La banque publique (Bpi) a lancé un fonds d’investissement dédié aux particuliers, le deuxième après un lancement initial fin 2020, pour inciter les Français à investir dans les PME et start-up. Le fonds, baptisé « Entreprises 2 », pourrait lever 100 millions d’euros.
Un ticket d’entrée abaissé
Forte du succès de son premier fonds ouvert au public, la Banque Publique d’Investissement (Bpifrance) ouvre un nouveau fonds avec un accès facilité avec un ticket d’entrée inférieur. Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, s’est félicité « Nous installons un rendez-vous avec les Français » lors d’une conférence de presse le 16 février.
Par rapport au premier fonds, lancé en septembre 2020 et qualifié par l’agence de « réussi », le ticket d’entrée a été réduit à 3 000 € contre 5 000 € auparavant, « le capital du produit normalement réservé aux professionnels, ce qui constitue un canal d’accès novateur pour un produit de capital investissement habituellement réservé à des investisseurs professionnels investissant généralement des tickets d’un montant minimum de 100.000 euros « , indique le communiqué de presse.
Dix-huit mois après avoir lancé avec succès son premier fonds de d’investissement, Bpifrance Entreprises 1 (BE1), la banque publique d’investissement réitère l’expérience. Depuis mercredi, les particuliers peuvent acheter des actions du fonds BE2, profitant d’un large portefeuille de plus de 1 500 entreprises.
Il n’y a pas si longtemps, ce type d’investissement nécessitait une mise de départ à cinq chiffres (minimum 50 000 € par ticket). Cet investissement permettait également de réduire l’impôt sur la fortune (dispositif ISF-PME). L’arrivée du crowdfunding a amorcé la démocratisation de ces investissements… pour le plus grand plaisir (ou le malheur) des particuliers qui misent sur le produit.
Les fonds Bpi (BE1 et BE2) devraient rapporter 5% à 7% par an (pas garanti). Mais en réalité, « avec le BE1, on est allé bien au-delà », révèle le directeur général de Bpi. “Un an plus tard, la performance atteint 40% ! » Ce dont tous les investisseurs rêvent. Bien sûr, cet investissement n’est pas sans risque, le rendement repose entièrement sur l’activité de l’entreprise. Mais ce risque est largement mutualisé.
Le succès du premier fonds d’investissement
L’annonce de la banque publique d’investissement française Bpifrance est l’occasion de faire le point sur le premier fonds. D’après Ouest France, « 4.000 personnes, via les plateformes en ligne et autres canaux […], ont investi jusqu’à 95 millions d’euros », précise le directeur général Nicolas Dufourcq. En termes de montant, près de la moitié ont investi selon le tarif minimum, qui est de 5 000 euros, et 71 % ont investi moins de 10 000 euros.
Des sommes importantes, mais cela a marqué une petite révolution, et les investissements passés dans ces jeunes entreprises privées étaient réservés aux institutionnels et aux professionnels.
Grâce à Entreprise 2, les familles pouvant investir au moins 3 000 € seront désormais éligibles au fonds de Bpifrance pour les startups françaises. Les frais de gestion ont également été réduits de 3,9 % à 3,5 %. Certaines banques proposeront le fonds comme elles l’avaient fait pour le premier. Le directeur général a souligné que certaines l’ont même introduit dans « les assurances-vie liées ».
Bpifrance préfère être franc pour le moment : les noms des sociétés représentées dans le fonds ne sont connus que des souscripteurs (on sait cependant que la pépite Lydia est incluse dans le panier). Mais on peut déjà connaître les catégories d’entreprises qui composent l’enveloppe. À noter qu’elles ne sont pas toutes françaises. On sait aussi que 24% du Grand Ouest se concentrent sur la technologie, 16% sur la santé, 12% sur l’industrie et 7% sur la fintech.