Le PDG et co-fondateur de Kraken, Jesse Powell, a annoncé qu’il se retirait de la direction de l’échange, mais qu’il continuerait à y travailler et à favoriser l’adoption de la crypto-monnaie. Il sera remplacé par Dave Ripley, qui occupe actuellement le poste de directeur de l’exploitation de la société.
Quitter Kraken pour mieux influer sur l’écosystème ?
Dans le monde des affaires, le va et vient des dirigeants et salariés est normal, voire sain. Cependant, certaines personnes finissent par incarner à leur manière des écosystèmes entiers, à tel point que leur départ ou changement de fonction représente un petit tremblement de terre.
Le co-fondateur et PDG de longue date de Kraken, Jesse Powell, quitte son rôle au sein de l’échange de crypto-monnaie. Ce dernier restera cependant parmi les décisionnaires chez Kraken puisqu’il restera l’actionnaire majoritaire de la société et siégera au conseil d’administration.
Le PDG envisage de partir depuis environ un an, période depuis laquelle il envisage un successeur, selon des personnes proches du dossier. Jesse Powell, qui a pour mission d’encourager l’adoption de la crypto-monnaie, a déclaré qu’il continuerait à travailler dans cette direction tout en améliorant l’expérience utilisateur de Kraken et les produits proposés sur la plateforme.
« Pour moi, il s’agit surtout de passer plus de temps sur les choses dans lesquelles je suis bon et que j’aime faire. Comme travailler sur le produit et la défense de l’industrie »
En d’autres termes, Jesse Powell souhaite quitter l’entreprise car l’industrie de la cryptographie a besoin d’un levier politique, en particulier la nécessité de former un front uni par le biais du lobbying. En étant libéré de la direction de Kraken, Powell aura plus de temps et d’énergie pour influer sur les décisions stratégiques afin d’aider l’écosystème crypto.
Dave Ripley, le directeur des opérations de Kraken, assurera sa succession puisque Glidera, une société de portefeuille cryptographique dont il était PDG à l’époque, a été rachetée par la bourse. Selon Bloomberg, la transition prendra effet dans les prochains mois à partir de la nomination d’un nouveau directeur général.
Jesse Powell un personnage controversé
Jesse Powell a construit ce qui est aujourd’hui l’un des plus grands échanges au monde. En fait, Kraken est désormais la quatrième bourse en termes de volume, avec un volume sur 24 heures de plus de 840 millions de dollars.
Kraken a fait la une des journaux en juillet dernier après avoir été condamné à une amende par les autorités américaines pour avoir enfreint les sanctions internationales. Jesse Powell croit fermement à l’idée du Bitcoin (BTC), qui offre une inclusion financière illimitée.
L’exchange a fait la une des journaux après avoir a été condamné à une amende en juillet dernier pour avoir permis aux résidents de l’Iran, de la Syrie et de Cuba d’utiliser le la plateforme pour le commerce, arguant que “n’importe qui, n’importe où devrait pouvoir pour échanger des crypto-monnaies ».
Il y a un mois, en juin, un article du New York Times évoquait une “guerre des cultures d’entreprise” au sein de Kraken, Jesse Powell s’opposant à l’utilisation de pronoms pour ses employés, mais condamnant également l’élan “d’éveil” dans les entreprises.
La plateforme d’échange a été évoquée à plusieurs reprises pour de tels cas, notamment par le biais d’activités illégales. Cette fois, elle revient sur le devant de la scène pour quelque chose de complètement différent.
De son côté, le PDG de Binance, Changpeng Zhao, a salué cette décision, affirmant que le moment était effectivement venu pour l’entreprise de se développer de manière indépendante.
Dans le même temps, de nombreux jetons non fongibles à l’image de l’entrepreneur sont apparus sur le marché. Un utilisateur a également honoré Jesse Powell en lui offrant une de ses pièces en cadeau. Cette démarche s’est avérée très appréciée par le principal concerné.
A noter toutefois que les salariés de Kraken semblent apprécier l’entreprise. En effet, celle-ci emploie plus de 3 000 personnes et a annoncé 500 emplois supplémentaires en plein marché.
