Après être passé de 22 000 dollars à plus de 28 000 dollars en une semaine, le Bitcoin peut-il continuer sa forte hausse ? En réalité, avec la faillite des banques américaines et les difficultés de banques européennes, c’est un contexte économique plutôt favorable au Bitcoin qui se dessine.
Le Bitcoin s’approche des 30 000 dollars
Le roi des crypto-monnaies a dépassé les 28 000 dollars ce dimanche à 28 346 dollars, selon Coinmarketcap.
La plus importante crypto-monnaie du marché (en termes de capitalisation) a gagné plus de 30% en valeur en une semaine, portée par des conditions macroéconomiques favorables.
Le niveau atteint est le plus élevé depuis la mi-juin, après que l’on ait déjà atteint les 26 500 $ mardi après-midi.
La capitalisation boursière du Bitcoin sur le marché des crypto-monnaies a dépassé la barre symbolique des 500 milliards de dollars, s’élevant à 576 milliards de dollars au moment de la rédaction.
Le retour de la planche à billets
Le prix des crypto-monnaies a bondi de plus de 30% en une semaine grâce aux annonces rassurantes de la banque centrale américaine (Fed).
En effet, l’agence a annoncé jeudi avoir prêté près de 12 milliards de dollars à Bank of America suite à la faillite de Silvergate, Silicon Valley Bank et Signature Bank.
En début de semaine, la Réserve fédérale américaine (FED) a annoncé un nouveau plan de sauvetage du secteur bancaire.
Pour le dire simplement, après les folies durant le Covid, la machine à imprimer de l’argent est de nouveau en marche.
Comment expliquer une telle hausse du Bitcoin ?
Les investisseurs s’attendent à ce que les hausses de taux importantes des banques centrales, en particulier de la Réserve fédérale, soient pour l’instant inférieures aux attentes en raison des tensions dans le secteur bancaire.
Cela profiterait davantage aux actifs plus risqués, tels que le Bitcoin.
En ce qui concerne les partisans de la crypto-monnaie Bitcoin, les maximalistes de Bitcoin, ils estiment que l’on peut considérer Bitcoin comme un refuge sûr dans le contexte d’incertitude liée aux banques américaines dont Bank of America.
Des effets quasi instantanés
Entre le 9 et le 15 mars, la banque centrale américaine a emprunté près de 300 milliards de dollars, les premiers effets des annonces de la FED se sont fait sentir rapidement.
Cela dépasse les 4,6 milliards de dollars de la semaine précédente, mais surtout, cela surpasse largement 2008 lorsque la Fed avait imprimé 111 milliards de dollars d’aide après la crise pour tenter de sauver le secteur bancaire.
Le boom était prévisible et découle des événements récents dans le secteur bancaire américain.
La panique de la semaine dernière a commencé avec l’effondrement de Silicon Valley Bank (SVB), suivi de l’effondrement de Signature Bank.
Il s’est terminé par une large déroute alors que les investisseurs s’inquiétaient d’une crise systémique, entraînant les actions des principales banques européennes à la baisse.
Le bank run des banques américaines
La Fed a rapidement décidé de déployer en urgence son filet de sécurité pour amortir la baisse inéluctable de certaines entités.
Sur les près de 300 milliards de dollars imprimés, 143 milliards de dollars sont destinés à SVB et Signature. L’argent sera principalement utilisé pour payer les déposants non assurés.
Pour le dire simplement, ces deux banques détiennent des milliards de dollars en bons du Trésor américain à faible taux d’intérêt.
Cependant, plus d’un an de hausses de taux par la Fed a fait grimper les rendements des bons du Trésor à long terme, mais a également fait baisser la valeur des obligations détenues par les banques.
En conséquence, les banques n’ont pas été en mesure d’obtenir des liquidités suffisantes en vendant des bons du Trésor.
Ils n’ont donc pas pu payer les nombreux clients qui tentaient de retirer de l’argent à la banque. Ce phénomène s’appelle un bank run.