Un détour sur les sites de locations ou par une agence immobilière ces derniers mois suffit à souligner une tendance : la location meublée. Les offres pour ce type de logement sont nombreuses, poussées par une demande grandissante. Les propriétaires, eux-mêmes, sont plus intéressés par ces investissements en meublé. Comme tout logement, cependant, les locations meublées répondent à quelques impératifs, notamment en termes de sécurité. Quelles assurances habitations faut-il dans chaque circonstance ?
Quelles sont les obligations d’assurance pour une location meublée ?
De multiples propriétaires optent pour la location meublée. Cette dernière, à l’instar de tout type de location, entraîne quelques démarches et obligations. Elles diffèrent toutefois en fonction du profil. Il faut, par exemple, distinguer le propriétaire bailleur et le locataire. Le premier, en effet, n’aura aucune obligation concrète quant aux assurances habitations. Il s’agit davantage d’une sécurité. Au contraire, le locataire est lui contraint de souscrire un contrat d’assurance habitation.
Si vous êtes propriétaire, en effet, vous n’êtes pas le résident principal de l’habitation. Par conséquent, vous n’êtes pas obligé d’assurer le logement. Cela change uniquement lorsque votre location meublée fait partie d’une copropriété. Dans ce cas-là, il est en effet demandé qu’en tant que propriétaire, vous puissiez montrer une garantie responsabilité civile. Ces dernières sont, habituellement, liées à une assurance habitation. Elles permettent de couvrir les dommages éventuels des équipements de votre logement sur ceux de la copropriété. Elle peut être utile, par exemple, si vous réalisez de la location de vacances.
Dans le cas où vous êtes locataire, cette fois-ci, pas d’hésitation à avoir. La souscription d’un contrat d’assurance habitation est obligatoire lorsque le logement est votre résidence principale. La loi Alur de 2014, en effet, vous demande de vous protéger, a minima, contre les risques locatifs. Vous devez également pouvoir couvrir votre responsabilité civile. Les propriétaires bailleurs vous demanderont généralement un justificatif annuel de souscription de contrat. Autrement, ils sont en droit d’ajouter cette souscription au montant de votre loyer.
Les options d’assurance habitation pour les locataires
L’assurance habitation d’une location meublée, par conséquent, concerne dans un premier temps les locataires. C’est eux qui, principalement, chercheront à se protéger au mieux. La priorité, bien sûr, est d’assurer la garantie pour les dommages matériels qui pourraient toucher le logement. Cette formule classique, toutefois, n’inclut pas la protection des biens de l’occupant ou les dommages causés aux tiers.
Par conséquent, afin de choisir l’assurance de votre maison ou de votre appartement, de nombreux experts proposent des contrats personnalisables. Vous pourrez, en prime, opter pour des options spécifiques. Ces dernières sont facultatives, mais peuvent couvrir le vol ou encore le bris de vitre, comme vous assurer une protection juridique. Elles pourront même être liées aux conditions climatiques. Ces dernières seront recommandées, notamment si vous habitez dans des régions particulièrement à risque.
Le budget de cette assurance habitation est une question légitime, d’autant plus que les logements meublés sont souvent pris par des étudiants. Le prix de cette assurance habitation ne peut être défini d’avance, car il y aura de multiples variations à prendre en compte. Rien qu’en fonction du type de logement, des risques, du nombre de pièces et de sa superficie, par exemple, le prix évoluera. Une assurance habitation, en prime, pour un appartement meublé sur la capitale ou en petite ville de province n’aura pas le même budget.
Quel contrat d’assurance choisir en tant que propriétaire ?
Lorsque vous êtes propriétaire, rien ne vous oblige à réaliser un contrat d’assurance habitation. Toutefois, cette protection peut être intéressante, car vous restez responsable de votre locataire et de ses tiers. Par conséquent, bien que votre locataire ait souscrit une assurance, cette dernière ne suffit peut-être pas à couvrir tous les paramètres que vous jugez primordiaux. Certains sinistres, en supplément dans les garanties de l’assurance du locataire, peuvent ne pas être assurés.
Pour cela, il existe un type de contrat d’assurance habitation qui se prête parfaitement à la location meublée. Le propriétaire, par conséquent, peut opter pour une assurance propriétaire non-occupant. Ce type de protection couvre le logement à la manière d’une assurance multirisque classique. Elle garantit ainsi les risques locatifs, la protection des biens de votre logement meublé. Les contrats peuvent aussi proposer, par exemple, une garantie vous permettant de faire recours contre les locataires.
Le recours à une assurance en tant que propriétaire, en prime, vous assure une tranquillité d’esprit dans le cas où le logement est vide. Il peut être inoccupé par votre locataire sur une certaine période, par exemple s’il s’agit d’étudiants, rentrant pour les fêtes. Tous les contrats d’assurance ne gèrent pas cette donnée de la même façon. De même, en cas de soucis avec les biens voisins, vous assurez alors d’avoir protégé votre logement. Les frais de cette assurance habitation, dans tous les cas, seront minimes dans votre budget d’investissement locatif. Ce type de projet, après tout, est généralement choisi par son intérêt financier.
Pourquoi les locations meublées intéressent davantage les propriétaires ?
Il peut être étrange de s’imaginer qu’une location meublée soit plus intéressante pour les propriétaires. Ces dernières, en effet, doivent être équipées et assurer un minimum de meubles pour être considérées comme telles. C’est autant de budget supplémentaire à prendre en compte. Pour autant, ce léger inconvénient à l’achat permet, en réalité, de se placer sur le marché avec un prix de loyer plus cher. Les meubles, en effet, augmentent la valeur du bien.
En prime, si les propriétaires sont autant amateurs de location meublée, c’est aussi parce que la demande est importante. Les jeunes sont de plus en plus mobiles, se rendant pour de courtes durées aux quatre coins de la France. Entre les alternances et les études, ou encore les premières embauches, beaucoup préfèrent ainsi opter pour un studio ou une colocation meublée. Ces options leur permettent de se déplacer, sans avoir à réaliser d’importants déménagements.
L’avantage premier, toutefois, pour les propriétaires, est le fait que les locations meublées, non professionnelles, sont considérées comme une activité commerciale. Pour cela, les revenus réalisés seront taxés comme des bénéfices industriels et commerciaux. Ils ne représentent pas, légalement, des revenus fonciers. Les propriétaires ont le choix entre des recettes taxées selon le régime micro-BIC ou le régime réel. Ce dernier permet généralement une déduction d’impôts pendant plusieurs années.
Les propriétaires, depuis la loi de finances de 2022, repousse le délai imposé pour se décider, alors au 1er février, à la date de déclaration personnelle de revenus. Cela laisse ainsi quelques mois de plus pour déterminer quel régime est le plus avantageux. Dans la majorité des cas, le propriétaire y gagne, en tout cas, à réaliser de l’investissement locatif. Ces diverses raisons, ainsi, expliquent la tendance pour ce type de logement sur le marché immobilier.