Financer son logement avec un prêt immobilier passe presque toujours par la souscription d’une assurance-crédit, ou plus communément appelée assurance-emprunteur. Cette assurance protège les deux parties en cas de pépin dans la santé physique ou financière de l’emprunteur. Mais il existe plusieurs types de garanties d’assurance emprunteur qui peuvent être envisagées.
Des garanties obligatoires… et complémentaires
Si l’assurance emprunteur n’est pas obligatoire pour obtenir un crédit immobilier, dans la pratique les banques accordent rarement de tels prêts sans avoir de couverture.
Il s’agit d’une garantie pour les deux parties, l’emprunteur et l’organisme prêteur.
Selon les banques, les garanties exigées peuvent varier, notamment en fonction de la situation de l’emprunteur. Elles varient également en fonction du type de bien immobilier acheté.
Les garanties obligatoires pour l’achat d’une résidence principale
Si en pratique, elles ne sont donc pas obligatoires, elles sont presque systématiquement demandées par les banques pour les crédits concernant les résidences principales ou secondaires. Parmi ces garanties, nous retrouvons :
- la garantie décès ;
- la garantie PTIA (perte totale et irréversible d’autonomie) ;
- la garantie IPT (invalidité permanente totale) ;
- la garantie ITT (incapacité temporaire de travail).
En cas de problème, si vous êtes concerné par l’un de ces cas, l’assurance-emprunteur soldera la fin de votre prêt. C’est pour cela que choisir une garantie d’assurance de prêt immo avec attention est important.
Les garanties complémentaires pour l’achat d’une résidence principale
Pour l’achat de votre résidence principale ainsi que pour votre résidence secondaire, encore une fois, selon votre situation d’autres garanties peuvent vous être demandées ou proposées. Parmi elles :
- la garantie IPP (invalidité permanente partielle) ;
- la garantie perte d’emploi
Notez que la garantie perte d’emploi peut avoir un coût particulièrement important au sein de votre assurance crédit. De ce fait, elle est rarement demandée par les banques. Toutefois, il peut être intéressant d’y souscrire selon votre situation.
Ces garanties, qu’elles soient exigées par les banques ou non, vous couvrent en cas de problème pour le remboursement du crédit lié à votre résidence principale ou secondaire. Lors d’un investissement locatif, les banques sont généralement moins regardantes et exigent moins de garanties.
Le prix moyen de l’assurance emprunteur en France en 2023
L’assurance emprunteur représente un coût énorme par rapport au coût total du crédit. C’est le tarif ou TAEA (Taux Effectif Annuel d’Assurance), obligatoire depuis 2014, qui permet d’évaluer le coût global de l’assurance. Il est exprimé en pourcentage.
À l’heure actuelle, selon les différentes études, les taux varient selon votre tranche d’âge. Ils varient aussi selon que vous soyez fumeur ou non.
Pour les non-fumeurs :
- 20 à 30 ans : 0,09%
- 30 à 40 ans : 0,15%
- 40 à 50 ans : 0,24%
- 50 à 60 ans : 0,32%
- + de 60 ans : 0,45%
Ces pourcentages correspondent à un prix de 18 à 94 euros par mois pour un prêt de 250 000€ sur 20 ans.
Pour les fumeurs :
- 20 à 30 ans : 0,12%
- 30 à 40 ans : 0,21%
- 40 à 50 ans : 0,33%
- 50 à 60 ans : 0,45%
- + de 60 ans : 0,63%
Pour un prêt de 250 000 euros sur 20 ans, ces pourcentages représentent une cotisation mensuelle de 26 à 131 euros par mois.
Comment est calculé le coût de l’assurance emprunteur ?
Le critère déterminant pour déterminer les taux moyens d’assurance d’un prêt immobilier est sans aucun doute l’âge.
Les compagnies d’assurance ne regardent pas les jeunes emprunteurs de la même manière que les emprunteurs plus âgés. L’âge est un facteur de risque important. Il augmente le risque de décès et de maladie. Les garanties décès et perte d’autonomie font partie du socle de base.
C’est pourquoi le prix de ces deux garanties augmentent à partir de 40 ans. Elles sont même exclues à partir de 65 ans pour la plupart des contrats.
Quoi qu’il en soit, plus l’emprunteur est âgé, plus le taux d’assurance est élevé.
Parmi les autres critères, l’hygiène de vie (et le tabagisme) sont également importants dans le calcul du coût de l’assurance emprunteur. Mais l’on retrouve également :
- Les risques liés à l’état de santé
- Les risques liés à l’activité professionnelle
- Ceux liés aux activités sportives
- Les modalités du crédit (durée et montant)
En fonction de vos éléments de réponse au questionnaire, l’assureur va appliquer une majoration ou non à votre taux, voire refuser de vous assurer. Toutefois, depuis le 1er juin 2022 et l’adoption de la loi Lemoine, le questionnaire médical n’est plus automatique.
La loi Lemoine favorise les emprunteurs dans la vie active
Les compagnies d’assurance utilisaient un questionnaire médical et, si nécessaire, des contrôles complémentaires pour évaluer le risque de l’emprunteur.
Depuis le 1er juin 2022, la loi Lemoine supprime le questionnaire médical pour les crédits immobiliers inférieurs à 200 000 €, et remboursés avant le 60ᵉ anniversaire de l’emprunteur.
Cette disposition favorise les personnes dans la deuxième moitié de leur vie active ainsi que les jeunes.
Revers de la médaille, elle incite également les assureurs à augmenter les taux, car ils ne connaissent plus la santé de leurs emprunteurs.