jeune homme investit n'importe comment

Les jeunes font-ils n’importe quoi avec leur argent ?

//

Parmi les conséquences inattendues de la pandémie de Covid-19 on observe l’émergence d’une nouvelle génération d’investisseurs dont les intérêts et les attentes diffèrent de ceux des investisseurs de longue date. Une étude menée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) révèle un manque d’éducation financière ainsi que certaines particularités chez ces nouveaux arrivants sur les marchés financiers.

B20069 A119140 TGet

Profil et comportement des nouveaux investisseurs

Selon l’étude, près d’un quart des Français déclarent posséder des instruments financiers ou des cryptomonnaies. La moitié de cette population, soit 12% des adultes, ont commencé à investir depuis début 2020, profitant des économies accrues et du temps passé en ligne pendant les périodes de confinement. Ces nouveaux investisseurs sont principalement des hommes, comme les investisseurs traditionnels, et surtout des jeunes : 56% ont moins de 35 ans, contre 21% parmi les investisseurs traditionnels, et seulement 4% ont 65 ans ou plus.

Les choix d’investissement de ces nouveaux venus se distinguent essentiellement par leur préférence pour les cryptomonnaies, devant les contrats d’assurance-vie en euros et l’épargne retraite. Ils sont également plus familiers avec les produits de financement participatif, les produits d’actions spéculatives et les fonds indiciels cotés.

B20069 A119140 TGet

Jeux de hasard, poker, casino… Une recherche de gain rapide !

Si la rentabilité reste la principale motivation pour de nombreux investisseurs, beaucoup mentionnent la curiosité, le désir d’apprendre ou le goût pour le jeu. Près de quatre nouveaux investisseurs sur cinq jouent régulièrement ou occasionnellement à des jeux de hasard ; les deux tiers parient sur des sports ; et 58% jouent de l’argent au poker ou dans les casinos.

Indépendamment du produit, cette nouvelle génération a également un horizon d’investissement plus court que les investisseurs traditionnels : 43% visent des investissements de moins de cinq ans, contre seulement 14% des investisseurs traditionnels.

Surconfiance et manque d’éducation financière

L’étude de l’OCDE met en évidence un excès de confiance chez les nouveaux investisseurs concernant leur niveau de connaissance financière. Parmi les personnes interrogées, 73% des 18-24 ans estiment avoir un haut niveau de connaissances financières ; cette proportion passe à 75% chez les 25-34 ans.

Cependant, lorsqu’il s’agit de concepts simples tels que les effets de l’inflation ou la diversification du risque/rendement, plus de la moitié des jeunes répondent correctement à seulement deux questions sur six.

B20069 A119140 TGet

Pire encore, la plupart des personnes qui investissent dans des produits très risqués comme les options dérivées ou les crypto-actifs sont incapables de répondre correctement aux questions liées à l’utilisation de ces produits.

Les nouveaux investisseurs s’informent principalement par le biais de sources en ligne, notamment les réseaux sociaux, et privilégient certaines entreprises comme Tesla ou certains types d’investissement comme les fonds indiciels.

La nécessité d’améliorer l’éducation financière

Afin de mieux répondre aux besoins de cette nouvelle génération d’investisseurs, l’OCDE compte s’appuyer sur l’enquête de l’AMF pour développer une stratégie d’éducation financière spécifiquement destinée aux nouveaux investisseurs.

B20069 A119140 TGet

Parmi les mesures envisagées figurent :

  • La sensibilisation aux principaux concepts et risques financiers
  • Le développement d’outils pédagogiques adaptés aux nouveaux médias et canaux de communication
  • Le soutien des initiatives visant à promouvoir la culture financière auprès des jeunes et des groupes défavorisés

Une éducation financière adaptée à cette nouvelle génération d’investisseurs pour leur permettre de prendre des décisions éclairées et responsables sur les marchés financiers.

Après avoir suivi des études pour rejoindre le monde de la finance, j'ai finalement tout abandonné pour monter mon entreprise. J'ai vendu mon entreprise en 2016. Désormais je prends beaucoup de plaisir à accompagner les nouveaux entrants sur les marchés financiers tout en rédigeant quotidiennement sur surf-finance.com.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Précédent

Inflation, croissance et taux d’intérêt : à quoi devez-vous vous attendre selon la Banque de France ?

Suivant

Un mois exceptionnel avec 155% de hausse pour cette cryptomonnaie !

Derniers articles de Bourse