Après une semaine dernière largement stable, le CAC 40 a chuté de 2% lundi alors que la Chine a imposé de nouvelles mesures draconiennes, faisant craindre de nouvelles perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales. Pendant ce temps, les prix du pétrole ont chuté de plus de 5 %.
Les résultats des élections françaises éclipsés par le COVID en Chine
Les actions européennes ont fortement chuté lundi alors que les craintes d’un confinement par Pékin face à l’évolution du COVID-19 dans la capitale chinoise et la perspective d’un resserrement rapide de la politique monétaire américaine ont ajouté aux doutes sur le rythme de l’économie.
L’indice CAC 40 était de retour à un plus bas de deux semaines, clôturant en baisse de 2,01% à 6 449,38 lundi, remplacé par de fortes inquiétudes des opérateurs concernant la détérioration des conditions sanitaires en Chine, tandis que Pékin a ordonné des mesures plus strictes pour contenir la hausse des cas de Covid-19. La politique pourrait non seulement pénaliser l’économie chinoise, mais avoir des ramifications mondiales car la majeure partie de l’approvisionnement passe par la Chine.
En conséquence, des nuages sombres planent dans le ciel au-dessus de la bourse, le CAC ayant déjà perdu près de 2% au retour du week-end. Les investisseurs ont été refroidis après que le président de la Fed a confirmé lors de sa prochaine réunion que le taux des fonds fédéraux pourrait augmenter de 0,25 point par rapport à la réunion précédente.
En Europe, l’idée de relever les taux d’intérêt pour la première fois cet été pourrait devenir une réalité, alors que la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a déclaré vendredi qu’une hausse des taux avant la fin de l’année était un cas à envisager.
La situation en Chine accentuant les inquiétudes sur le ralentissement de la croissance mondiale pèse sur les valeurs « matières premières ». ArcelorMittal a chuté de 8,8 %, TotalEnergies de 4 %, tandis que les inquiétudes concernant les calages de moteurs en Chine ont sans surprise pesé sur les valeurs du luxe : Kering a chuté de 4,35 %, Hermès International de 3,9 %, LVMH Groupe 3,75 %.
Ces incertitudes devraient subsister, mais pour l’instant, les investisseurs semblent chercher à profiter d’un rebond des actions américaines, en particulier dans le secteur de la technologie, suite à l’acquisition annoncée par Elon Musk du réseau social Twitter.
Retour dans le vert dès aujourd’hui ?
Les actions chinoises ont ouvert en hausse ce mardi 26 avril après avoir plongé la veille, les investisseurs craignant qu’un nouveau confinement ne soit imposé en Chine, qui fait face à une résurgence de nouveaux cas de coronavirus.
Après avoir chuté de 2% la veille, les marchés parisiens semblaient prêts à progresser, les investisseurs retrouvant un peu d’appétit pour le risque après une série d’évolutions favorables en Chine.
La tendance a été largement soutenue par la décision surprise de la Banque populaire de Chine de réduire le ratio des réserves obligatoires en devises de 1 point de pourcentage à 8 % par rapport aux 9 % actuels le 15 mai.
Ce matin, alors que des poids lourds comme Apple, Alphabet, Amazon, Meta et Microsoft s’apprêtent à publier des résultats dans les prochains jours, un assouplissement de l’environnement général devrait profiter aux actions, notamment au secteur technologique.
Twitter a annoncé hier soir qu’il avait conclu un accord pour se vendre à Elon Musk, qui offrira une prime de 38% pour prendre le contrôle de l’entreprise, dans le cadre d’un accord estimé à 44 milliards de dollars.
A Wall Street, toutes les valeurs de croissance ont profité de l’annonce sur Twitter : Alphabet et Microsoft, qui doivent publier mardi après la fermeture, ont respectivement augmenté de 2,9 % et 2,4 %, tandis que Meta Platforms a augmenté de 1,6 %.