Le Livret A, moyen d’épargne traditionnel et populaire en France, semble perdre de son attrait auprès des jeunes générations. En effet, selon une récente enquête annuelle menée par l’institut Kantar pour l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), les moins de 35 ans sont de plus en plus nombreux à privilégier les actions en Bourse comme moyen d’investissement. Plusieurs raisons expliquent ce changement de comportement.
Les outils numériques facilitent l’accès à la Bourse
Avec l’essor du numérique, il est devenu beaucoup plus simple et rapide de s’informer sur les entreprises cotées en Bourse et de gérer son portefeuille d’actions. Les plateformes en ligne et les applications mobiles comme eToro proposent désormais de nombreux services destinés aux investisseurs débutants ou expérimentés :
- Tutoriels et formations pour comprendre la Bourse et ses mécanismes
- Outils d’analyse et de simulation pour évaluer les performances des entreprises
- Accès en temps réel aux cours et informations financières des sociétés cotées
- Possibilité de passer des ordres d’achat ou de vente directement depuis son smartphone
Ces innovations technologiques ont largement contribué à démocratiser l’accès à la Bourse et ont séduit les jeunes générations, habituées à gérer leur quotidien via leurs appareils connectés.
Un investissement perçu comme plus rentable que le Livret A
Le taux de rémunération du Livret A, va être maintenu à 3% jusqu’en 2025. Face à cette situation peu attractive pour les épargnants, les actions en Bourse apparaissent comme une alternative intéressante pour ceux qui cherchent un meilleur rendement sur le long terme.
En effet, investir dans des entreprises cotées peut offrir des perspectives de gains supérieures à celles d’un placement sécurisé tel que le Livret A, sous réserve de bien choisir ses actions et d’accepter une certaine prise de risque.
Cette prise de conscience est d’autant plus forte chez les jeunes, qui ont souvent moins de charges financières à assumer (crédit immobilier, enfants à charge…) et sont donc plus enclins à se tourner vers des placements à plus haut potentiel de rendement.
Une tendance confirmée par les chiffres
L’enquête menée par Kantar pour l’AMF montre clairement cette évolution des mentalités chez les moins de 35 ans. Ainsi, on observe :
- Une augmentation du nombre de détenteurs d’actions : +10 points en 5 ans
- Un intérêt grandissant pour les fonds d’investissement (+7 points) et les trackers (+6 points)
- Une diminution de la détention de produits d’épargne réglementée, tels que le Livret A, qui perd 12 points en 5 ans
Ces chiffres témoignent d’une véritable mutation des comportements d’épargne et d’investissement des jeunes générations, qui n’hésitent plus à s’aventurer sur les marchés financiers pour assurer leur avenir financier.
Quelles conséquences pour le Livret A ?
Si le Livret A reste encore aujourd’hui un produit phare de l’épargne française, cette tendance croissante vers les actions pourrait bien remettre en question sa place sur le long terme. Les établissements bancaires devront ainsi innover et proposer de nouvelles solutions pour séduire les jeunes épargnants et les encourager à se tourner vers des produits d’épargne plus sécurisés.
D’autre part, il est important de souligner que les actions ne doivent pas être considérées comme une alternative systématique au Livret A, car elles présentent un niveau de risque et une volatilité supérieurs. Chaque épargnant doit donc déterminer ses objectifs et son profil de tolérance au risque avant de choisir entre ces deux types de placements.
L’essor des technologies numériques et la quête de gains plus importants poussent de plus en plus les jeunes à se tourner vers les actions plutôt que le Livret A. Cette tendance, mise en évidence par les études récentes, remet en question l’avenir de ce mode d’épargne traditionnel. Il est clair que les banques vont devoir faire preuve d’innovation pour répondre aux nouvelles attentes des jeunes générations.