Dans le monde des crypto-monnaies, il est devenu courant de se moquer des rendements que nous offrent les banques traditionnelles. Cependant, la comparaison semble parfois plus compliquée qu’il n’y paraît. Si le livret A rapporte des intérêts souvent décrits comme ridicules tandis que la Defi propose régulièrement des rendements à 2 chiffres, de nombreux inconvénients et dangers persistent.
Le livret A fait perdre de l’argent face à l’inflation
La banque traditionnelle offre de multiples services que nous connaissons tous plus ou moins. Avec certaines garanties, comme une caution ou un justificatif de solvabilité, vous pouvez demander un prêt ou souscrire une assurance. Ces institutions sont centralisées, ce qui signifie que tout le pouvoir de décision appartient à votre banque, qui peut refuser ou accepter des prêts à volonté, ou confisquer vos fonds.
Entre autres services, notre banque nous propose différentes options pour nous fournir des retours. Les placements dits “traditionnels” préférés des Français sont le livret A et l’assurance-vie.
Si l’on en croit le site economie.gouv.fr : “Les fonds collectés sur le livret A sont mutualisés par la Caisse des dépôts et consignations. Ils servent à financer le logement social et la rénovation urbaine.”. Sa gestion est confiée à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Celle-ci utilisera votre argent pour financer des habitations à loyer modéré (HLM) ou aux collectivités en fonction des besoins de la communauté et de la décision du gouvernement.
Le livret A est une création séculaire, vieille de plus de 200 ans. Il s’agit d’une échappatoire fiscale et l’État lui-même garantit votre caution. En matière d’assurance-vie, depuis 1999, le Fonds de Garantie des Assurances des Personnes (FGAP) assure votre épargne jusqu’à 70 000 € contre la faillite.
Côté bémols, le Livret A a un bémol majeur : il perd de l’argent peu importe qui l’investit, et ce depuis 2017 (avec des pics vers 2007 et 2008). En assurance-vie, les rendements moyens globaux sont plus élevés, mais encore relativement faibles et même négatifs certaines années, notamment en 2021 (en moyenne).
La DeFi n’est pas facilement accessible
La Finance Décentralisée (DeFi) est comme ce que nous venons de décrire plus haut : c’est un service conçu pour offrir des opportunités de prêt, d’emprunts, de souscriptions d’assurance, d’investissement… mais sans intermédiaires.
L’ensemble du processus se fait via un “code” automatisé qui ne peut pas être modifié, appelé contrats intelligents. Dès lors, pour obtenir des offres de prêt en DeFi, il suffit, par exemple, de remplir certaines conditions vérifiables par un algorithme. Il n’y a pas de décisions arbitraires, tout est décentralisé et automatisé.
Parmi ces avantages, nous nous devons de mentionner la flexibilité et le contrôle complet de nos fonds, mais surtout l’opportunité de rendements stratosphériques. En conséquence, des plateformes comme Osmosis, la plateforme décentralisée de l’écosystème Cosmos (ATOM), ont plus de 70 % dans certains pools de liquidités. Celles-ci sont loin d’être exceptionnelles, et les exemples sont aussi nombreux que la plateforme l’a été depuis Uniswap, le premier véritable échange décentralisé.
Parmi les défauts majeurs inhérents à la DeFi, on lui reproche souvent son manque d’accessibilité. La plupart des plateformes décentralisées sont vraiment spartiates et ne conviennent pas à un usage public.
Le marché des crypto-monnaies est un monde diversifié et en évolution rapide. Il existe des tonnes de plates-formes et de protocoles avec lesquels interagir, plus de 10 000 projets ont été lancés et de nouveaux jetons semblent apparaître tout le temps. C’est un gros problème, et la plupart des nouveaux investisseurs n’ont tout simplement pas le temps ou l’expertise pour tout comprendre.
Cela préserve une partie de la population qui, autrement, apporterait de nouvelles liquidités à ces marchés. Heureusement, il existe des outils qui peuvent ouvrir la porte à la gestion de portefeuille professionnelle autrement complexe pour presque toutes les personnes intéressées.