En cas d’arrêt maladie, nombreuses sont les personnes qui s’inquiètent des conséquences financières de cette situation. Si la Sécurité sociale verse une indemnité journalière pour compenser la perte de revenu, elle ne correspond généralement pas à 100 % du salaire habituel. Alors, existe-t-il une solution pour toucher l’intégralité de son salaire en arrêt maladie ? Décryptage.
Rappelons tout d’abord que lorsque vous êtes en arrêt maladie, vous avez droit à des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale. Le montant de ces allocations dépend principalement de votre salaire et de votre ancienneté dans l’entreprise.
Pour être éligible aux indemnités journalières, il est nécessaire de remplir les conditions suivantes :
- Avoir travaillé au moins 150 heures durant les trois mois précédant l’arrêt
- Avoir cotisé sur un salaire minimal, soit environ (référence actuelle) 10 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale
- Être en arrêt de travail prescrit par un médecin
- Respecter les démarches administratives et les délais imposés
Sous réserve de l’ensemble de ces conditions, le calcul des indemnités journalières se base sur les salaires bruts soumis à cotisations. Le taux habituel est de 50 % du salaire journalier de base, avec un montant minimum et maximum déterminé par la Sécurité sociale.
Les indemnités journalières sont soumises aux prélèvements sociaux (la CSG et la CRDS). Si, en règle générale, elles ne sont pas imposables, elles doivent être déclarées comme revenus de remplacement lors de votre déclaration d’impôts annuelle.
Bénéficier d’un maintien de salaire grâce à votre employeur
Conscients que les indemnités de la Sécurité sociale peuvent être insuffisantes pour compenser la perte de revenu due à une absence pour maladie, certains employeurs ont mis en place des dispositifs supplémentaires.
Ces garanties peuvent venir compléter les allocations versées par la Sécurité sociale et ainsi permettre un meilleur maintien de salaire.
Le régime légal de la convention collective
Dans certaines situations, les conventions collectives prévoient le versement d’un complément de salaire par l’employeur.
Les conditions varient selon le type d’emploi et l’ancienneté du salarié, mais il est courant de retrouver :
- Un délai de carence, généralement après les trois premiers jours d’arrêt
- Un pourcentage du salaire brut, qui se cumule avec les indemnités journalières de la Sécurité sociale
- Une durée de versement, souvent en fonction de l’ancienneté dans l’entreprise ou du type de contrat
L’accord d’entreprise ou le contrat individuel
Certains employeurs vont au-delà de ce que prévoit la convention collective et proposent des garanties plus avantageuses aux salariés. Ces accords peuvent prendre la forme d’un accord d’entreprise, d’un plan de prévoyance groupé ou d’une clause spécifique inscrite directement dans votre contrat de travail.
Pour connaître vos droits et bénéficier de ces avantages, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre employeur, de votre service des ressources humaines ou de votre délégué syndical.
Souscrire à une assurance indemnités journalières
Afin de pallier les manques de revenus en cas d’arrêt maladie, il est possible de souscrire à une assurance complémentaire santé proposant des garanties indemnités journalières.
En contrepartie d’une cotisation mensuelle, cette assurance versera une indemnité quotidienne selon les termes prévus au contrat.
Plusieurs solutions existent sur le marché avec des niveaux de garantie adaptés :
- Des contrats « standard », offrant un forfait indemnitaires pouvant être moins élevé que votre perte de revenus réelle
- Des contrats « budget », proposant une formule plus économique avec des garanties moindres
- Des contrats « sur mesure », qui prennent en compte votre situation spécifique et vos besoins individuels pour déterminer un montant d’indemnisation adéquat
Bien choisir son assurance indemnités journalières
Pour sélectionner la meilleure assurance, il est essentiel de bien analyser ses besoins, sa situation professionnelle et personnelle. Parmi les critères à prendre en compte, on trouve :
- Vos obligations financières (crédits, charges courantes)
- Votre état de santé général et votre propension à tomber malade
- Le niveau de protection offert par votre employeur (convention collective, accord d’entreprise)
Faire appel à un courtier spécialisé peut également vous aider dans cette démarche et vous orienter vers la solution la plus adaptée.
Si toucher l’intégralité de son salaire lors d’un arrêt maladie n’est pas systématique, plusieurs dispositifs permettent d’atteindre un niveau d’indemnisation proche de 100 %. Il convient donc de connaître ses droits et les garanties offertes par son employeur ou sa convention collective, et d’envisager la souscription d’une assurance indemnités journalières adaptée à ses besoins.