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La BCE en dit plus sur l’euro numérique : limite d’utilisation, souveraineté, supports…

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Les 350 millions d’habitants de la zone euro adopteront-ils une nouvelle version numérique de l’euro dans les prochaines années ? Cela semble être l’objectif de la Banque centrale européenne, qui a concrétisé sa vision d’une monnaie numérique de banque centrale dans laquelle de tels « intermédiaires réglementés » pourraient opérer. L’agence évoque des applications grand public qui « fournissent des paiements sans contact ou des codes QR ».

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Aucune limitation à l’euro numérique ?

USA, Chine, UK… Ce n’est plus un secret pour personne, à l’ère du Bitcoin et des altcoins, les grands pays du monde veulent se doter d’une monnaie numérique. Ce projet avance plus vite du côté de l’Empire du Milieu, même si peu de monde en parle.

L’Union européenne fait partie des pays qui ont de telles ambitions. Bruxelles, qui a annoncé son projet il y a des années, tente maintenant de rassurer les résidents de l’UE.

Un futur euro numérique – dont l’écosystème crypto se méfie – ne sera jamais une « monnaie programmable » aux usages limités, a déclaré lundi un haut responsable de la Banque centrale européenne (BCE), espérant le rendre accessible au plus grand nombre possible.

« Soyons clairs: l’euro numérique ne sera jamais une monnaie programmable », a souligné Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen.

Cela signifie que la BCE ne pourra pas imposer de restrictions sur la manière dont cet euro numérique peut être utilisé, pour n’importe quel achat, où et quand. Sinon, cela reviendrait à « émettre des bons (…) là où la banque centrale émet de l’argent, pas des bons », a-t-il souligné.

Toutefois, cette crainte reste très forte, car avec la blockchain, il est effectivement possible de suivre toutes les transactions effectuées avec une seule unité monétaire. Même si la BCE veut garder les yeux fermés, elle souhiate pouvoir garder une trace des transactions en cas de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme ou d’évasion fiscale.

Pas d’achat du quotidien ou régulier

Cet actif ne pourra pas être utilisé pour des paiements réguliers, tels que des factures ou un loyer. L’objectif de la BCE est de garder les banques dans la boucle de paiement.

« Nous pensons que les intermédiaires supervisés, qui sont en contact direct avec les utilisateurs, sont les mieux placés pour identifier les cas d’utilisation des paiements conditionnels et de tout autre service de paiement avancé », justifie le cadre de la BCE.

Pour les pays et l’UE, il s’agit de maintenir la maîtrise du pouvoir monétaire, d’autant plus importante face à la forte inflation qui tente de se contenir depuis la crise du Covid.

Face à un euro numérique, les crypto-actifs échangés via la blockchain promettent une décentralisation, ou, comme le bitcoin, limitent le nombre à 21 millions de jetons pour éviter les effets collatéraux de l’impression monétaire.

Conserver la souveraineté économique

L’avènement de la monnaie électronique de banque centrale donnerait également au niveau européen « un levier fort pour affirmer notre souveraineté face aux initiatives privées comme Libra ».

Les États-Unis souhaitent également travailler avec la Réserve fédérale pour maintenir leur leadership monétaire mondial grâce au projet e-dollar.

Fabio Panetta a déclaré que la première version de l’application « devrait proposer des paiements sans contact ou des codes QR ». Les supports pourront être des smartphones, des cartes de paiement et d’autres montres intelligentes.

Au fur et à mesure que la technologie se développe, « d’autres formes de paiement pourraient émerger à l’avenir » proposées par des « intermédiaires réglementés », a-t-il déclaré.

Le Conseil des gouverneurs de la BCE décidera à l’automne s’il faut entrer dans la phase pilote de création d’un euro numérique, en réponse à la dématérialisation croissante des paiements et à la prolifération des crypto-monnaies ou des versions numériques de la monnaie, notamment le projet chinois de « yuan numérique ».

La BCE pourra décider d’émettre ou non un euro numérique à une date ultérieure, une fois que le Parlement et le Conseil de l’UE auront adopté son cadre législatif.

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