Veolia-Suez : le nouveau géant du CAC 40

/

La Commission européenne vient d’autoriser la fusion des deux multinationales françaises avec le rachat de Suez par Veolia. Après des mois de débats, les entreprises de traitement de l’eau et l’autre des déchets sont parvenus à un accord de 13 milliards d’euros au printemps. La Commission européenne qui œuvre pour le contrôle de la concurrence au sein de l’union a décidé d’autoriser le rachat. Cette décision ouvre les portes à une offre officielle durant les prochaines semaines.

Veolia-Suez : un investissement gargantuesque

Avec le feu vert de Bruxelles, Veolia, qui détient actuellement 29,9% du capital de Suez et a initié le rachat des 70,1% restants fin juillet, a obtenu l’accord de 15 autorités de la concurrence sur 18. Le groupe attend toujours l’autorisation des autorités britanniques, chiliennes et australiennes, mais seule une décision de la Commission européenne aurait pu bloquer l’acquisition.

Si Veolia veut racheter Suez, c’est pour grandir. Si l’entreprise est numéro un mondial de l’eau et du traitement des déchets, l’ajout de Suez en fera le numéro un mondial des services à l’environnement, toutes activités confondues. Une addition qui cache une particularité du secteur : sa fragmentation. Si Veolia + Suez = 45 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour 2019, c’est à mettre en regard des 1400 milliards du secteur tout entier.

En somme, pour Veolia, il est question de rien de moins que de survie des deux champions français. « Si on en garde deux aujourd’hui, dans vingt ans il n’y en aura plus aucun », explique Antoine Frérot, PDG de Veolia.

Une fusion encadrée par la Commission européenne

Pour valider cette opération, la Commission européenne a émis quelques conditions. Veolia, en tant que numéro un mondial de son activité, doit s’engager à « respecter pleinement » un certain nombre d’engagements qui, selon le comité, « éliminent totalement les problèmes de concurrence découverts ».

Parmi ces conditions, on note la cession de la plupart des activités de Suez en France. Concrètement, Veolia devra notamment céder « la quasi-totalité » des activités de gestion des déchets et d’utilisation de l’eau municipale de Suez en France, « la quasi-totalité » des activités d’approvisionnement en eau de Veolia dans l’Espace économique européen. Le cadre européen des activités a indiqué que la gestion des eaux industrielles en France et dans les deux sociétés font partie des activités de traitement des déchets dangereux.

Un groupe à l’échelle internationale

Veolia absorbe également une grande partie des activités internationales de Suez : les États-Unis, l’Amérique latine, l’Espagne, l’Australie et le Royaume-Uni. Le nombre d’employés passera de 180 000 à 230 000, et le chiffre d’affaires passera de 26 à 37 milliards d’euros.

Le nouveau Groupe Suez réduit à 40 % du groupe existant et recentré sur l’eau et la France, comptera environ 40 000 salariés et un chiffre d’affaires de près de 7 milliards d’euros. À titre informatif, celui-ci est détenu par un consortium composé du français Meridiam, des fonds américains GIP et de la Caisse des Dépôts / CNP Assurances, et il ne sera plus coté en bourse.

Quelles conséquences sur les marchés boursiers ?

Le nouveau chiffre d’affaires cumulé de l’entreprise après la fusion sera de 36,7 milliards si l’on se fie aux chiffres du dernier exercice. L’Autorité des marchés Français (AMF), impose à Veolia la publication d’un compte de résultat pro en parallèle de son augmentation de capital. A titre de comparaison, c’est 10 milliards de plus que le chiffre d’affaires réalisé avant la crise en 2021.

Le groupe Veolia a d’ores et déjà donné un premier aperçu de ses ambitions lors de la hausse de son capital courant le mois de septembre dernier. Si l’on compare ces chiffres aux résultats des autres structures au sein du CAC 40, le nouveau groupe Veolia-Suez se classent 14ème devant Sanofi et Bouygues et derrière TotalEnergies ou Renault. Depuis cette annonce de grande envergure, les investisseurs du monde entier scrutent les opportunités concernant ce nouveau groupe.

Fondateur du magazine Surf-Finance, je travaille tous les jours avec mon équipe pour vous fournir l'actualité sur les finances personnelles et l'investissement la plus pertinente possible. J'espère que vous passerez un agréable moment sur notre site.

Précédent

L’offre totale de Bitcoin en circulation a atteint 90 %

Suivant

Les cryptomonnaies du Metaverse les plus prisées du moment

Derniers articles de Bourse