Leur fortune leur permet de faire des investissements audacieux dans l’art, l’immobilier de prestige ou le private equity. Et vous ? Comment les imiter avec des moyens plus modestes ? Cela peut en valoir la peine.
Difficile de dépenser toute sa fortune
De quoi UHNWI est-il le nom ? C’est l’acronyme de Ultra High Net Worth Individuals, soit les personnes les plus riches de la planète, jouissant d’un patrimoine supérieur à 30 millions de dollars (27,8 millions d’euros).
Elles seraient exactement 626 619, selon le Knight Frank Wealth Report 2024.
« Ces UHNWI n’ont strictement aucun problème de train de vie et, pour la plupart d’entre elles, il leur est quasiment impossible de dépenser, de leur vivant, l’ensemble de leur fortune, sauf à faire un gros effort », explique, sans rire, un banquier privé.
Pas de souci pour payer leurs impôts, financer les études de leurs enfants ou leur retraite ! Mais une volonté de faire fructifier leur argent et de transmettre sa collection d’art, de voitures ou de montres, les entreprises qu’il a fait grossir, ou encore ses nombreuses résidences à travers le monde, etc.
Détenir la majeure partie des biens de la planète
Ces ultras riches possèdent de l’art à hauteur de 19% de leur patrimoine, selon le Art Basel-UBS Report 2024. Ils possèdent près de quatre villas ou résidences immobilières dans les plus beaux endroits de la Terre, selon le Knight Frank Wealth Report, et, comme il s’agit souvent d’entrepreneurs à succès, ils investissent aussi dans les sociétés des autres, surtout quand elles sont non cotées (private equity) et susceptibles de leur offrir une jolie multiplication de leurs mises.
Ces placements ont en commun qu’ils sont souvent illiquides – on ne peut les revendre dans la minute quand on a besoin d’argent – et peuvent parfois offrir des rendements faramineux.
Le commun des mortels peut-il s’en inspirer pour ses propres placements ? C’est difficile, mais pas impossible.
Comment copier les investissements des ultras riches ?
Pour l’art, bien sûr, vous ne pourrez pas acheter une huile sur toile d’un grand maître pour l’accrocher dans votre salon.
Mais, pour 100 dollars, vous pouvez acheter une action d’une société qui vient d’acquérir une œuvre majeure du peintre anglais Francis Bacon !
Et pourquoi pas une sérigraphie, une lithographie ou une gravure de Dali, Vasarely ou Buffet, que vous pourriez trouver sans souci à moins de 1 000 dollars, selon Artprice ?
Pour l’immobilier, vous pourrez obtenir plus de rendement que dans l’investissement locatif (6% au maximum, selon les villes) en misant sur certaines SCPI qui placent dans le tertiaire, généralement plus rentable (bureaux, commerces, hôtels), ou, plus risqué, sur le financement participatif ou l’immobilier fractionné.
Pour le private equity, là encore la démocratisation est en marche, avec par exemple le fonds accessible dès 1 000 euros de Bpifrance et bientôt une percée dans tous les contrats d’assurance-vie ou plans d’épargne retraite suite à la loi « industrie verte ».
