cybersécurité

Bourse : l’Etat français favorable à la reprise d’Atos par Thalès

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Cela fait maintenant plus d’un an que le groupe de défense Thalès souhaite récupérer les activités de cybersécurité de l’entreprise Atos. Le gouvernement français, lui, souhaite laisser manœuvrer Thalès pour créer un géant de la défense.

Atos : la fin d’un règne

Le groupe de défense et de technologie Thales va recevoir le soutien du ministère de l’Economie et des Finances et de la direction générale de l’armement (DGA) pour tenter de reprendre les activités de cybersécurité de la société de services numériques Atos, rapporte jeudi BFM Business.

« Les ministères laissent Thales manoeuvrer pour créer un champion français dans le secteur », écrit le média économique, ajoutant que l’industriel, dont l’Etat possède 25,7% du capital, bénéficierait du « plein soutien de Bercy ».

Selon BFM Business, la DGA cherche à « créer un champion français qui lui soit proche » et s’inquiétait de l’avenir des activités de cybersécurité d’Atos, citant un fin connaisseur de la direction.

Atos est dans la tourmente. Il y a dix jours, le Groupe des Services Informatiques présentait son plan stratégique, qui vise à se scinder en deux branches : les Services Informatiques d’une part, et le Cloud et la Cyber ​​Sécurité d’autre part.

La séparation a fait fuir les investisseurs qui ont également été effrayés par le départ inattendu du directeur général Rudolf Belmer. Le cours de l’action Atos a chuté de 40 % en dix jours et perdu 80 % en un an.

Le géant français du numérique vient d’annoncer vouloir se scinder en deux sociétés distinctes, marquant la fin de son succès passé. Et révèle de nombreux enjeux internes au grand jour, entre crise de gouvernance, recours accru à McKinsey et manque de prévoyance.

« C’est une ambiance de fin de règne : le cours de Bourse s’effondre, la direction ne pense qu’à faire des économies, il n’y a aucune stratégie d’avenir, et un grand nombre de salariés démissionnent, décrit Franck, 57 ans, ingénieur informatique chez Atos depuis 27 ans. Je n’ai pas encore décidé si je reste, il me manque huit années avant la retraite… On verra s’ils font un plan de départ. »

Scindée l’activité en deux pour permettre une reprise

Atos, géant français du numérique qui compte 111 000 salariés dans le monde, est un acteur économique stratégique pour le pays, car il est le seul constructeur européen de supercalculateurs et gère de nombreux services informatiques critiques (militaires, etc.).

Mais la performance d’Atos est en chute libre, et sa valorisation boursière est toujours plus faible. Pour la sauver, la direction a tenté de relever la barre en annonçant qu’elle serait scindée en deux sociétés différentes : d’une part, elle a cédé à l’entreprise le cœur de métier de l’informatique (appelé « outsourcing »), et d’autre part, ses valeurs de service élevée – tels que la cybersécurité, l’intelligence artificielle et le cloud.

« En se spécialisant sur deux activités, sur deux trajectoires différentes, chaque entreprise se focalisera sur ce qu’elle fait de mieux pour ses clients, créant ainsi des capacités d’investissement importantes pour chacune, et une opportunité unique de succès, de croissance et d’accomplissement durables », a justifié le directeur général d’Atos, Rodolphe Belmer.

Le gouvernement s’est dit « préoccupé » par l’avenir d’Atos, qui fournit la cybersécurité à l’armée française et des supercalculateurs à l’Otan. Trois acteurs déjà sur le terrain s’intéressent à ce bloc : Thales, Orange et Airbus. Trois groupes, avec l’État français comme actionnaire de référence, qui seront au cœur de la restructuration d’Atos.

C’est d’ailleurs la direction générale de l’Armement (DGA) qui a « tiré la sonnette d’alarme il y a trois mois », explique une source proche du groupe, quand elle a observé les tensions entre le directeur général d’Atos, Rodolphe Belmer, et le président, Bertrand Meunier. Elle s’inquiète de l’avenir de cette activité de cybersécurité et « milite toujours pour la création de champion français qui lui soit proche » explique un bon connaisseur de la « DGA ».

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