche des 7 100 points. Le chiffre d’affaires s’élève à 3,36 milliards d’euros.
Le titre du fondeur franco-italien a été propulsé en tête du Cac 40 (+8,19%), affichant des comptes meilleurs que prévu au terme d’une année difficile pour son industrie. Mieux encore, ses prévisions pour le premier trimestre 2023 sont supérieures aux estimations du consensus.
Dans un contexte encore assombri pour l’industrie technologique, le coup de force de la séance d’hier a été permis par deux secteurs principaux : l’automobile et l’industrie.
Nokia dans le secteur des télécommunications a devancé les prévisions, dépassant les attentes de ventes et de rentabilité en 2022. La société a prédit une “forte” demande cette année dans le cadre de la course à la 5G. La hausse du titre représentait 4,08 %.
Mais ce chiffre reste bien en dessous de celui de Tesla, qui a augmenté de 9% à New York soutenu par le Nasdaq Composite (+0,6%). Ignorant les difficultés d’approvisionnement et le ralentissement de l’économie, le constructeur de voitures électriques, dirigé par un Elon Musk terre-à-terre, a affiché des résultats records en 2022. Son bénéfice net est passé de 5,5 milliards de dollars en 2021 à 12,5 milliards de dollars en 2022.
Pour rappel, le groupe accusait encore une perte de 1 milliard en 2018 et était au bord de la faillite. Ces résultats contrastent fortement avec les résultats mitigés annoncés par Microsoft mardi soir et les résultats décevants de 3M ou Boeing.
L’économie américaine se porte mieux que prévu
L’engouement observé sur le marché n’est pas étranger à l’évidence que l’économie américaine est plus résiliente que prévu. Le produit intérieur brut américain a augmenté de 2,9 % au quatrième trimestre, dépassant les attentes des économistes d’une augmentation de 2,6 %.
« La hausse est un peu plus forte que ce que nous avions prévu, mais les données mensuelles suggèrent que l’économie a perdu de son dynamisme au fil du quatrième trimestre, note Andrew Hunter, économiste senior chez Capital Economics. Nous pensons toujours que l’impact décalé de la hausse des taux d’intérêt poussera l’économie vers une légère récession au cours du premier semestre 2023. »
Le marché du travail outre-Atlantique est en très bonne santé, les inscriptions au chômage étant tombées à 186 000 la semaine dernière contre 6 000 contre une estimation consensuelle de 205 000. Quant à la demande de biens durables, les opérateurs ont également été surpris.
Le département du Commerce a indiqué que les commandes de biens durables avaient bondi de manière inattendue de 5,6 % en décembre après avoir chuté de 1,7 % en novembre.
La semaine prochaine, nous aurons des nouvelles de la Fed et de la BCE en ce qui concerne les prévisions de hausse de taux à venir. “les investisseurs parient toujours sur le fait que la Fed sera moins hawkish que prévu la semaine prochaine. Discutable…”, assène John Plassard, de Mirabaud, dans sa note matinale.