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Une augmentation inquiétante du nombre de loyers impayés dans les HLM

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De nombreux bailleurs sociaux enregistrent davantage de loyers impayés en 2022 en raison de la hausse des prix de l’énergie. Selon l’USH, qui représente les bailleurs HLM, plus d’un tiers des locataires vivent en dessous du seuil de pauvreté et ne sont pas protégés par le bouclier tarifaire.

Une augmentation de 10% des locataires en situation d’impayé

Instabilité croissante, fragilité psychologique, inflation… Les raisons sont multiples. Mais les conséquences sont graves : ce sont plus de 30 000 locataires de HLM à Paris qui ne peuvent plus payer de loyer auprès des trois bailleurs sociaux de la ville.

D’autres organisations qui ne dépendent pas de la mairie ont également le même problème. Sur fond de crise énergétique, les prochains mois de 2023 et 2024 sont inquiétants. Les loyers impayés sont en augmentation dans toute la France chez la plupart des bailleurs sociaux, a révélé lundi l’Union Sociale pour l’Habitat (USH).

En France, les bailleurs sociaux ont de plus en plus de mal à faire en sorte que leurs locataires paient leurs loyers à temps. C’est ce que révèle une enquête de 2022 de l’USH, qui représente les bailleurs HLM, auprès de 193 organismes représentant 2,26 millions de logements sociaux, soit 47 % du parc HLM.

Par rapport à décembre 2021, « près de la moitié » des organisations répondantes ont enregistré une augmentation significative (plus de 10%) du nombre de locataires accumulant plus de trois mois de loyer impayé, a indiqué l’USH.

« Les deux tiers des organismes HLM répondants enregistrent une augmentation du nombre de ménages en difficulté financière. La même proportion déclare avoir perçu des signaux alertant sur des difficultés financières ».

L’USH a également annoncé qu’elle mènera des enquêtes trimestrielles sur les loyers impayés en 2023 pour mieux quantifier le phénomène.

Le pire est à venir avec la régularisation des charges

Depuis l’automne, l’ancienne ministre du Logement avait réclamé l’extension des protections tarifaires pour limiter la flambée des prix de l’énergie à tous les bailleurs sociaux, mais n’a remporté qu’une victoire partielle dans son dossier.

«La montée des difficultés financières des locataires était hélas annoncée, compte tenu du caractère très incomplet du bouclier tarifaire mis en place par le Gouvernement pour les personnes chauffées collectivement au gaz et à l’électricité», déclare la présidente de l’USH, Emmanuelle Cosse.

Les organismes HLM s’inquiètent de l’impact qu’aura la régularisation des charges sur ses locataires, dont 35% vivent en dessous du seuil de pauvreté. Toutes ces familles pourraient bien ne jamais rembourser leurs dettes, créant un trou béant dans la trésorerie des organismes.

Mi-novembre, elle a dénoncé une « inégalité de traitement » entre ceux qui se chauffent individuellement et ceux qui se chauffent collectivement.

Les bailleurs renouvellent leurs contrats d’énergie avec les fournisseurs « tous les ans ou tous les deux ans », a-t-elle noté, les prix ont « au moins quadruplé » et « certains ont même augmenté de 1 000% ».

Pour tenter de réduire la facture, les députés, sous l’impulsion de l’écologiste Julien Bayou, ont adopté début décembre un amendement qui rendrait obligatoire l’installation d’équipements d’énergie renouvelable dans les nouveaux logements sociaux collectifs construits par l’organisme privé d’HLM.

Les copropriétés touchées également

Côté parc privé, ce sont les copropriétés qui inquiètent. Et pour cause, elles sont déjà lourdement endettées.

Au printemps dernier, Bellman évaluait la dette des copropriétés à 2 milliards d’euros. Elle a même relevé le taux d’impayé à 20 %, un record historique. Il faut dire que le fardeau devient de plus en plus lourd.

L’association des gestionnaires de copropriétés, l’ARC, avait déjà dénoncé l’an dernier une augmentation de près de 4 % des charges récurrentes en un an. Et cela sans compter la flambée des coûts énergétiques et les nouvelles dépenses liées aux obligations professionnelles.

L’ARC nous a également dit qu’elle s’attend à ce que la croissance globale des dépenses cette année soit trois fois plus élevée.

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