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Entreprises : le nombre de défaillances se maintient à un niveau bas

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Le nombre de défaillances des entreprises semble se maintenir pour le moment. En témoigne le bilan chiffré publié par la Banque de France en ce début d’année 2022. Pourtant, les prédictions d’une vague de faillites vont bon train. Qu’est-ce que la défaillance d’une entreprise ? Qu’appelle-t-on le risque crédit ?

Défaillance d’entreprise et risque crédit

C’est une bonne nouvelle qui nous vient tout droit de la Banque de France. Le nombre de défaillances d’entreprises se maintient à un niveau bas pour le moment. « Il n’y a pas à ce stade de signe d’une vague de faillites à venir » comme l’annonce précisément le bilan publié par la Banque de France au premier trimestre 2022.

Définition d’une défaillance d’entreprise

Lorsque l’on parle de défaillance pour une entreprise, de quoi s’agit-il exactement ? Pour le savoir, nous nous sommes tournés vers le site de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) qui propose la définition suivante : « Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre. Cette procédure intervient lorsqu’une unité légale est en état de cessation de paiement, c’est-à-dire qu’elle n’est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible. »

Aujourd’hui, le terme de cessation de paiement vient de plus en plus souvent remplacer le terme de faillite. Celui-ci est davantage utilisé dans le langage courant. La cessation de paiement qualifie la situation d’une entreprise qui n’est plus en capacité d’honorer ses différentes dettes. C’est le cas lorsqu’une société n’est plus solvable. Ces dettes peuvent être les salaires de ses employés, les factures de ses fournisseurs. Elles peuvent être également liées à ses emprunts effectués auprès d’organismes bancaires.

Risque crédit

La défaillance d’une entreprise peut être le résultat de défauts de paiement de la part de ses propres clients. En effet, une entreprise peut perdre de l’argent si elle ne parvient pas à récupérer ce qui lui est dû. Plus elle a de factures impayées, plus elle risque la défaillance. La probabilité que cela arrive est appelée le risque crédit.

Comment minimiser les risques d’impayés ?

Si une entreprise sous-évalue le risque crédit, elle peut s’engager sans le savoir dans de mauvaises relations. Elle peut alors perdre de l’argent en attendant de récupérer son dû. Car les procédures peuvent être longues. Par ailleurs, si elle a avancé des frais, le risque est encore plus grand. Évaluer les risques d’impayés revient à se poser la question de la solvabilité du client. La solvabilité est la capacité d’une entreprise à payer ses dettes en temps et en heures. Alors comment minimiser ces risques ?

Les garanties

Pour se prémunir de défaut de paiement, la prise de garanties est souvent nécessaire. Surtout s’il s’agit de gros contrats à plusieurs chiffres à la clé. L’entreprise peut demander à son client des cautions. Elle peut indiquer des taux d’intérêt en cas de retard de paiement. Elle peut aussi inscrire des clauses sur le contrat ou encore demander un acompte.

Une entreprise engage souvent des dépenses pour l’exécution des commandes avant même d’être payée. Passer par le système des acomptes permet alors d’assurer la transaction. Il vous offre aussi une visibilité sur la relation client. Il engage davantage les parties jusqu’à la livraison et évite des relations parfois compliquées. Toutefois, la meilleure solution est encore de se renseigner en amont.

Les informations disponibles en amont

La meilleure façon est de contrôler certaines informations légales, juridiques et financières avant toute signature de contrat. Le chiffre d’affaires est par exemple une donnée facilement consultable en ligne. Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez faire appel à des entreprises spécialisées dans la collecte d’informations légales. Elles vous apportent des renseignements sur la solvabilité du client. Certaines attribuent même un score à sa santé financière.

D’autres éléments liés au contexte extérieur peuvent aussi vous alerter sur l’éventualité de retards de paiements. Pour éviter toute incompréhension, certains facteurs peuvent être étudiés.

Le contexte extérieur

Parfois, une bonne connaissance de l’entreprise cliente ne suffit pas. Il faut aussi évaluer le contexte extérieur comme sa situation géographique et son secteur d’activité. Une entreprise n’évolue pas en vase clos. Elle interagit avec d’autres structures pour pouvoir vivre et travailler. Ces autres structures peuvent être des banques, des assurances. Elles peuvent être aussi d’autres entreprises situées dans différents pays.

Un défaut de paiement n’est pas forcément dû à une mauvaise gestion. Des changements de lois peuvent toucher durement l’équilibre économique d’une structure. De nouvelles normes peuvent aussi l’obliger à revoir certaines dépenses. Si elle œuvre à l’international, de nouveaux accords commerciaux entre les pays auront forcément un impact sur ses finances.

Un autre critère peut freiner l’évolution d’une entreprise malgré elle. Il s’agit des aléas climatiques ou sanitaires. Certains secteurs ont particulièrement souffert durant la pandémie. La restauration, le secteur culturel en sont des exemples parmi d’autres.

Quelles défaillances depuis le début de la crise sanitaire ?

Comme le mentionne le site du ministère de l’Économie : « Le soutien public aux entreprises pendant la crise économique liée à la pandémie de Covid-19 a permis d’éviter une vague de faillites. » Par ailleurs, selon le bilan de la Banque de France, le nombre de défaillances d’entreprises « se maintient à un niveau bas par rapport aux années précédentes ». L’institution financière ajoute que « les chiffres de défaillances en début de 2022 restent globalement très inférieurs à ceux observés en 2019 et 2020 ».

Pour le moment, si la vague de faillite n’a pas lieu, il reste difficile de savoir de quoi l’avenir sera fait. Avec la crise sanitaire, les entreprises ont dû faire face à des situations nouvelles. Toutes n’ont pas été touchées de la même manière. Le secteur d’activité a été un critère déterminant. Côté particulier, il semble que l’heure soit aussi à la bonne nouvelle. En 2021, il y a eu moins de dossiers de surendettement déposés d’après la Banque de France.

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