Selon une étude menée par l’économiste Pierre Concialdi, le salaire minimum décent nécessaire pour permettre aux Français de bénéficier d’une qualité de vie satisfaisante est encore en hausse en 2023.
Les salaires minima pour vivre décemment en France
Pierre Concialdi, économiste et chercheur à l’Institut de Recherche Économique et Sociale, a estimé que le salaire idéal pour qu’un célibataire puisse vivre décemment en France devrait s’élever à 1 630 euros net par mois. Cela représente un montant bien supérieur au salaire minimum actuel, qui est de 1 329 euros net par mois.
Pour un couple sans enfants, un salaire mensuel net combiné de 2 273 euros est nécessaire pour mener une vie décente. Un couple avec deux enfants doit quant à lui disposer d’un salaire total d’au moins 3 744 euros pour assurer une qualité de vie acceptable.
L’inflation et l’augmentation des budgets de référence
Dans son étude, Pierre Concialdi souligne que les difficultés rencontrées par les Français sont principalement dues à une augmentation des budgets de référence supérieure à l’inflation.
Les budgets de référence représentent les dépenses liées aux besoins essentiels tels que la nourriture, le chauffage, ou encore le loyer. Le prix de ces biens et services augmente plus rapidement que les salaires, ce qui accentue les difficultés financières pour bon nombre de Français.
Mesures nécessaires pour pallier ces difficultés
Pour résoudre ces problèmes, l’économiste rejoint les conclusions de plusieurs de ses confrères. Il estime qu’il est important de mettre en place des politiques tenant compte de l’évolution du coût de la vie, des conditions de travail, de la stabilité de l’emploi et d’autres facteurs ayant un impact sur le bien-être économique des travailleurs.
Les conséquences pour la population française
Ce décalage entre les salaires et les budgets pour vivre décemment a des conséquences importantes sur la qualité de vie des Français. D’après l’étude menée par Pierre Concialdi, 1 travailleur sur 3 ne vit pas décemment en France.
Des dispositifs existent et peuvent être optimisés pour venir en aide aux personnes les plus vulnérables.
Par exemple, les crédits d’impôt immédiats qui permettent d’alléger la charge financière pour les bénéficiaires en situation de dépendance. Il faudrait cependant revoir leur période de remboursement et les appliquer également aux bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) afin de ne pas les pénaliser. La question du pouvoir d’achat est cruciale pour permettre aux Français de vivre décemment.
Les politiques économiques vont devoir prendre en compte les besoins croissants des citoyens face à l’inflation et aux hausses des budgets de référence. Des mesures devraient être mises en place pour aider les personnes les plus vulnérables, comme les travailleurs précaires ou les retraités, à subvenir à leurs besoins fondamentaux et participer pleinement à la vie sociale.