Ces dernières années, les nouvelles réglementations obligent les acquéreurs et investisseurs à avoir un œil plus attention à la consommation énergétique des logements. L’un des indicateurs clés est le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) attribué à chaque bien immobilier.
DPE : un fort impact sur les prix de l’immobilier
Déjà important auparavant, le DPE est désormais un élément central pour les acheteurs immobiliers en France. Depuis Août 2022 et la nouvelle réglementation liée à la Loi Climat et Résilience, le DPE a une importance immense sur le marché immobilier.
Parallèlement, le gouvernement français s’est engagé à éliminer progressivement les logements énergivores, c’est-à-dire ceux étiquetés F ou G sur l’échelle du DPE.
Dans l’étude ci-dessous, vous allez découvrir qu’un DPE avec une « mauvaise » classe est souvent bradé. Heureusement, effectuer quelques travaux permet de rehausser la valeur de votre bien. Pour effectuer ces travaux, découvrez le coût d’un saut de 2 classes de DPE.
Une étude pour tout mesurer
Afin de mesurer l’influence du DPE sur les prix immobiliers, Lycaon Immo a analysé près de 3 500 transactions réalisées entre août et septembre, principalement à Paris.
Les résultats montrent que :
- Les biens classés F et G voient leur prix baisser en moyenne de 10% par rapport à des biens similaires mais plus économes en énergie dans la capitale.
- Les studios et les appartements T2 sont les plus touchés avec des baisses de prix pouvant atteindre 24,3% et 21,7% respectivement.
Dans le cas des studios parisiens, la baisse de prix est encore plus marquée :
- Prix médian d’un studio classé F ou G : 206 000 euros
- Prix médian d’un studio classé A ou B : 270 769 euros (-24,3%)
Pour les logements T2 :
- Prix médian d’un T2 classé F ou G : 381 818 euros
- Prix médian d’un T2 classé A ou B : 487 137 euros (-21,7%)
En revanche, les logements T3 sont moins affectés avec une différence de prix médian de seulement 16,55% entre logements peu économes et très économes en énergie.
Villes les plus touchées par l’écart de prix en fonction du DPE
Lycaon Immo a également étudié l’impact du DPE sur les prix immobiliers dans plusieurs grandes villes françaises.
Montpellier et Nîmes affichent les écarts de prix les plus importants, avec des décotes respectives de 12,5% et 13,5% pour les logements classés F ou G.
L’impact est moins important à Marseille et Nice.
Les coûts de rénovation énergétique
Selon l’Unité Economique Régionale de Construction (ERC), il faut compter en moyenne :
- 32 446 euros pour obtenir un gain énergétique minimum de 25% si le bien est classé G
- 29 405 euros pour les biens classés F
- 22 566 euros pour les biens classés E
- 19 228 euros pour les biens classés D
Pour encourager les propriétaires à franchir le pas, plusieurs incitations financières existent, allant des primes énergie aux crédits d’impôt.
L’importance grandissante du DPE dans les décisions d’achat immobilier
Face à des préoccupations environnementales croissantes et des coûts énergétiques en hausse constante, il n’est pas surprenant que la performance énergétique soit désormais un facteur décisif lors de l’achat d’un bien immobilier.
Les résultats de l’étude Lycaon Immo mettent en évidence cette tendance, avec des écarts de prix importants entre les biens affichant de bons et de mauvais DPE.
Ce phénomène devrait se poursuivre tant que les efforts de rénovation et d’amélioration de l’efficacité énergétique resteront une priorité pour les gouvernements et les acheteurs immobiliers.