Depuis plusieurs mois, les professionnels de l’immobilier et les associations de lutte contre le mal logement tirent la sonnette d’alarme quant à la crise du logement qui s’installe progressivement en France. Malgré leurs inquiétudes exprimées, le gouvernement semblait tarder à réagir face à cette situation alarmante. En effet, il a quelques jours, la Première ministre, Elisabeth Borne, a finalement fait quelques annonces concernant cette situation problématique. Nous allons donc vous expliquer où en est la situation.
Les causes de cette grande dépression du logement
Plusieurs facteurs ont contribué à l’émergence de cette crise du logement en France. Il est donc important de les connaître pour savoir d’où vient cette grande dépression du logement. Voici les différentes causes à l’origine de cette situation :
- La hausse constante des prix de l’immobilier, rendant difficile l’accès au logement pour certaines catégories de population ;
- Le manque de constructions neuves, notamment dans les zones tendues comme Paris ou certaines villes étudiantes ;
- Des dispositifs fiscaux incitatifs qui se sont essoufflés avec le temps, entraînant moins d’investisseurs privés intéressés par le marché immobilier ;
- Une demande locative toujours plus forte, due à la croissance démographique et aux changements sociétaux : le vieillissement de la population ou encore la recomposition des familles.
Les conséquences de cette situation sur les Français
Il est indéniable que cette crise du logement a un impact direct et significatif sur la vie des citoyens français. Voici donc toutes les répercussions qu’elle a sur le quotidien de chaque français :
- Un nombre croissant de personnes mal logées ou sans domicile fixe, faisant face à une précarité de plus en plus grande ;
- Des difficultés pour les primo-accédants à intégrer le marché immobilier, notamment pour les jeunes ménages ayant des revenus modestes ;
- L’allongement des délais d’attente pour l’obtention d’un logement social, créant un engorgement dans ce secteur déjà saturé ;
- La gentrification progressive de certaines zones urbaines, avec un écart grandissant entre les populations aisées et les populations défavorisées.
Les annonces de la Première ministre et les attentes du secteur immobilier
Face à cette crise du logement qui s’amplifie, Elisabeth Borne a récemment fait plusieurs annonces. Les professionnels de l’immobilier et les associations de lutte contre le mal logement attendent désormais des mesures concrètes et efficaces pour endiguer cette tendance inquiétante. C’est également ce qu’à évoqué le Ministre dédié à la ville et au logement Olivier Klein. Voici donc toutes les pistes qui sont envisagées :
- Le renforcement et la simplification des dispositifs fiscaux pour encourager l’investissement privé dans l’immobilier;
- La mise en place de solutions de financement innovantes pour faciliter l’accès au logement, notamment pour les primo-accédants;
- L’augmentation du nombre de constructions neuves et la rénovation énergétique du parc immobilier existant;
- Le développement de partenariats entre les acteurs publics et privés afin de favoriser la mixité sociale et la création de logements abordables.
🏛️ #DirectSénat | Le #Logement est une priorité du @gouvernementFR et du Président @EmmanuelMacron : avec le plan Logement d’abord nous avons agi et grâce au #CNR nous irons plus vite et plus loin.
— Olivier Klein (@OlivierKlein93) May 3, 2023
Retrouvez ma réponse à la sénatrice @Dominiq_Estrosi lors des #QAG. ⤵️ pic.twitter.com/BcXOLRICoJ
La grande dépression du logement représente un véritable enjeu pour le gouvernement et l’ensemble des acteurs du secteur immobilier. Il est essentiel de trouver rapidement des solutions pour répondre aux besoins grandissants des Français en termes de logement. Les mesures annoncées par Elisabeth Borne constituent un premier pas dans cette direction. Néanmoins, il faudra suivre attentivement leur mise en œuvre et leur impact sur le terrain pour vérifier leur efficacité et ajuster le cas échéant les dispositifs en place.
Le prix de l’immobilier va-t-il baisser en 2023 ?
Une diminution de 10% à 12% des prix immobiliers en 2023 serait nécessaire pour contrebalancer l’augmentation des taux d’emprunt. Toutefois, en se basant sur les prévisions de BPCE, il semble que cet objectif soit difficile à atteindre, même si une baisse des prix a été observée dans les grandes villes durant le premier trimestre 2023.
Pourquoi est-il si difficile d’emprunter cette année ?
En mai 2023, les taux atteignent leur niveau le plus élevé depuis une décennie. Pour rappel, en décembre 2021, le taux moyen sur 20 ans était de 0,99%. L’augmentation continue des taux d’emprunt constitue l’une des raisons qui rendent l’emprunt si difficile en 2023.