Vous pensez que votre argent est en sécurité sur un compte bancaire ou un Livret A ? Alors que l’on croît que l’argent que nous déposons à la banque nous appartient, de nombreuses situations ces dernières années nous ont prouvé le contraire. Si la crise ou si les conflits armés devaient s’amplifier, l’État pourrait-il piocher dans l’épargne des français ?
Que dit la législation Européenne ?
La Banque Centrale Européenne (BCE) permet, pour répondre aux crises, aux banques en difficulté de restreindre l’accès aux dépôts et de limiter drastiquement les retraits, à l’image de la crise chypriote de 2013.
L’objectif est clair : prévenir ou ralentir la faillite d’un établissement financier.
Face à cette situation, une proposition pourrait bientôt être votée par l’Union Européenne, s’inscrivant dans la lignée de mesures comme la directive BRRD (Bank Recovery and Resolution Directive). Celle-ci autorise déjà une banque en faillite à utiliser les fonds des épargnants pour se sauver, en utilisant l’argent des comptes excédant 100 000 euros.
En France, la loi Sapin 2 autorise le blocage des assurances-vie en temps de crise.
Le risque pour les épargnants devient palpable : en cas de détérioration de la situation financière globale, il est possible de perdre son argent sans recours.
Peu de façons de protéger votre épargne
Pour vous protéger d’une crise incontrôlable, il existe certaines façons de sécuriser dès maintenant votre patrimoine, notamment en investissant votre argent en dehors des banques.
Avec l’or par exemple, la valeur refuge par excellence, qui offre la sécurité d’un investissement tangible et hors système bancaire, conservant sa valeur même durant un krach boursier. L’or permet de diversifier votre épargne tout en restant maître de vos actifs.
Le Bitcoin a été créé dans cet objectif également.
L’État souverain sur votre argent
La souveraineté des États sur les comptes bancaires privés est devenue une préoccupation cruciale, accentuée par des événements comme la crise bancaire chypriote.
Dans un climat d’instabilité financière, la possibilité que des comptes soient gelés ou que les fonds soient saisis par l’État soulève de sérieuses inquiétudes. En effet, les actions gouvernementales en matière de gel des comptes dépendent largement du contexte économique, politique et juridique actuel.
Théoriquement, un gouvernement pourrait ordonner le blocage des comptes bancaires en réponse à des circonstances exceptionnelles, comme une guerre ou une grave crise économique. Cela nourrit les interrogations courantes « l’État peut-il prélever directement sur nos comptes ? » ou « nos économies sont-elles à l’abri ? »
Ces questions résonnent particulièrement à la lumière de précédents historiques comme la crise à Chypre.
Protection de l’épargne en France : ce que dit la loi
En période de crise financière mondiale, le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) assure une protection étendue, couvrant non seulement les comptes courants, comptes à terme, livrets bancaires, et autres formes d’épargne comme les CEL, PEL, et le livret d’épargne populaire (LEP) , mais aussi les comptes espèces liés à un PEA.
Le FGDR garantit également les titres détenus par les particuliers, comme les actions, obligations, et parts d’OPCVM. Un point crucial à connaître en cas de crise boursière !
L’épargne contenue dans un livret A, un livret de développement durable et solidaire (LDDS), et un LEP est directement garantie par l’État, non par le FGDR.
La bonne nouvelle est que les fonds placés sur ces livrets ne comptent pas dans le plafond de garantie de 100 000 euros du FGDR. Ainsi, si vous détenez dans une même banque 100 000 euros de dépôts et 20 000 euros sur un livret A, la totalité de vos avoirs sera protégée.