L’indice phare de la Bourse de Paris chute légèrement à la mi-séance (-0,29% à 12h30), le groupe américain Microsoft ayant déçu avec les prévisions de revenus de son unité de services de cloud computing Azure.
La série de hausses peut-elle se poursuivre ?
Les prévisions décevantes de Microsoft et les indicateurs d’activité reflétant des pressions inflationnistes persistantes en Europe et aux Etats-Unis ont pour le moins terni l’optimisme qui prévalait début janvier. La tendance devrait donc ralentir à nouveau dans l’attente de nouvelles publications d’entreprises en Europe et aux États-Unis.
À New York, le Dow Jones a terminé en légère hausse mardi, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont chuté. La saison des résultats aux États-Unis a connu un début mitigé, avec Microsoft en baisse de 1 % dans les échanges après les heures normales de travail, effaçant un gain de près de 5 % après la clôture.
S’il évoluait dans le vert après l’ouverture, au-dessus de 7 050, le CAC 40 a entamé sa baisse vers 9h30. L’indice parisien a affiché des gains dans 14 des 17 premières sessions en 2023 avant l’ouverture de la séance du jour, en hausse d’environ 300 points par rapport à un sommet historique de 7 384,86.
Le sentiment des acteurs du marché a été soutenu par les espoirs d’un arrêt des hausses des taux d’intérêt des banques centrales et des perspectives favorables pour la réouverture de l’économie chinoise.
Dans les publications de corporate finance, Alstom poursuit la saison à Paris avec des chiffres probants et les gros titres se multiplient, tandis qu’aux Etats-Unis Tesla, Boeing et IBM entre autres publieront leurs résultats. quatrième trimestre.
“Selon les perspectives qui se dégageront de ces résultats, le marché validera ou pas le ton plutôt optimiste qui domine aujourd’hui et qui a donné des ailes à la prise de risque, un peu aux Etats-Unis, mais surtout en Europe. Nous pensons que le marché s’est un peu emballé en ne voulant voir que les bonnes nouvelles et qu’il a privilégié un scénario économique plutôt optimiste d’un éventuel atterrissage très en douceur des économies des deux côtés de l’Atlantique”, juge Xavier Chapard de La Banque Postale Asset Management.
Les conditions économiques toujours sur la tangente
Le géant du logiciel a peut-être annoncé des bénéfices trimestriels plus élevés que prévu, mais il a averti que la croissance de son unité Azure axée sur le cloud ralentirait en raison de la baisse des dépenses des clients depuis décembre.
3M, une autre composante de Dow, a également publié des prévisions décevantes, tandis que Texas Instruments a enregistré sa première baisse trimestrielle des ventes depuis 2020. Boeing, IBM et Tesla publieront leurs résultats mercredi.
L’indice PMI composite de l’activité du secteur privé a indiqué une légère hausse en Europe en janvier et un ralentissement plus modeste aux États-Unis, mais dans les deux cas, les coûts de production ont continué d’augmenter, ce qui devrait soutenir la volonté de la banque centrale de contenir l’inflation.
Les principales valeurs à suivre
Alstom a confirmé ses perspectives pour l’exercice clos en mars 2023 et annoncé une hausse de 8 % de son chiffre d’affaires publié pour le troisième trimestre. L’équipementier ferroviaire a réalisé un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros sur la période octobre-décembre, en hausse de 8% par rapport aux 3,92 milliards d’euros un an plus tôt.
Stellantis a annoncé le rappel de 76 000 mini-fourgonnettes hybrides en raison d’un problème de court-circuit pouvant entraîner l’arrêt inopiné du moteur.
Atos a annoncé être entré en négociations exclusives avec Mitel Networks pour la cession de son activité Unified Communications and Collaboration Services dans le cadre de son plan de cession d’actifs.
BNP Paribas a chuté de 1% après que Reuters a annoncé que les bureaux de la banque à Francfort avaient été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête sur le scandale “Cum-Ex”.