Le gouvernement français a annoncé la mise en place, à partir de 2024 d’une contribution forfaitaire des employés au compte personnel de formation (CPF). Cette mesure vise à réaliser des économies dans un contexte économique difficile et tendu.
Quels en sont les principaux aspects et comment cela affectera-t-il les Français ?
Une nouvelle contribution forfaitaire pour les employés dès 2024
Selon le communiqué du Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, cette contribution forfaitaire sera fixée à un taux minimum de 10 % des coûts des formations auxquelles les employés souhaitent adhérer via leur CPF.
Par exemple, si une personne veut utiliser son CPF pour passer son permis de conduire, elle devra payer au moins 150 € sur les 1 500 € que coûtent en moyenne ces cours.
L’objectif est de dégager une économie de 200 millions d’euros, dans le cadre d’un plan de réduction du déficit public qui prévoit également 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires pour atteindre notre objectif de ramener le déficit à 4,4 % du PIB en 2024.
Les effets attendus de cette mesure sur les finances publiques
- Réaliser des économies : la mise en place de cette contribution permettra de générer des économies importantes pour l’État dans un contexte où les finances publiques sont sous tension.
- Optimiser la gestion des CPF : l’introduction de cette contribution vise également à inciter les employés à utiliser leur CPF de manière plus responsable et efficiente, en réduisant le recours aux formations non indispensables ou inadaptées à leur profil et besoins professionnels.
La réaction mitigée des travailleurs face à cette mesure
Cependant, cette annonce ne fait pas l’unanimité parmi les travailleurs qui considèrent que ce sont encore une fois eux qui doivent payer alors qu’ils sont déjà durement impactés par la crise économique.
Nombreux sont ceux qui estiment qu’il s’agit d’une mesure injuste et pénalisante à leur encontre, notamment parce qu’ils contribuent déjà largement au financement de l’État par leurs impôts et cotisations sociales.
Les arguments des français mécontents :
- Un fardeau supplémentaire : les salariés touchés par cette mesure considèrent qu’elle ajoute un poids financier non négligeable sur leurs épaules déjà lourdes de charges et frais divers (loyers, crédits, assurances, etc.).
- Injustice : certains travailleurs dénoncent une injustice croissante, soulignant qu’ils n’ont pas bénéficié de compensation proportionnelle à leurs efforts et sacrifices durant ces années difficiles pour le pays et son économie.
Des alternatives proposées pour réduire les dépenses publiques
Face à cette mesure controversée, plusieurs alternatives sont également proposées pour réaliser des économies dans d’autres domaines :
- Réduire les aides sociales : certains salariés suggèrent de réaliser des économies en diminuant le montant et la durée des allocations chômage ou en instaurant un contrôle plus strict des bénéficiaires de ces aides afin d’éviter les abus.
- Limiter les avantages fiscaux : une autre solution pour dégager des économies consiste à limiter, voire supprimer, certains avantages fiscaux accordés aux entreprises sans contrepartie suffisante en termes d’emplois créés ou de croissance économique globale.
Quelle issue pour la formation professionnelle face à cette mesure ?
L’introduction de cette contribution forfaitaire des employés au CPF soulève de nombreuses questions et suscite des réactions contrastées. Il est probable que ce débat continuera à animer les discussions au sein de la société française jusqu’à la mise en place effective de cette mesure en 2024.
Le gouvernement devra alors trouver un équilibre entre les impératifs budgétaires et la nécessité de continuer à soutenir efficacement l’accès des travailleurs à la formation professionnelle, véritable levier de compétitivité et d’inclusion sociale pour notre pays.