Alors que l’immobilier français tangue dangereusement, l’État et les collectivités se gavent de recettes fiscales. Est-ce le chant du cygne pour les propriétaires ou une aubaine pour les caisses publiques ? Plongeons dans cette réalité paradoxale.
L’immobilier en crise : Des chiffres alarmants
L’immobilier, autrefois pilier de la stabilité économique française, semble aujourd’hui chanceler comme un château de cartes prêt à s’effondrer. Les permis de construire et les ventes aux particuliers ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, et la sonnette d’alarme retentit. Les promoteurs, autrefois intouchables, tremblent désormais à l’idée de perdre jusqu’à 300.000 emplois dans les deux prochaines années. Et comme si cela ne suffisait pas, les taux d’intérêt, grimpent en flèche, menaçant d’atteindre le seuil vertigineux des 5%. Mais qui est vraiment à blâmer ? Est-ce la fin d’une époque dorée pour l’immobilier français ou simplement le résultat d’une gestion hasardeuse ?
L’État et les collectivités : Les grands gagnants
Alors que le citoyen lambda peine à joindre les deux bouts, l’État et les collectivités, eux, se frottent les mains, profitant sans vergogne de la débâcle immobilière. Les recettes fiscales de 2022, qui s’élèvent à un montant ahurissant de 97 milliards d’euros, en sont la preuve flagrante.
D’où provient cette manne céleste ?
De la taxe foncière et des droits de mutation, payés par ces mêmes propriétaires qui voient leur rêve immobilier se transformer en cauchemar. Ajoutez à cela l’envolée des prix immobiliers, permettant à certains de réaliser d’énormes plus-values, et vous obtenez un cocktail détonant. L’État, tel un vautour, n’hésite pas à taxer lourdement ces plus-values, empochant près de trois milliards d’euros en 2022. Une aubaine pour les caisses publiques, mais à quel prix pour le contribuable ?
2023 : L’année du changement ?
Si 2022 a été l’année du festin pour l’État, 2023 s’annonce comme celle de la gueule de bois. La taxe foncière, ce boulet fiscal que plus de 34 millions de contribuables traînent, pourrait certes continuer à remplir les coffres des collectivités. Mais attention à la chute vertigineuse des droits de mutation, conséquence directe de la dégringolade des ventes. Les professionnels de l’immobilier prévoient une baisse abyssale de 20%.
À Paris, capitale autrefois si flamboyante, ce sont 500 millions d’euros qui pourraient s’évaporer, laissant un trou béant dans le budget de la mairie. Et pendant que l’État et les collectivités se partagent goulûment la majorité des droits de mutation, les notaires, eux, sont injustement pointés du doigt.
2023, année de vérité ou simple révélateur d’une gestion désastreuse ? Le temps nous le dira.