La politique d’investissement du groupe Warren Buffett a subi de fortes pressions ces dernières années, les valorisations ayant grimpé en flèche en raison des faibles taux d’intérêt. Les rachats d’actions ont atteint un record de 27,1 milliards de dollars. Le groupe prévoit à nouveau son assemblée annuelle des actionnaires en présentiel à Omaha, Nebraska, cette année.
La lettre annuelle félicite Apple notamment
Le conglomérat de Warren Buffett, Berkshire Hathaway, ne fait pas exception. Mieux encore, les rachats de titres de Berkshire Hathaway ont atteint un record de 27,1 milliards de dollars en 2021, malgré l’opposition de longue date de l’éminent investisseur à cette pratique. Du jamais vu depuis 2018, l’année où l’Oracle d’Omaha a décidé de se lancer dans l’achat de ses propres titres.
Les opérations n’ont guère contribué à réduire les réserves de trésorerie du groupe, qui sont tombées à 146,7 milliards de dollars après avoir atteint un record de 149,2 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre. Dans sa lettre annuelle de 12 pages publiée samedi, le vieil homme a qualifié l’approche de « raisonnable » car peu d’alternatives plus attrayantes sont actuellement offertes.
Dans sa traditionnelle lettre annuelle aux actionnaires de son conglomérat financier Berkshire Hathaway, Warren Buffett a salué son investissement dans Apple, initié en 2016 et dont la participation vaut désormais 160 milliards de dollars.
Il a salué la stratégie du PDG d’Apple, Tim Cook, en particulier sa politique de rachat d’actions. Dans une lettre intitulée « Our Big Four », publiée samedi, Warren Buffett a même précisé qu’Apple est le deuxième actionnaire du groupe, après Berkshire Insurance Group.
Le dirigeant appréciera sans doute son soutien, car il est actuellement la cible d’une attaque de la part de certains actionnaires d’Apple au sujet de leurs versements de salaires 2021, soit une enveloppe de près de 100 millions de dollars. Le fonds souverain norvégien, l’un des pays les plus riches du monde, détient 1,03 % des actionnaires d’Apple et a même annoncé qu’il voterait contre la rémunération des dirigeants (quatre autres dirigeants se partagent également 100 millions de dollars).
Le groupe devient ainsi le deuxième actionnaire d’Apple après les fonds indiciels, avec 5,55% du capital d’une valeur d’environ 160 milliards de dollars. Cette participation représente désormais près de 40 % du portefeuille de Berkshire Hathaway.
Dans la lettre, Warren Buffett a également salué les performances de deux autres piliers du groupe, BNSF Railroad Group, le principal dirigeant d’Amtrak, et l’énergéticien Berkshire Hathaway Energy (BHE), qui ont tous deux atteint des niveaux records de bénéfices en 2021.
Le rachat d’action plébiscité par le milliardaire
Warren Buffet souligne que la stratégie de rachat d’Apple lui permet de monter mécaniquement sa participation avec peu d’effort. « Nous n’avons pas dépensé d’argent pour augmenter notre participation à 5,55% contre 5,39% il y a un an », a-t-il noté dans la lettre. « Il est important de comprendre que les bénéfices déclarés de Berkshire n’incluent que les dividendes d’Apple, qui nous a versé 785 millions de dollars de dividendes l’année dernière. Cependant, notre part des bénéfices d’Apple s’élève à 5,6 milliards de dollars. La majorité des actifs conservés de l’entreprise sont utilisés pour acheter des actions Apple, ce que nous saluons », a déclaré Warren Buffett.
Aussi, Berkshire Hathaway ne se prive pas de l’opportunité de procéder à des rachats d’actions, qui ont atteint un record de 27 milliards de dollars en 2021. Warren Buffet a défendu cette stratégie, à laquelle il s’est longtemps opposé, car les bénéfices records ne permettent pas d’investir de manière plus intelligente, surtout dans un marché de plus en plus cher où les opportunités se font rares. Ainsi, le programme de rachat d’actions devrait se poursuivre cette année.
En ces temps difficiles, Warren Buffett a de nouveau mis en garde contre la vente d’actions sous quelque forme que ce soit pour garantir de l’argent ou d’autres actifs comme l’or ou le bitcoin. Son secret reste le même : il vaut toujours mieux investir dans une entreprise.