Les autoentrepreneurs exerçant une profession libérale voient leur taux de cotisations augmenter, renforçant ainsi leurs droits à une retraite complémentaire. Cette décision, bien que saluée par certains, suscite des débats parmi les travailleurs indépendants.
Une nouvelle dynamique pour les retraites des autoentrepreneurs
Les autoentrepreneurs libéraux vont subir une augmentation de leurs cotisations. Ce changement vise à améliorer leur accès à une retraite complémentaire.
Les taux passeront de 21 % à 23 % en juillet, puis à 26 % en 2026. 600.000 autoentrepreneurs seront concernés, notamment dans les secteurs du conseil, du marketing, et du développement informatique. Le Conseil d’État a annulé l’ancien taux, jugé insuffisant pour acquérir des droits en matière de retraite complémentaire.
Les réactions mitigées face à cette augmentation
Grégoire Leclercq de la FNAE soutient cette mesure, soulignant l’importance de renforcer la protection sociale des autoentrepreneurs malgré un impact limité sur les cotisations. Toutefois, François Hurel de l’Union des autoentrepreneurs exprime des réserves, craignant une sous-déclaration des activités par les travailleurs indépendants.
Cette hausse de cotisations est également applicable aux autoentrepreneurs affiliés à la Cipav, couvrant des professions telles que les architectes et les ostéopathes. Environ 200.000 à 250.000 autoentrepreneurs seront touchés, avec une augmentation de 2 points des cotisations.
La mesure vise à pallier les insuffisances de la protection sociale des autoentrepreneurs, souvent liés à la faiblesse de leur chiffre d’affaires. Malgré les inquiétudes, cette initiative pourrait offrir une meilleure sécurité financière aux indépendants à long terme.
Bien que la hausse des cotisations pour les autoentrepreneurs libéraux soit source de débat, elle reflète une volonté de renforcer leur couverture retraite. La clé réside dans l’équilibre entre une augmentation raisonnable des cotisations et une amélioration significative des droits à la retraite.