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La blockchain dans le monde - ©Geralt, CC0 Creative Commons

Blockchain (ou chaine de blocs) : une technologie révolutionnaire qui a un futur ?

La blockchain est une technologie qui suscite de plus en plus d’intérêt et de curiosité dans de nombreux domaines. En effet, elle offre une solution innovante pour sécuriser les transactions en ligne, popularisée par les cryptomonnaies comme le Bitcoin. Mais comment fonctionne réellement la blockchain ? Qu’est-ce que cela implique concrètement ? Nous allons dans cet article aborder le sujet de la blockchain, nous utiliserons comme exemple le Bitcoin qui est le cryptoactif révolutionnaire le plus connu.

Sommaire
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Qu’est-ce que la blockchain ?

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il convient tout d’abord de définir ce qu’est exactement une Blockchain.

La blockchain, ou chaîne de blocs en français, est une base de données distribuée et publique permettant de stocker des informations numériques. Ici, l’information n’est pas centralisée, mais plutôt partagée par plusieurs utilisateurs à travers un réseau informatique.

Chaque utilisateur peut accéder aux informations contenues dans la blockchain et même y ajouter de nouvelles données après validation par les autres utilisateurs, garantissant ainsi leur véracité.

Fonctionnement général d’une blockchain

Au cœur de la technologie se trouvent les « blocs », qui sont les éléments de base d’une blockchain. Un bloc est constitué de trois types d’informations :

  1. Un identifiant (hash), servant à le différencier des autres blocs
  2. Les données proprement dites, que l’on souhaite stocker et sécuriser
  3. Le hash du bloc précédent dans la chaîne, créant ainsi un lien entre les différents blocs

C’est cette combinaison de blocs interconnectés qui constitue la caractéristique fondamentale de la blockchain et rend son processus de sécurisation unique.

La création d’un nouveau bloc

Pour ajouter un nouveau bloc à une chaîne existante, un utilisateur doit suivre une procédure bien définie : 

  • Proposer les nouvelles informations à ajouter (transactions, contrats, …)
  • Soumettre ces données à vérification par les autres utilisateurs du réseau
  • Réaliser des calculs informatiques complexes pour résoudre ce qu’on appelle le problème de « preuve de travail » 

Cela garantit que seules des données validées et vérifiées sont ajoutées à la chaîne.

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L’anonymat sur la blockchain : une réalité ?

Avec ce système, tout le monde peut avoir accès aux données qui sont inscrites au sein de la blockchain. En revanche, chaque donnée inscrite est anonyme, en clair, on peut voir les transactions sans savoir qui les a initiées.

Les membres du réseau de la blockchain en question – dont les protocoles peuvent différer – ont accès à la base de données sur laquelle l’information est ajoutée sans jamais être retirée. Chaque information incorporée sur cette base de données est signée avec la clé privée de la part de l’acteur. Il est impossible pour ce dernier de nier l’enregistrement qui a été fait.

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La question de l’identité dans la participation à la blockchain est totalement mise de côté, un processus est inventé sans intégrer la dimension de l’identité de l’individu qui y participe. Un sujet qui intéresse notamment les chercheurs relatifs aux domaines des capacités de perception, de réflexivité et d’action d’un individu.

Blockchain privée

Effectivement, il est possible de concevoir une blockchain privée comme le sont les bases de données qui renferment nos informations bancaires, dans ce cas, seules certaines entreprises peuvent y accéder et l’utiliser.

Comment acheter un produit ou service réel à l’aide de la blockchain ?

En pratique, pour conclure une transaction plusieurs options existent en fonction des lieux :

  • le commerce accepte d’être payé en Bitcoin,
  • vous passez par une plateforme de conversion.

Une histoire informatique

Muni d’un portefeuille numérique sécurisé, aussi nommé Wallet, l’argent est stocké sous forme digitale. Toutes les transactions sont cryptées, c’est-à-dire traduites en langage informatique, puis inscrites dans un bloc. Ce dernier est lui-même ajouté à une chaine enregistrée sur de nombreux ordinateurs dans le monde : c’est la fameuse blockchain. Une fois la transaction réalisée, les Bitcoins achetés apparaissent dans le Wallet du destinataire.

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Inscrit dans des serveurs, chaque cryptomonnaie ne possède pas la même quantité de chaine de données ; pour la plupart des blockchains, l’ajout de transactions n’est pas problématique puisque le cryptoactif détient un volume de données faible. Dans le cas du Bitcoin la puissance de consommation requise est conséquente en raison de l’augmentation des transactions. Ceci accroit également le volume d’énergie nécessaire à chaque transaction supplémentaire puisque celles-ci doivent être stockées.

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Des données enregistrées sur des serveurs spéciaux

Certaines de vos données de tous les jours sont probablement stockées sur des bases de données qui s’apparentent à des tables de calculs, mais une différence majeure vient faire la distinction entre une base de données classique et une blockchain. La blockchain est une base de données sur un format particulier qui permet d’enregistrer un registre comptable qui ne laisse pas la possibilité de changer, modifier, falsifier une ligne.

La blockchain rejette objectivement toute possibilité de modification d’une donnée enregistrée une fois. Le solde du registre de compte évolue à chaque transaction supplémentaire, mais la chaine a pour principe de garder toute trace des faits exécutés.

Des serveurs parfaitement synchronisés

Sur le plan technique, les spécialistes expliquent que la transaction est traitée par un serveur internet relié à la blockchain, qui s’occupe de l’analyser et la valider. Ceci résulte d’un bloc en plus sur la chaine dont les enregistrements sont synchronisés dans le monde entier. En Amérique, Asie et Europe les serveurs sont entreposés dans des salles secrètes qui sont connectés entre elles ; la synchronisation des données dans l’immédiat est le secret de cette technologie. Il est impossible de manipuler les données enregistrées.

Le partage de données décentralisées via la blockchain

Sur le principe des données collectant l’identité des habitants par le biais de la technologie blockchain, l’utilisateur peut choisir ce qu’il décide de dévoiler, comment et prendre le contrôle sur le partage de son identité.

Prouver une partie de son identité sans la dévoiler dans son entièreté donne les cas suivants :

  • Prouver que j’ai bien 18 ans sans dire qui je suis,
  • Prouver que j’ai des revenus dans cette tranche sans donner mes revenus, etc.

Enfin, des tests de vote électronique au moyen de l’enregistrement des données sur une base de données blockchain a déjà eu lieu, voter en ligne sera bientôt accessible à plus vaste échelle. L’administration des villes prévoit d’étendre à nouveau les applications de cette technologie. L’objectif étant l’utilisation de son identité numérique pour évoluer au quotidien. La particularité unique de la blockchain réside dans le fait que les informations sont gravées dans l’anonymat.

Quelles responsabilités juridiques avec la blockchain ?

Avec des technologies comme celle de la blockchain, il n’existe pas de structure hiérarchique qui formalise un système. On se retrouve dans un mécanisme au sein duquel la hiérarchie de pouvoir invisible existe. C’est la tyrannie du manque de pouvoir de par le fait que certains acteurs exercent un pouvoir majoritaire sur le reste de la communauté, les actes sont connus, mais ces acteurs sont pseudonymes ou anonymes en raison du fonctionnement du système.

blockchain hacker qui est coupable

Plusieurs acteurs exercent un pouvoir sur un système :

  1. Les individus opulents : sur le Bitcoin, cinq acteurs contrôlent plus de 50 % du réseau en raison de leur opulence et faculté à investir de grosses sommes d’argent. Un acteur qui souhaite faire chuter la notoriété du Bitcoin (BTC) par exemple, une des actions menées serait d’acheter un très grand nombre de BTC puis de les revendre très rapidement pour faire écrouler les prix.
  2. Les mineurs : les personnes qui fournissent les ressources informations au système et permettent de le faire fonctionner.
  3. Les nœuds : les échanges, les explorateurs de la blockchain, les commerçants qui acceptent le projet. Les utilisateurs sont largement influencés par la décision, la voie de ces acteurs.

Le mécanisme de consensus

Comme s’assure-t-on que des informations détournant le fonctionnement de la base de données ne peuvent être incorporées ? Une information enregistrée est forcément en adéquation avec le protocole, mais pourrait être incompatible avec le reste des données. Par exemple, dans le monde des cryptomonnaies, un utilisateur possédant 10 bitcoins souhaite réaliser des transactions;

Celui-ci envoie 10 BTC d’un côté, 10 BTC de l’autre, on appelle cela le « double spending », en français double dépense. Les deux transactions sont valides (mathématiquement correctes) puisqu’elles entrent dans le protocole normal, mais les deux sont incompatibles. En plus du protocole, qui a pour objectif d’analyser et de valider les transactions, l’ajout d’un système est nécessaire que l’on nomme le mécanisme de consensus.

Chez Bitcoin le mécanisme de consensus mis en place est le « proof of work », en français ; preuve de travail. L’approche probabiliste permet de résoudre le problème qui valide uniquement la première transaction effectuée.

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Qui peut utiliser la technologie de la blockchain ?

Le nombre de cas d’usage est très large, de deux personnes qui souhaitent faire des transactions sans intermédiaire de confiance, jusqu’à la mise en place de règles de fonctionnement uniques au sein d’une entreprise. Avec ce système, la gouvernance est décentralisée ce qui signifie que lorsqu’un dysfonctionnement surgit, personne n’en est responsable.

C’est ainsi que quelques règles intelligibles pourraient être définies, or les règles au sein d’une communauté doivent être comprises de tous, auquel cas la participation est inégale. La communauté se recentrerait alors sur quelques acteurs clés, des acteurs importants qui ont beaucoup investi pour le système, afin de trouver des solutions.

Prenons l’exemple d’Ethereum, une cryptomonnaie créée en 2015, lorsqu’il y eut un dysfonctionnement, des hacks plus précisément, la communauté s’est tournée vers Vitalik Butherin, informaticien, pour aider à résoudre le problème. En d’autres termes, on retrouve assez rapidement des formes de spéculation sur les projets proposés. En revanche, cela signifie que les différents acteurs des chaines n’auront pas besoin de se connaître pour partager des informations fiables.

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Les domaines d’application de la blockchain

Au-delà des cryptomonnaies, qui restent l’usage le plus médiatisé de cette technologie, la blockchain a vocation à s’étendre à bien d’autres domaines :

  • Le secteur bancaire : Ici, la blockchain pourrait permettre de simplifier et d’accélérer les transferts d’argent, tout en réduisant les risques de fraude ou de piratage.
  • La gouvernance : Smart contracts et authentification numérique pourraient aider à renforcer la confiance dans les relations contractuelles et fournir une transparence accrue des processus décisionnels.
  • La santé : La blockchain pourrait faciliter et sécuriser l’échange d’informations médicales confidentielles entre professionnels, institutions et patients.
  • La propriété intellectuelle : Grâce à la blockchain, les artistes et créateurs pourraient protéger leurs œuvres et contrôler leur diffusion de manière plus efficace.

Bien que la technologie de la blockchain puisse paraître complexe au premier abord, elle repose sur des principes simples et solides. En offrant une alternative décentralisée, sécurisée et transparente aux systèmes traditionnels, la blockchain s’inscrit dans les réponses apportées à défis du numérique et offre de nouvelles perspectives d’évolution dans divers secteurs. Comprendre son fonctionnement et ses implications est donc essentiel pour anticiper et appréhender les changements qu’elle engendrera.

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