Après une année 2023 marquée par une hausse spectaculaire des taux de crédit immobilier, l’année 2024 affiche des signes encourageants pour le secteur immobilier français. Avec une nouvelle baisse des taux d’intérêt et un regain du pouvoir d’achat, les conditions semblent de plus en plus favorables.
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L’évolution favorable des taux de crédit immobilier
Depuis janvier, une tendance se dessine sur le marché de l’immobilier avec une baisse soutenue des taux de crédit immobilier.
En avril, CAFPI par exemple obtenu des taux impressionnants pour ses clients : 3,65% sur 15 ans, 3,77% sur 20 ans, et 3,93% sur 25 ans. Des réductions significatives par rapport à ce que l’on observait en début d’année.
À titre de comparaison, les taux en janvier étaient de 3,95% sur 15 ans, 4,10% sur 20 ans et 4,27% sur 25 ans. Cette chute des taux, approchant 1% sur certains prêts, revitalise le marché.
Cette dynamique favorable stimule la demande, en particulier avec le retour des dossiers emprunteurs précédemment refusés.
Plus de pouvoir d’achat
Avec des prix en baisse et des taux plus attractifs, les acheteurs retrouvent un pouvoir d’achat essentiel pour concrétiser leurs projets immobiliers.
L’amélioration des taux de crédit coïncide avec une augmentation du pouvoir d’achat réel des Français, grâce à une inflation maîtrisée et l’évolution des revenus réels. Ces indicateurs économiques favorables devraient stimuler la demande sur le marché de l’immobilier.
Le ralentissement observé en 2023, où le nombre de transactions avait chuté dramatiquement, pourrait être inversé si ces tendances se maintiennent.
Encore des baisses à venir ?
La production de crédit immobilier, qui s’était limitée à 128,6 milliards d’euros en 2023, est en cours de redressement au vu des premières données de l’année 2024. En mars, 6,7 milliards d’euros de prêts ont été accordés, annonçant un possible renouveau d’activité dans le secteur.
L’évolution des taux bancaires est directement liée à celle des taux directeurs fixés par la Banque Centrale Européenne. La BCE a elle-même tedance à suivre les décisions de la FED, les économies américaines et européennes étant étroitement liées.
Un marché moyennement enthousiaste
Bien que l’économie américaine montre des signes de reprise, elle lutte toujours contre une inflation élevée.
La Réserve fédérale américaine (Fed) envisageait trois baisses de taux cette année, mais pourrait revoir ses plans en raison de cette persistance inflationniste. En Europe, malgré les anticipations d’un ajustement des taux par la Banque centrale européenne avant juin, l’ambiance pré-électorale et les évaluations prudentes des agences de notation, notamment envers la France, modèrent l’enthousiasme du marché.
Des taux à 3% en fin d’année ?
Ce climat pourrait maintenir les taux autour de 3,30% sur vingt ans d’ici fin d’année, indiquant que 2024 pourrait être une année charnière. Cependant, un facteur clé reste la réforme des règles de crédit du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF).
Une proposition de loi, initialement soutenue par le député Lionel Causse, visait à assouplir ces règles, notamment le seuil d’endettement à 35%.
Malgré le retrait de cette proposition, les enjeux demeurent critiques pour adapter le cadre réglementaire aux réalités financières des ménages.
Reste à voir si ces changements nécessaires verront le jour, influençant ainsi le marché du crédit.