C’est quoi un capital garanti ?

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Capital garanti : banque ou institutions financières - ©Pixabay, CC0 Creative Commons

Il est bien entendu possible de conserver de l’argent liquide chez soi, mais l’endroit le plus sûr pour entreposer une épargne reste auprès des institutions financières. En plaçant son argent à la banque, il est évident que le capital investi soit garanti. D’une manière générale, le capital garanti désigne un contrat d’assurance qui ne comporte pas de risque et dont le terme est garanti.

Que signifie placements à capital garanti ?

Les placements à capital garanti permettent en fait aux souscripteurs de tirer profit d’un revenu grâce à la performance d’un actif sous-jacent comme une action, un panier d’indices, un panier d’actions, une obligation, etc. tout en étant sûr de la sécurité du capital investi. Même en cas de régression des marchés financiers, la garantie de l’investissement est toujours valable, ce qui constitue le gage de sécurité pour l’investisseur. Dans la pratique, les sommes déposées à titre de capital garanti ont une durée de vie variable comprise entre 3 et 6 ans, selon chaque assureur. Les placements à capital garanti sont en effet sécurisés en matière de conservation de capital et non en termes de rentabilité. C’est pour cette raison qu’il importe de faire un choix entre une garantie de capital et les intérêts d’investissement puisqu’en général un placement à capital garanti est doté d’une protection maximale même dans si c’est rare que la garantie ne soit que partielle.

Quelles sont les différences entre capital garanti, capital protégé et capital à promesse ?

Il existe trois catégories de placements dont la spécificité dépend de la garantie apportée : le placement à capital garanti, le placement à capital protégé et le placement à promesse. Le placement à capital garanti se caractérise par la possibilité de l’investisseur à récupérer, à l’échéance du contrat, la totalité des fonds nets initialement versés. Le fonds à capital garanti favorise la sécurisation du capital aux dépens de la performance. Ce qui ne laisse pas certains établissements financiers à imposer certaines conditions dans leurs propositions de placements à capital garanti. Le placement à capital protégé ne garantit l’investissement que partiellement. Si les indices augmentent, il est logique que l’investissement produise un haut rendement. Dans le cas contraire, le fonds offre des perspectives de rendement inférieures, de ce fait une moins-value est fortement probable et demeure inévitable. Le placement à promesse ne contraint l’établissement financier à aucune forme de couverture. Ils font seulement la promesse de ne saisir qu’une performance minimale, même si les indices déprécient.

Quelles sont les techniques de gestion des placements à capital garanti ?

Le placement à capital garanti peut introduire trois sortes de dispositions quant à leur gestion : la gestion à effet cliquet, la gestion à effet coussin et la gestion des fonds autocall. Lorsqu’il s’agit d’une gestion à effet cliquet, cela signifie qu’un actif a atteint ou excède un certain niveau, les bénéfices sont réunis et ensuite placés sur un ou des supports sécurisés. Lorsqu’il s’agit d’une gestion de fonds à effet coussin, cela indique que la part des actifs risqués dépasse un niveau significatif, de ce fait, l’investissement est rétabli en faveur des actifs sécurisés. On parle de gestion de fonds autocall lorsque les fonds investis sont appelés à être remboursés en anticipant des coupons. Le coupon n’est autre qu’un capital net des frais de souscription ajouté d’un gain basé sur l’évolution d’un indice boursier sous-jacent ou d’un panier de valeurs. Le fonds autocall a une durée de vie dépendant de la durée du placement, mais la durée maximale est de 10 ans. Lorsque le placement est géré en fonds autocall, le dépôt est garanti à terme du placement à condition que l’indice sous-jacent n’ait pas déprécié au-dessous d’un seuil prédéterminé, généralement de 30% à 40%.

De quoi dépend la performance financière d’un capital garanti ?

La performance financière d’un capital dépend en fait de la formule de calcul appliquée à l’évolution d’un panier de valeurs boursières ou des indices pendant la durée du placement. Puisqu’en effet, les placements à capital garanti sont sensibles aux fluctuations des indices sur le marché boursier. Les rendements varieront en fonction de l’évolution des cours qui a tendance à s’effectuer de façon linéaire. De plus, le mode de calcul est généralement basé sur la moyenne des variations et non la différence entre la valeur liquidative initiale et la valeur liquidative finale. De cette façon, il est souvent recommandé aux investisseurs de bien maîtriser le mécanisme des placements pour prévenir les déceptions éventuellement.

Les placements à capital garanti sont destinés à qui ?

Les placements à capital garanti s’adressent particulièrement aux investisseurs ambitionnant tirer profit d’un gain sans exposer leurs capitaux à des risques de pertes significatives. A ce titre, les investisseurs auront à privilégier leur capital à la rentabilité. Effectivement, les placements à capital garanti correspondent réellement aux attentes des investisseurs qui recherchent à sécuriser leur investissement.

Comment fonctionnent les placements à capital garanti dans les contrats d’assurance ?

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Aspect juridique – ©Ezequiel Octaviano, CC0 Creative Commons

C’est le type d’enveloppe dans laquelle le placement est souscrit qui détermine la fiscalité des placements à capital garanti. En matière de gestion de patrimoine, il existe trois types d’assurances utilisables :

  1. l’assurance vie
  2. l’assurance décès
  3. l’assurance décès invalidité ou ADI.

Dans le cas de l’assurance vie, le capital garanti équivaut au total des primes versées sur les fonds en euros du contrat depuis la conclusion du contrat d’assurance vie. Le capital investi initialement est minoré des frais opérationnels du contrat ainsi que ceux des rachats effectués par le souscripteur. Le dénouement d’un contrat d’assurance vie implique le souscripteur à revaloriser le capital garanti. Cela oblige l’assuré à considérer le total des primes éventuellement versées sur les unités de comptes diminués de l’imposition sur les intérêts produits par l’investissement. Dans les cas des contrats distingués par La Boîte à Finances, l’assuré choisit librement le montant des primes à verser selon la fréquence qui lui convient. Les versements pourront se faire à titre programmé, unique ou libre, cependant le mode de versement peut être modifié ou arrêté sans qu’il y ait des impacts sur le capital déjà constitué. Compte tenu de ce qui a été énoncé précédemment, l’assurance vie peut être apparentée au placement financier parce que peu importe le cas, les bénéficiaires peuvent toujours récupérer l’investissement au moment opportun.

Dans le cas de l’assurance décès, le montant du capital garanti est préalablement fixé dans le contrat d’assurance décès. La conclusion d’un contrat d’assurance décès engage le souscripteur à verser à l’assureur des primes à échéance fixe non remboursables. La contrepartie des versements de primes dans un contrat d’assurance décès n’intervient qu’en cas de décès de l’assuré dont la garantie se présente sous forme de prestation. S’il arrive que le souscripteur arrête les versements de prime de son vivant, aucune prestation ne se manifestera jusqu’à l’échéance du contrat d’assurance décès. C’est pour cette raison que ce type de contrat d’assurance est moins prisé par les Français. Le contrat d’assurance décès ne permet pas de bénéficier d’un capital au terme du contrat et il devient de plus en plus couteux selon l’âge du souscripteur. Dans une stratégie patrimoniale, l’assurance décès commence à perdre de la place et la plupart des gens ont tendance à qualifier l’assurance décès comme une assurance à fonds perdu.

Quelles sont les deux nuances juridiques en termes de capital garanti ?

Il existe bel et bien deux nuances juridiques bien distinctes en termes de capital garanti : la notion d’aléas ou sinistres et le concept de primes versées. D’ailleurs, cela est clairement mis en évidence par l’article L.132-13 du code des assurances. Dans un contrat d’assurance, la notion d’aléa ou sinistre est souvent évoquée. Cette notion repose en fait sur la durée de vie de l’assuré. Ce qui signifie que le moment de versement du capital constitué aux bénéficiaires est totalement inconnu. Toutefois, les finalités d’un contrat d’assurance vie et de la succession patrimoniale doivent être clairement distinguées puisqu’elles diffèrent énormément. Les règles de la dévolution en matière de succession qui déterminent les héritiers ne sont pas applicables comme celles d’une assurance vie bien que ceux-là soient assez restreints. Les primes versées sur un contrat d’assurance vie sont conservées par la compagnie d’assurance ce qui signifie que l’assureur a des dettes envers le souscripteur et en effectuant un rachat de capital il exerce alors un droit de créance. Le versement des primes se fait en fonction du degré d’engagement du souscripteur, mais aussi de sa disponibilité temporelle et financière. Il peut s’agir d’un versement à prime unique, un versement à primes périodiques ou versement libre. Un souscripteur est souvent tenu de choisir le versement à prime unique lorsque son investissement est très important puisque le versement doit se faire en une seule sans possibilité d’en faire d’autres dans le futur. Le versement à primes périodiques concerne le souscripteur qui décide de répartir ses dépôts selon un montant et une périodicité fixes. Et enfin, les contrats à versement libre permettent au souscripteur de verser le montant qu’il souhaite à tout moment sans que rien ne lui soit imposé.