Malgré les nombreux avertissements d’un analyste junior concernant le fonds spéculatif Archegos, le Crédit Suisse a continué à faire la sourde oreille et à ignorer tous les signaux qui prédisaient l’effondrement inévitable du fonds. Et même avec les avertissements précédant la catastrophe, la banque a préféré fermer les yeux. Comme elle l’a d’ailleurs déjà fait des années auparavant.
Une série de défaillance
Dans un rapport détaillé, la banque Crédit Suisse fait face aux séries de défaillances dont elle a fait preuve face aux fonds de spéculation Archegos. Effectivement, l’institution financière a dû essuyer une perte estimée à 5,5 milliards de dollars suite à l’effondrement du fonds. Une catastrophe qui s’est produite suite à une mauvaise gestion de la banque. Mais aussi sur l’envie de faire le maximum de profit. Et surtout, sur le non- respect des limites de sécurité et la surveillance de levier en laissant aux banquiers la liberté d’agir et de passer à travers les mises en garde des analystes juniors.
Les analystes des risques juniors ont d’ailleurs tenté d’agir en sommant les chargés du fonds Archegos d’agir le plus vite possible pour éviter d’exposer la banque à cause de la fragilité du fonds. Mais sans succès, car les rapports des analystes n’étaient arrivés entre les mains du directeur de la banque ainsi que du directeur des risques que la veille de la catastrophe.
Un problème au niveau de la structure de la banque
Le rapport sur la catastrophe Archegos met en évidence le défaut de la structure de la banque. En effet, il démontre un département des risques négligés. Avec une équipe de juniors qui ne peut outrepasser l’autorité des banquiers et des équipements de travail dépassés par le temps. Ce qui a d’ailleurs obligé l’institution financière à verser à Archegos une marge excédentaire de 2,4 milliards de dollars. Et ce, conformément à leurs termes de financement.