Taux de crédit immobilier
Taux de crédit immobilier - ©Nattanan23, CC0 Creative Commons

Les banques réticentes à prêter : Quel impact sur le marché immobilier ?

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Le marché immobilier est actuellement en pleine turbulence, avec des banques de plus en plus réticentes à prêter. Cette situation est en partie due à l’inflation et à la remontée des taux d’intérêt. Face à ce contexte, la Banque centrale française a prévu de réviser le taux d’usure mensuellement.

Le taux d’usure et ses conséquences sur le marché immobilier

Le taux d’usure est le taux maximal auquel les banques peuvent prêter de l’argent. Ce taux est, à l’origine, révisé trimestriellement par la Banque de France pour éviter les abus et protéger les emprunteurs contre le surendettement.

Cependant, la révision trimestrielle du taux d’usure faisait prendre trop de retard face à la réalité des taux de marché. Soumis à cette contrainte, cela rendait difficile pour les banques de prêter de l’argent.

Aujourd’hui, les taux d’intérêt augmentent, ce qui pousse les banques à se financer à des taux plus élevés.

De nombreux ménages se retrouvent alors dans une situation où, en ajoutant le taux d’intérêt obtenu auprès de la banque et les assurances, ils dépassent le taux d’usure.

Cette situation entraînait le refus de prêts immobiliers pour près de la moitié des dossiers.

Cette réticence des banques à prêter de l’argent impacte directement le marché immobilier, avec des conséquences sur les prix, le nombre de constructions neuves et les conditions d’accès à la propriété pour les ménages.

Une légère baisse des prix immobiliers déjà observée

Pour l’instant, malgré une légère baisse, les prix de l’immobilier restent élevés malgré la hausse des taux d’intérêt.

Toutefois, il est possible qu’à long terme, si les taux restent élevés ou continuent à augmenter, les prix baissent pour s’ajuster à la capacité d’achat des ménages. Cette baisse des prix pourrait prendre plusieurs mois, voire un an ou deux, avant de devenir significative.

L’augmentation des taux d’intérêt entraîne également une augmentation de l’endettement et du coût du crédit pour les ménages. Cela risque d’exclure certains ménages du marché immobilier, car les banques resteront prudentes face à cette situation.

L’impact sur la construction neuve

Les promoteurs immobiliers sont également touchés par cette conjoncture. Non seulement ils doivent faire face à la hausse des taux d’intérêt, mais également aux coûts de construction qui augmentent rapidement, à un rythme supérieur à l’inflation. Ainsi, les prix des logements neufs sont susceptibles d’augmenter dans les mois à venir, ce qui implique que les ménages devront emprunter davantage pour acheter dans le neuf.

Le marché locatif et les passoires thermiques

La situation actuelle sur le marché immobilier a également des répercussions sur le marché locatif.

Les ménages qui ne parviennent pas à acheter un logement restent locataires, ce qui entraîne une baisse de la mobilité des locataires et une réduction de l’offre de logements disponibles.

Par ailleurs, la question des passoires thermiques est également préoccupante.

Les propriétaires de logements énergivores ont désormais l’obligation de réaliser des travaux de rénovation énergétique pour vendre leur bien.

Face à cette contrainte, certains propriétaires pourraient être tentés de vendre rapidement leurs biens avant de réaliser les travaux nécessaires, ce qui pourrait entraîner une mise sur le marché de logements de mauvaise qualité, voire une baisse des prix pour ces biens.

La révision mensuelle du taux d’usure

La Banque centrale française prévoit désormais de réviser le taux d’usure mensuellement pour tenter de trouver un équilibre entre la protection des emprunteurs et la capacité des banques à prêter de l’argent.

Actuellement fixé à 4% pour une durée de 20 ans, le taux d’usure pourrait être relevé de manière proportionnée pour faciliter l’accès au crédit immobilier.

Cette révision du taux d’usure pourrait avoir plusieurs conséquences sur le marché immobilier :

  • Améliorer l’accès au crédit : en ajustant le taux d’usure, les banques pourraient être plus enclines à accorder des prêts immobiliers, ce qui faciliterait l’accès à la propriété pour certains ménages.
  • Favoriser la réalisation de travaux de rénovation énergétique : si les ménages parviennent à emprunter plus facilement, ils pourraient être plus enclins à réaliser les travaux nécessaires pour améliorer la performance énergétique de leur logement, notamment dans le cas des passoires thermiques.
  • Soutenir la construction neuve : la révision du taux d’usure pourrait également avoir un impact positif sur les promoteurs immobiliers, en leur permettant d’obtenir des financements plus facilement pour mener à bien leurs projets de construction.
  • Ajustement des prix de l’immobilier : la révision du taux d’usure pourrait également contribuer à l’ajustement des prix de l’immobilier, en fonction des conditions du marché et de la capacité d’emprunt des ménages.

Malheureusement cela pourrait également avoir l’inconvénient d’accélérer la hausse des taux.

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